VIDEOBRICE OLIGUI NGUEMA, TOMBEUR D’ALI BONGO
Le nouvel homme fort du Gabon, 48 ans, est réputé discret et secret. Ancien aide de camp d'Omar Bongo Ondimba, il était depuis 2019, le chef respecté et charismatique de la Garde républicaine, considérée comme la plus puissante unité de l'armée gabonaise
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Le général Brice Oligui Nguema a été désigné président de la transition au Gabon par les putschistes. Il a été accueilli en héros par les militaires de la garde républicaine, portant son béret vert caractéristique. Âgé de 48 ans, le militaire est décrit comme un homme discret et secret. Il a travaillé en tant qu'aide de camp d'Omar Bongo Ondimba, l'ancien président du Gabon et père d'Ali Bongo, pendant près de 41 ans. Depuis 2019, il était le chef respecté et charismatique de la Garde républicaine, considérée comme la plus puissante unité de l'armée gabonaise.
Oligui Nguema a une connaissance approfondie de l'appareil militaire gabonais et est considéré comme un bon soldat formé dans les écoles militaires réputées. Il est d'origine fang, l'ethnie majoritaire au Gabon, et a grandi principalement dans la province du Haut-Ogooué, fief du clan Bongo. Après avoir été écarté en 2009 à la suite de l'élection d'Ali Bongo, il a occupé des postes d'attaché militaire aux ambassades du Gabon au Maroc et au Sénégal pendant 10 ans.
En octobre 2018, il est revenu sur le devant de la scène en tant que colonel à la tête des renseignements de la Garde républicaine, puis a été promu général et nommé à la tête de cette unité seulement six mois plus tard. Sous son commandement, il a amélioré les conditions de vie et de travail des militaires, ce qui lui a valu le respect et la sympathie de ses subordonnés.
Le général Oligui Nguema est décrit comme un homme de consensus, calme et à l'écoute de tous. Il a réussi à unir des officiers de différents corps d'armée au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) lors du coup d'État, sans effusion de sang signalée. Cependant, ses intentions quant à la durée de la transition et au retour des civils au pouvoir restent floues après avoir "mis à la retraite" Ali Bongo, selon ses propres termes.