OMICRON, ATTENTION AUX ENFANTS !
Covid-19 : ils constituent la cible la plus touchée par le nouveau variant, La poursuite de la vaccination et le retour au masque préconisés
Le variant Omicron, apparu pour la première fois en Afrique du Sud et dont des cas ont été détectés au Sénégal, circule dans plus de 30 pays. Notre pays est en état d’alerte, et craint une forte contamination avec ce variant qui cible les enfants qui sont de grands vecteurs de transmission.
L’inquiétude est grandissante au Sénégal où les cas de nouvelles contaminations ont repris l’ascenseur. Le compteur qui affichait à chaque fois moins de cinq cas de Covid19, la semaine dernière, a subitement atteint 45 personnes en six jours. Des séquençages réalisés au niveau des laboratoires de l’Iressef et de l’Institut Pasteur de Dakar (Ipd) ont fait état de trois cas d’infection dus au variant Omicron. « C’était des signes légers dont deux cas asymptomatiques testés en tant que voyageurs sortants, et qui sont tous guéris », a rassuré la directrice générale de la Santé, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye. Le virus Omicron a été signalé chez des voyageurs participant à un congrès d’anesthésistes-réanimateurs. Pour cet événement, les autorités sanitaires parlent de 900 cas contacts dont 200 qui ont répondu aux questionnaires. « On est en train de rechercher ces contacts », a dit Dr Ndiaye selon qui cette nouvelle poussée épidémique était attendue par la cellule d’alerte, de veille et de surveillance épidémiologique du Comité national de Gestion des Epidémies (Cnge).
Naturellement, le Sénégal n’est pas un pays isolé dans ce monde devenu un « village planétaire », surtout que « dans d’autres pays, il y a toujours eu de fortes contaminations journalières. Depuis le 26 juillet 2021, on n’avait pas eu beaucoup de cas. Nous avions même parfois zéro cas. Mais on s’attendait tout de même à avoir d’autres cas. Nous sommes en pandémie, et il y a des facteurs socio-culturels. Nous avons traversé trois phases, trois vagues, trois pics ! Mais c’est la dernière vague qui a surtout retenu notre attention sur le nombre de cas. En termes de morbidité, on était à 2,5% », a expliqué tout en affirmant avoir l’impression que c’est le lundi passé Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye tout en confirmant que le variant Omicron est bel et bien présent dans notre pays. Omicron est un virus mutant qui a été signalé pour la première fois en Afrique du Sud et qui circule aujourd’hui dans une trentaine de pays.
La vaccination et port de masques fortement ré-encouragés
Pour le moment, aucune étude scientifique n’a encore donné une explication plausible et convaincante sur la sévérité de ce tout nouveau variant. Omicron, est-il plus sévère que le variant Delta ? Est-il plus contagieux ? Qu’en est-il de sa résistance au vaccin ? Trois questions qui préoccupent toute la communauté scientifique mondiale. Et ce, même si le tableau clinique est pour le moment très léger. Selon l’administrateur général de l’Institut Pasteur de Dakar (Ipd), Pr Amadou Alpha Sall, des études sont en cours pour déterminer le niveau de virulence, de sévérité ou de résistance aux vaccins de ce nouveau variant. « La transmission placée en première ligne est-elle associée à la sévérité, n’y aura-t-il pas un impact sur le vaccin ? Ce travail doit se poursuivre pour permettre de voir si Omicron va plus vite, s’il est associé à de la sévérité ou si le vaccin est encore très efficace. Un dispositif est mis en place. Le travail se poursuit avec le ministère et au-delà, pour permettre de répondre correctement », a expliqué le Pr Amadou Alpha Sall dit tout en demandant de laisser le temps aux scientifiques de prouver ces hypothèses. En attendant, pour parer à toute éventualité, la directrice générale de la Santé affirme que certes «l’Oms a dit que ce n’est pas pour le moment virulent parce qu’il n’y a pas encore eu de cas graves, mais ce qu’il faut dire aussi, ce sont des cas plus présents chez les enfants. L’enfant est une cible très robuste. Mais la gravité c’est la contagiosité. Dans un pays comme le Sénégal où les enfants peuvent facilement disséminer le virus dans les familles, Omicron est donc pour nous un variant grave. Comme c’est très contagieux, on pense que s’il y a beaucoup de cas, ça risque de causer des problèmes aux malades chroniques, aux personnes âgées et aux couches vulnérables. Un virus, ce n’est pas un jouet. On doit y aller comme si on était dans une grande guerre. C’est comme une bombe atomique «, a soutenu Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye qui invite les populations à aller se faire vacciner. Les autorités travaillent même sur des stratégies portant sur le renouvellement du vaccin jusqu’à la troisième dose et le rabaissement de l’âge jusqu’à 18 ans. Elle plaide surtout pour le respect strict des gestes barrières notamment le port correct du masque surtout dans les zones fermées avec le respect de la distance d’au moins d’un mètre à 1,5 mètres, d’arrêter les accolades et éviter les rassemblements inutiles.