LE FFEM VA INJECTER 2,6 MILLIONS D’EUROS DANS LA RÉSILIENCE DES ÉCOSYSTÈMES EN AFRIQUE DE L’OUEST
Le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) va dégager près de 2, 6 millions d’euros pour financer des projets de résilience des écosystèmes marins et côtiers et des communautés dans six pays de la sous-région, dont le Sénégal
Saly Portudal, 30 mars (APS) - Le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) va dégager près de 2, 6 millions d’euros pour financer des projets de résilience des écosystèmes marins et côtiers et des communautés dans six pays de la sous-région, dont le Sénégal, a annoncé, mercredi, sa secrétaire générale, Stéphanie Bouzigues Eschamann.
Elle intervenait lors de la signature d’une convention de financement entre le Partenariat régional pour la conservation côtière et marine (PRCM) et le FFEM. Celle-ci s’inscrit dans le cadre du 10ème Forum régional côtier et marin des pays du littoral ouest africain, ouvert, lundi, à Saly Portudal (Mbour, ouest).
"Aujourd’hui, nous venons de signer cette convention de financement de 2,6 millions d’euros avec le PRCM, pour lancer un programme qui va financer des projets moyens de résilience des écosystèmes et de résilience des communautés (…) dans six pays de la région, dont le Sénégal", a expliqué Mme Eschamann.
Ces six pays bénéficiaires sont la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, le Cap-Vert, la Guinée et la Guinée-Bissau.
"Le Fonds envisage de financer dans les cinq prochaines années, une quarantaine de projets dans ces pays près des zones marines protégées (AMP) mais au-delà sur des sites qui présentent des menaces liées aux changements climatiques et aux risques naturels, pour aider à la résilience de ces écosystèmes et des communautés’’, a-t-elle souligné.
Le FFEM finance depuis 25 ans des projets innovants pilotes pour la préservation de l’environnement et le développement durable des populations locales.
"On agit majoritairement en Afrique", a indiqué sa secrétaire générale, Stéphanie Bouzigues Eschamann.
"Nous avons financé un peu plus de 350 projets dans le domaine de la biodiversité, de la dégradation des terres, du changement climatique, de la dépollution’’, a-t-elle fait observer. Elle ajoute que sa structure a mené aussi "beaucoup d’actions" sur les écosystèmes marins et côtiers.
Au Sénégal, a-t-elle dit, "nous avons le projet Wacca-FFEM qui développe, avec le centre de suivi écologique (CSE), des solutions vertes et douces contre l’érosion côtière, notamment dans la Somone, à Saint-Louis et dans le Saloum".
Par ailleurs, en termes d’attentes, le FFEM mise sur un impact du développement de filières génératrices de revenus en faveur des communautés, lequel devrait entraîner une baisse des menaces et une exploitation durable des ressources des écosystèmes, a-t-elle fait savoir.
"Nous attendons des solutions pour améliorer la défense côtière, contre l’érosion côtière, les changements du trait de côte qui affectent les populations, leurs habitats, leurs activités’’, a ajouté la secrétaire générale du FFEM.
"Nous voulons la mise en place de solutions concrètes sur le terrain, et au-delà de cela, que les acteurs puissent échanger entre eux. Le PRCM est là pour coordonner tout cela et la capitalisation sur les solutions qui seront mises en œuvre concrètement sur le terrain pour diffuser les bonnes pratiques", a indiqué Mme Eschamann.
Elle précise qu’"il s’agit de voir comment mieux s’y prendre, pour que ces solutions puissent être déployées dans d’autres zones des côtes de l’Afrique de l’Ouest".