LA COSYDEP RELEVE DES MANQUEMENTS DANS LE SYSTEME DE FINANCEMENT DE L'ÉDUCATION
Malgré les 25% alloués au secteur de l’éducation, des efforts doivent être faits pour que le système soit parfait

A quelques jours du vote du budget des ministères, dont celui de l’Education nationale, la COSYDEP a listé les principales difficultés liées au financement de l’éducation dont l’importance des ressources injectées dans ce secteur ne parvient pas à résoudre les problèmes dont sont confrontés les acteurs.
Depuis plusieurs années, les autorités annoncent sans cesse que le budget alloué au secteur de l’éducation est important comparé aux autres ministères. Pourtant, malgré toutes ces sommes injectées dans ce domaine, les problèmes demeurent. Les abris provisoires servent toujours de salle de classe dans certaines régions du pays, un manque de tables bancs est toujours noté, sans oublier l’absence de toilettes, de mur de clôture ou encore de sécurité dans les établissements scolaires.
Pour la Coalition en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP), des efforts doivent être faits pour que le système soit parfait. ‘’Aujourd’hui, pour relever tous les défis, il faut un financement. Nous avons un système éducatif, qui, malgré tous les moyens, laisse beaucoup d’enfants dans la rue ou qui sont déscolarisés. Il nous faut des ressources pour pouvoir lutter contre tout cela. Nous avons un système éducatif où nous avons des écoles qui ne sont pas toutes aux normes avec des abris provisoires. Nous avons des besoins en tables-bancs, en matériel, en points d’eau, en sanitaires’’, a déclaré le Directeur exécutif de la COSYDEP, Cheikh Mbow, hier, lors d’une session de formation dédiée aux acteurs de la presse.
Pour lui, la résolution de tous ces problèmes nécessite un financement. Mbow estime que des ressources importantes ont été injectées dans le système, rappelant que le Sénégal met 25% de son budget dans l’éducation, soir 6% du Produit intérieur brut (PIB). Selon lui, c’est un effort à saluer. Mais, celui qui fut enseignant par le passé souligne que, malgré tous ces efforts, il y a énormément de besoins à satisfaire qui exigent pour une jeune Nation davantage d’investissements. ‘’Il faut donc, au-delà du financement alloué par l’Etat, rationaliser et maximiser. Il nous faut réinventer d’autres sources de financements’’, a-t-il dit.
Alors qu’on s’achemine vers le vote du budget alloué à chaque ministère, dont celui de l’éducation, Cheikh Mbow pense qu’il y a des questions récurrentes qui sont toujours adressées à la COSYDEP, mais qu’elle n’arrive pas à résoudre. ‘’Chaque année nous entendons les mêmes difficultés à savoir des tables bancs, des salles de classe ou encore des ressources scolaires qui ne sont pas appropriées. Il est important d’avoir un budget qui nous permet de pouvoir dépasser définitivement ces problèmes. C’est un élément important pour nous’’, a lancé Mbow. Il plaide également pour un budget sensible à certaines catégories de personnes, notamment aux filles, aux personnes vivant avec un handicap et aux enfants résidant dans des zones défavorisées. Il invite les autorités à revaloriser l’offre publique d’éducation avec un budget qui soit équilibré en termes d’investissements.