VIDEODR MARIE NDIAYE, L'IMPÉRATRICE DU BIG DATA
L’Afrique peut-elle devenir «le maître du monde » avec les intelligences artificielles ? Peut-on donner les pleins pouvoirs aux IA ? Pourquoi réguler ChatGpt, Midjourney, Dalle-e et Cie ?
Enseignante-chercheure à l’université Assane Seck de Ziguinchor, Marie Ndiaye est aussi directrice du Laboratoire d’informatique et d’ingénierie pour l’innovation de cette institution universitaire. Précédemment, elle a été directrice du centre des ressources informatiques.
Spécialiste et analyste des données massives, son travail comme celui de ses collègues est déterminant pour la prise de décision des politiques, pour peu les résultats de leur recherches soient pris en compte dans la gouvernance.
L’analyse prédictive, le Dr Marie Ndiaye connaît très bien grâce au big data dont les enjeux ne sont plus à démontrer pour chaque pays à cette ère du numérique.
Informaticienne de formation, le Dr Marie Ndiaye s’est d’abord passionnée précocement pour les mathématiques au point où elle n’en n’eût pas toujours besoin de réviser avant de revenir en classe à la séance suivante.
Cette passion va la poursuivre jusqu’à ses études supérieures au cours desquelles elle va s’orienter définitivement vers l’informatique.
En tant que chercheure, elle faisait partie des 5 scientifiques sénégalaises réunies par la Fondation espagnole Mujeres por Africa pour débattre de leur contribution à l’attente des objectifs de développement durable (ODD) le 11 juillet dernier à l’Institut Cervantes de Dakar.
En marge de cette table-ronde, AfricaGlobe Tv l’a interrogée sur son domaine de recherche, son intérêt pour la science, sur l’émergence, les enjeux et les défis des intelligences artificielles ainsi que la place de l’Afrique dans cette révolution numérique inexorable.
Pour cette informaticienne, les récentes avancée en matière, d’IA avec notamment Chat GPT, sont certes louables, voire révolutionnaires, mais l’homme ne doit en aucun cas donner les pleins pouvoirs aux intelligences artificielles.
Il faut que l’homme garde toujours le contrôle et proportionner dans la mesure du possible le mésusage des intelligences artificielles. Il faut de la régulation, insiste le Dr Marie Ndiaye.
Pour autant, elle estime qu’on n’a pas besoin de stopper les recherches malgré les craintes ; l faut juste du contrôle, de la régulation. Elle en appelle donc à la responsabilité des uns et des autres. En définitive, il faut se souvenir de la formule bien célèbre de François Rabelais, « science sans conscience n’est que ruine de l’âme »