L'ÉTAU SÉCURITAIRE SE RESSERRE AVANT LE DÉLIBÉRÉ DE LA COUR SUPRÊME
À quelques heures d'un arrêt potentiellement lourd de conséquences politiques, les autorités sécurisent Dakar et Ziguinchor face aux risques de protestation autour du cas de l'opposant Ousmane Sonko

Ce vendredi s'annonce comme un jour décisif pour l'avenir politique d'Ousmane Sonko, mais aussi potentiellement agité dans certaines villes du Sénégal. Selon les informations recueillies par le site d'information Seneweb, les autorités ont renforcé la sécurité dans la capitale Dakar ainsi qu'à Ziguinchor, fief de l'opposant, en prévision de rassemblements éventuels.
Les environs de Dakar et la commune de Ziguinchor ont été placés "sous haute surveillance sécuritaire", avec le déploiement d'importants moyens des forces de police, de la gendarmerie et de l'armée. Celles-ci ont procédé à un "quadrillage des grandes artères" et des "points stratégiques", selon Seneweb. La place Bambara de Ziguinchor, lieu traditionnel de rassemblement des partisans d'Ousmane Sonko à l'issue de la prière du vendredi, fait l'objet d'une "surveillance particulière". Par ailleurs, les écoles de la ville sont restées fermées "par mesure de prudence".
En effet, c'est aujourd'hui que la Cour suprême doit se prononcer sur le recours formulé par l'Etat sénégalais contre la décision du tribunal de Ziguinchor réintégrant Ousmane Sonko sur les listes électorales. Pour mémoire, la Cour de justice de la CEDEAO a déjà rejeté plus tôt dans la jourée le formulé par l'opposant à propos de la dissolution de son parti, le Pastef, jugeant que ses droits n'avaient pas été violés par Dakar. Ses partisans ont organisé hier "une veillée de soutien" à Ziguinchor, signe que la décision de la plus haute juridiction du pays est attendue avec fébrilité.