L’UIDT PERD SES FACULTÉS
Le mouvement d’humeur des étudiants de l’Université Iba Der Thiam (Uidt) a pris une nouvelle tournure.
Une explosion de colère s’est emparée hier soir de l’Université Iba Der Thiam (Uidt) de Thiès, où les étudiants ont saccagé le restaurant de l’Ecole polytechnique de Thiès (Ept) pour protester contre la fermeture de tous les restaurants des campus sociaux de l’Uidt par le directeur du Crous-T, Cheikh Sall.
Le mouvement d’humeur des étudiants de l’Université Iba Der Thiam (Uidt) a pris une nouvelle tournure. La Conférence des amicales d’étudiants a fait, hier soir, une sortie musclée en saccageant le restaurant de l’Ecole polytechnique de Thiès (Ept) pour riposter contre la fermeture de tous les restaurants des campus sociaux de l’Uidt par le directeur du Crous-T, Cheikh Sall. «Nous avons décrété 72h de cessation des activités pédagogiques et 72h de journées sans ticket. En réponse, le directeur du Crous a tout simplement fermé tous les campus sociaux de l’Uidt et les restaurants, à l’exception de celui de l’Ept. Ce qui a provoqué la colère des étudiants qui ont saccagé ce dit restaurant dont les dirigeants refusaient de nourrir les étudiants», explique Mouhamed Dia, membre de la Conférence des amicales d’étudiants. Lequel, fustigeant «le comportement irresponsable et irréfléchi du directeur du Crous-T, Cheikh Sall», a demandé à la communauté estudiantine de l’Uidt de rentrer définitivement chez eux jusqu’à nouvel ordre.
Il faut rappeler que depuis quelques semaines, les étudiants de l’Uidt déroulent un plan d’actions pour réclamer l’achèvement des chantiers de l’université, à l’arrêt depuis plusieurs années. Ils ont organisé une série d’activités avec le soutien de l’ensemble de la communauté universitaire de Thiès, pour fustiger «l’arrêt depuis plusieurs années, pour seulement une enveloppe de six milliards F Cfa, des chantiers de Thiès».
Ils se sont offusqués que «depuis sa création en 2007, le campus de Thiès peine à prendre forme parce qu’ayant un gros déficit d’infrastructures. Il est constitué d’environ une vingtaine de bâtiments en location éparpillés à travers les quatre coins de la Cité du rail, ce qui coûte à l’Etat et au Rectorat, au moins plus d’une centaine de millions de F CFA par an».
Par conséquent : «Près de 40% du budget de l’université vont dans les paiements d’immeubles.» Pendant ce temps, s’étranglent les étudiants, «l’Uidt accueille le plus d’étudiants, après l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Et malheureusement, elle n’existe que de nom. L’Uidt est oubliée volontairement dans le programme de construction d’infrastructures universitaires. Elle manque de tout et doit être construite et équipée».