ANTA BABACAR NGOM, LA SURPRISE POLITIQUE DE 2024 ?
Son jeune âge, son profil, sa vision en plus d’être une capitaine d’industrie constituent des atouts. La jeune candidate a pour défi de convaincre une jeunesse confrontée à des défis complexes, dont le chômage endémique
Le pays vibre désormais au rythme de la quête de parrains à quelques mois de l’élection présidentielle. Plus de 200 aspirants à la candidature entendent conquérir les voix des Sénégalais. Parmi eux, Anta Babacar Ngom Diack, présidente du mouvement Alternative pour la Relève Citoyenne (ARC). Une candidature inattendue, qui peut surprendre àplusieurs titres.
Son jeune âge, son profil, sa vision en plus d’être une capitaine d’industrie constituent des atouts pour la candidate à la candidature, Anta Babacar Ngom Diack qui incarne une opposition citoyenne. Selon les statistiques, les personnes âgées de moins de 35 ans représentent plus de 70% de la population sénégalaise. La jeune candidate a donc pour défi de convaincre une jeunesse confrontée à des défis complexes, dont le chômage endémique, à l’accompagner au Palais de la République.
Son inexpérience politique pointée du doigt par certains suscite nombre d’interrogations. Pour autant, Mme Diack peut constituer un espoir pour la jeunesse en quête d'un nouveau rêve, surtout qu’Anta Babacar est à l’origine de la création de milliers d'emplois au Sénégal. Aussi cette même jeunesse souhaite-t-elle rompre avec les politiques politiciennes portées par la classe vieillissante actuelle.
En dépit des innombrables candidatures enregistrées àce jour, celle d’Anta Babacar Ngom constitue la relève et retient l’attention des observateurs. Force est de constater que le profil séduit toutes les classes sociales de la population. Selon Mme Diack, le mouvement ARC lancéle 26 août dernier porte en effet le message de la relève citoyenne. Les problématiques de la pêche, le fléau de l’immigration clandestine, l’agriculture et l’autosuffisance, l’industrialisation et la transformation des matières premières, la gestion des hydrocarbures sont autant de réflexions qui constituent le cœur et les poumons du programme de la candidate. Elle sillonne le pays dans le cadre d’une stratégie de proximité afin d’échanger avec les différentes couches de la population. Une tournée qui l'a menée à Pikine et Malika, berceaux de son enfance. L'accès à l’éducation, àla santéet aux infrastructures y est particulièrement préoccupant. C’était l’occasion pour la candidate de rappeler ses difficultés de poursuivre alors son éducation. A cet effet, Mme Diack propose dans son programme de rendre l’école obligatoire pour tous à l’aĝ e de 6 ans et débuter l’enseignement de l’anglais au primaire.
La candidate va-t-elle surmonter le redoutable obstacle qu’est le parrainage ?
Cependant, il ne s’agit pas seulement d’avoir un bon profil, mais il faut franchir l’obstacle que constitue le parrainage. Anta Babacar Ngom va-t-elle surmonter cette redoutable haie pour participer àl’élection ? En tout cas, elle en a fait un défi.D’où ses des centes à Pikine, Malika, Saint-Louis, Diourbel, Kaolack, ou encore Thies̀ pour inciter les populations à parrainer sa candidature. La candidate du mouvement ARC a non seulement fait une entrée fracassante dans le paysage politique, mais elle est déterminée à y occuper une place incontournable. Grâce à sa nouvelle offre politique, elle pourrait constituer la relève.
Aussi va-t-elle devoir faire face à des stéréotypes ancrés dans la société sénégalaise qui est patriarcale. Les Sénégalais sont-ils prêts à élire une dame àla tête du pays ? La candidate du mouvementARC répond : « Justement, il est plus que temps de voir une dame diriger le Sénégal ! Vu le mécontentement grandissant de la population, l'engouement que j’ai ressenti sur le terrain, si nous sommes vraiment dans un pays démocratique, cette élection ne devrait pas se faire sans les jeunes et les femmes.»