LES PIQUES DE L'AS DE CE JEUDI

Chaude journée aux ICS
Les populations de Darou Khoudoss et environs se sont encore révoltées hier contre les Industries Chimiques du Sénégal (ICS). Et pour cause, des fuites de gaz émanant de l’entreprise avaient causé d’énormes dégâts dans les champs des producteurs de la zone. Très remontés contre cette énième injustice, les producteurs avaient commis un huissier aux fins de constater les dégâts. Par la suite, les ICS avaient fermement promis d’indemniser les victimes, mais l’entreprise a tardé à mettre la main à la poche. C’est ainsi qu’hier, les populations ont laissé éclater leur colère dans la rue, en bloquant la circulation dans toutes les rues menant vers les ICS, empêchant du coup les travailleurs de regagner les postes. Il y a eu des débordements et les forces de sécurité n’ont pas tardé à réagir pour débloquer la situation et il y a eu des affrontements, avec des jets de gaz lacrymogènes et des pierres. Finalement, il y a eu des arrestations, mais notre source indique qu’une rencontre entre les deux parties est prévue ce vendredi, pour tenter d’arrêter quelque chose et désamorcer ainsi la bombe.
Amadou Bâ, en tournée économique à Thiès
Le Premier ministre Amadou Bâ entame cette après-midi une tournée économique dans la région de Thiès. Il sera accueilli à 17 heures à la gouvernance de Thiès, pour la première de son marathon qui sera marqué par une rencontre avec les acteurs économiques. Il s’ensuivra une deuxième rencontre, mais avec le président du Conseil départemental et les différents maires du département de Thiès. Dans la soirée, le chef du gouvernement rendra une visite de courtoisie à des autorités religieuses comme la famille Ndiéguène de Keur Mame El Hadji, la famille de Serigne Saliou Touré, la famille de Chérif Nehma Aïdara à Diamaguène Nimzatt. La journée du vendredi sera consacrée au département de Tivaouane et le samedi à celui de Mbour, avant un retour à Thiès le dimanche pour visiter les chantiers du marché au poisson, la rencontre avec les groupements de femmes et le lancement des travaux de construction de la brigade de Tassette.
Les étudiants de l’Ussein fustigent les reports…
Les étudiants de l’université El hadji Ibrahima Niasse du Sine Saloum ont fustigé hier, face à la presse, les nombreux reports de la réouverture des campus sociaux et pédagogiques. A les en croire, les autorités universitaires ont reporté pour la troisième fois consécutive la reprise des cours. Interpellant directement le ministre de tutelle, Pr Moussa Baldé et le Président Macky Sall, les étudiants exigent une meilleure considération par rapport à la prise en charge de l’enseignement supérieur au Sénégal. Ils dénoncent, en outre, «le non-respect des engagements de l’État qui n’a pas honoré ses obligations envers les prestataires de la restauration». Les étudiants de l’USSEIN attirent également l’attention des autorités sur leurs dures conditions d’études, notamment ceux du campus de Kaffrine qui peinent à avoir de l’électricité etc.
Falla Fleur sera jugée lundi prochain
Ndèye Fatou Fall dite «Falla Fleur» a été déférée au parquet hier. Selon son avocat, Me Cheikh Khoureyssi Ba, la sympathisante de Pastef a été interrogée par la déléguée du procureur et placée sous mandat de dépôt. Elle sera à nouveau devant la barre du tribunal d’instance de Dakar le 30 octobre pour tentative de sortie irrégulière de correspondance.
O. Aïdara avorte avec la complicité de son amant
Si des femmes implorent Dieu pour avoir un enfant, d’autres n’en veulent pas du tout. A quelques jours de son voyage en France, O. Aïdara a découvert sa grossesse de sept semaines. Pour ne pas rater cette opportunité de voyager et être la risée de sa famille, elle a décidé d’interrompre sa grossesse. Elle informe son amant, S. Diop qui lui a donné carte blanche pour sauver son ménage parce qu’il est marié. La jeune fille cherche sur internet un médicament destiné à l'avortement. Elle donne le nom du médicament à son petit ami qui devait se charger de l’acheter au marché noir à «Keur Serigne bi». Après avoir pris le médicament, elle commence à saigner. O. Aïdara est acheminée dans une clinique où elle a séjourné pendant trois jours. Les sages-femmes n’ont pas eu du mal à déceler que la jeune fille venait d’interrompre sa grossesse. Elle est dénoncée par les blouses à la police. O. Aidara sera arrêtée et placée sous mandat de dépôt ainsi que son amant S. Diop qui est poursuivi pour complicité de ce chef. Il a avoué avoir aidé sa petite amie à se procurer des comprimés. Les prévenus ont été déclarés coupables et condamnés à six mois assortis du sursis.
Les concessionnaires du nettoiement menacent d’aller en grève
Le secteur du nettoiement risque de connaître des perturbations dans les prochains jours. Les concessionnaires de nettoiement envisagent d’aller en grève si le gouvernement ne solde pas les arriérés. En effet, mécontents du non-respect des engagements pris par les autorités relatives au payement de leurs prestations, ils comptent riposter par un arrêt de ramassage des ordures. «Nous portons à la connaissance de l’opinion publique que dans les prochaines heures, le système de nettoiement risque de connaître des perturbations. C’est indépendant de notre volonté de concessionnaires. C’est de la faute de l’Etat qui n’a pas honoré ses engagements vis-à-vis des concessionnaires que nous sommes avec nos charges», déclare le porte-parole du collectif des concessionnaires du nettoiement, Boubacar Diallo. Il est déçu par l’attitude du gouvernement. Ils sont en négociation avec le ministre des Finances et du Budget depuis sans qu’une solution ne soit trouvée. A l’en croire, le ministre des Finances et du Budget s’était engagé à les payer au plus tard au mois de juin dernier. Certes, il a fait des efforts par rapport à certaines entreprises, dit M. Diallo, mais le plus grand nombre des concessionnaires traverse des difficultés à cause des arriérés de paiements. Il interpelle le chef de l’Etat avant que cela ne soit tard. «Il ne faut pas attendre qu’on aille en grève pour qu’on nous jette l’opprobre», prévient M. Diallo.
Le SAES de Dakar exige la reprise des cours en présentiel
La coordination du syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) Campus de Dakar monte au créneau pour exiger la reprise des cours en présentiel. Les enseignants rejoignent les étudiants dans la lutte. Le Saes campus de Dakar constate, avec regret, une volonté manifeste des autorités de vouloir retarder la reprise des enseignements en présentiel, remettant ainsi en cause les résolutions fermes des instances syndicales relatives à une reprise immédiate des enseignements. Selon ces enseignants, cet état de fait, qui inquiète la communauté universitaire dans toutes ses composantes, appelle à une mobilisation pour combattre avec vigueur toute intention ou tentative de détourner de cet objectif commun qu'est la reprise en présentiel des enseignements à l’Ucad. Ainsi la coordination interpelle l'autorité et la met face à ses responsabilités quant aux prochaines perturbations qui découleraient du dilatoire orchestré en vue d'orienter la décision des instances académiques et de saborder la reprise voulue. Le syndicat invite les enseignants à rester mobilisés et à se tenir prêts pour l'exécution de plan d'actions d'envergure pour le sauvetage de notre université. Le Saes Campus de Dakar réaffirme son engagement pour la défense des intérêts matériels et moraux des militants et salue la discipline syndicale dont les militants ont toujours fait preuve.
La gendarmerie interpelle 171 migrants
La gendarmerie, en croisade contre l'émigration irrégulière, a interpellé 171 candidats entre Saint-Louis, Joal et Kayar, entre le 22 et le 24 octobre 2023. Les pandores de la section de recherches de Saint-Louis, les brigades territoriales de Joal et de Kayar, ont respectivement appréhendé 69, 13 et 89 candidats à l’émigration. Ils ont appréhendé aussi 11 organisateurs, 13 Maliens, 18 Gambiens, 01 Ivoirien et saisi 01 véhicule, 07 téléphones portables ainsi que la somme des 2 351 400 Fcfa.
Grogne des travailleurs de l’Aftu
Les employés de l'Association de financement des transports urbains (Aftu) menacent d’aller en grève dans les prochaines semaines. Ils déplorent le non-respect des engagements par leurs employeurs, notamment leurs contractualisations définitives et la révision à la hausse de leurs salaires. Selon Adama Ngom, responsable syndical, tous sont réunis pour que le transport urbain soit perturbé à nouveau à cause du patronat qui refuse de respecter le protocole d’accord, en complicité avec les autorités étatiques.
Paralysie totale des Collectivités Territoriales
Qui pour arrêter la grève générale des agents municipaux ? C’est la question que se posent les populations qui ne savent plus à quel saint se vouer. Elles peinent à se procurer des pièces d’état civil. Face à l’indifférence des autorités étatiques qui sont plutôt préoccupées ces temps par leur agenda politique, les populations vont devoir garder leur mal en patience.
Poursuite de la grève à la Cbao
La grève des employés de l’institution financière « Cbao Atijari » se poursuit. Après l’échec des négociations avec la direction, le collège des délégués du personnel, par la voix du secrétaire général Pape Doudou Tounkara, annonce la poursuite du mouvement d’humeur. Il décrète un mot d’ordre de grève de 48 heures renouvelable.
Boun Dionne promet des réformes de la justice
L’ancien Premier ministre a pris part hier au symposium populaire multi acteurs sur la démocratie et la gouvernance locale. L’initiative est de Guédiawaye Hip-Hop en partenariat avec «Osf africa Jahowo democracy festival». Se prononçant sur le thème ‘’Alternance politique générationnelle et renouveau démocratique’’, Mahammed Boun Abdallah Dionne rend hommage au Mouvement Y en a marre, à travers l’artiste Malal Talla, pour son combat citoyen. Selon M. Dionne, pour promouvoir le renouveau démocratique, il nous faut promouvoir les libertés démocratiques, rendre àla justice, grâce à des réformes consolidantes, tout son statut de pouvoir aux cot̂eś de l'exécutif et du législatif, redonner à la société́ civile sa libre parole et garantir à tout citoyen l'exercice de son droit constitutionnel de manifester. A l’en croire, c'est de cette indépendance que naîtront toutes nos autres volontés. Mahammed Boun Abdallah Dionne promet de rendre àla justice la plénitude de son statut de pouvoir. Selon lui, dans une démocratie avancée, ce n'est pas au chef du pouvoir exécutif, encore moins au ministre de la justice de s'occuper de la carrière des magistrats. Elle est traitée par les seuls magistrats qui seront désormais les seules habilités par la loi à siéger au Conseil Supérieur de la magistrature.