LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI
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La recette de l’Ong Otra Africa pour stopper l’émigration
Le phénomène de l'émigration irrégulière a repris de façon exponentielle avec son lot de décès et des images insoutenables de désespoir et de désolation de dizaine de milliers de jeunes africains à l'arrivée sur les côtes européennes. Face à cette catastrophe humanitaire, les équipes de l’Ong internationale Otra Africa ont cherché à comprendre les véritables motifs des départs de la jeunesse africaine et particulièrement sénégalaise. «Nous avons mené une réflexion profonde et des études techniques afin de présenter des alternatives et des solutions sociales, politiques, administratives et diplomatiques pour arrêter ce phénomène», a déclaré Souleymane Aliou Diallo, président de l’ONG Otra Africa. Il s’agit, selon lui, de connaître, identifier et associer les acteurs directs de l’émigration irrégulière, organiser des rencontres de concertations nationales et internationales, identifier les pays d’accueil et attractifs, trouver des politiques consensuelles, redéfinir les conditions d’obtention de visa, renforcer la cartographie de la formation professionnelle, renforcer le bureau d’appui à l’émigration, équilibrer les salaires dans les métiers, construire des infrastructures culturelles et sportives etc.. Souleymane Aliou Diallo invite l’Etat à mener des politiques d’investissement pour satisfaire au maximum la demande de la population.
Falla Fleur licenciée par le Dg de Dakarnave
Ndèye Fatou Fall alias Falla Fleur, sortie récemment de prison, n’est pas au bout de sa peine. Son avocat CheikhKoureyssi Ba a annoncé son limogeage de Dakarnave, à l’issue d’un long bras de fer entamé depuis sa libération de prison avec sa direction. Ainsi Falla Fleur a fait l’objet d’un licenciement pour «fautes graves et perte de confiance». D’après son conseil, elle quitte ainsi Dakarnave la tête haute. Le Directeur général de Dakarnave, Serge Marie Lionel Cazemajou, ne veut plus d’elle dans sa société. Un acte considéré par les sympathisants d’Ousmane Sonko comme un harcèlement à son encontre par le pouvoir en place.
Pape Sané déféré au parquet aujourd’hui
Le chroniqueur de Walfadjri Pape Sané attend toujours d’être édifié sur son sort. Il a fait l’objet d’une longue garde à vue à la section de recherches de la gendarmerie avant d’entamer une valse entre le tribunal de Dakar et le commissariat central de police. Notre confrère a bénéficié de deux retours de parquet. Pape Sané sera présenté au procureur aujourd’hui va décider de son sort.
Oustaz Oumar Sall sera jugé le 1er décembre
Restons au temple de Thémis pour dire que le dossier d’Oustaz Oumar Sall a été traité avec plus de célérité que celui de notre confrère Pape Sané. Le prêcheur a été déféré de nouveau hier au parquet. Le procureur de la République a donné un ticket pour la prison de Rebeuss au religieux pour offense à la communauté tidiane. Le procès d’Oustaz Oumar Sall est fixé pour le 1er décembre.
Procès des proches du maire de Malika
Les cinq individus proches du maire Mor Talla Gadiaga, arrêtés dans l’affaire du litige foncier à Malika, ont été déférés au parquet. Ils sont poursuivis pour agression sur un géomètre et un chauffeur sur un terrain appartenant à des marchands ambulants. Ils seront jugés aujourd’hui après un renvoi. Les victimes espèrent que justice leur sera rendue.
Escroquerie au visa
Malgré les sensibilisations sur l’escroquerie sur les visas pour le Nicaragua, certains continuent de faire comme si de rien n’était. Le sieur B.D. Cissé l’a appris à ses dépens. Il a remis la somme de 3,5 millions au démarcheur de visas I. S. Thiam pour aller aux Etats-Unis. Un rêve brisé par ce dernier. Cissé avait promis à Thiam de le faire passer par le Maroc puis le Guatemala et enfin les Etats-Unis. Après lui avoir versé l’argent, Thiam se présente à l’aéroport international Blaise Diagne pour se rendre au Maroc. Il sera surpris de se voir signifier qu’il détient de faux billets. Sur ce, Cissé se rend alors à l’agence de voyage où officie Thiam. Mais, les collaborateurs de Thiam lui ont fait savoir que le mis en cause était hors de Dakar. Or Thiam était en prison pour les mêmes pratiques. B.D. Cissé se rend à la Dic pour porter plainte contre le mis en cause qui, après un retour de parquet, sera à nouveau interrogé sur son acte délictuel. Il déclare avoir versé l’argent à un de ses collaborateurs basé au Maroc, avant de remettre des commissions à deux autres de ses proches. Ce qui va motiver sa garde à vue et son défèrement au parquet.
Diéguy Diop Fall interpelle les parents sur les enfants…
Le Sénégal, à l'instar de la communauté internationale, a célébré hier le 34e anniversaire de la Convention des Nations unies relative aux Droits des Enfants (Cde). Le thème de la présente édition est: « Les politiques d'inclusion sociale des enfants en situation de handicap: Enjeux et perspectives». A cette occasion, la Directrice de la Promotion des Droits et de la Protection des Enfants (Dpdpe), Diéguy Diop Fall, a passé en revue les mécanismes posés par l’Etat pour renforcer la promotion des droits des enfants. Elle souligne la responsabilité de la société envers ses enfants, en particulier ceux ayant des besoins spécifiques tels que les enfants handicapés. Tout le monde est interpellé. Diéguy Diop ne comprend toujours pas pourquoi les enfants sont dans les rues malgré les initiatives prises par l'État. Elle soutient avec force que la place de l'enfant est au sein d'une famille, d'un foyer. Quant à Mme Aïssatou Cissé, conseillère spéciale du président de la République, elle a partagé son plaisir de constater l'ouverture d'une fenêtre significative sur la question des enfants handicapés au Sénégal. A l’en croire, penser à l'enfant, c'est penser à l'avenir du pays, et le Président Macky SALL a clairement affiché sa volonté de gouverner sans discrimination. D’où la création des commissions techniques départementales pour la Carte d'égalité des chances (Cec) et sur l'éducation spéciale. Il est nécessaire, à ses yeux, de faire des ajustements continus dans les politiques pour surmonter les faiblesses et atteindre pleinement les objectifs d'inclusion fixés par le gouvernement.
La CJRS, l'école de formation continue des journalistes
Dans un contexte où le travail de la presse est passé au crible presque quotidiennement, la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal, consciente manifestement des enjeux liés à cette profession, se positionne comme une école continue des journalistes avec plusieurs formations pour que ces derniers soient au fait des questions de politiques publiques. « Les recettes dans la loi de finances 2024 », tel sera le thème de la formation offerte aux journalistes aujourd'hui encore par la Convention des Jeunes Reporters pour leur permettre d'avoir les instruments nécessaires pour comprendre ce qui se joue à l'Assemblée nationale depuis quelques jours. Et ces types de formation, la CJRS, en collaboration avec ses différents partenaires comme le Forum civil, en dispense quasiment depuis plusieurs années. Et pour la nouvelle équipe dirigée par le journaliste de la RTS Migui Maram Ndiaye, ces formations sont devenues visiblement plus accrues, au grand plaisir des journalistes qui y voient une bonne manière d'exceller davantage dans leur travail d'informer juste et vrai. Selon Ndèye Madjiguène Diouf, journaliste à la 2stv, la CJRS est le premier partenaire des reporters. Convaincue par le travail de ses collègues de la Convention des Reporters, Ndèye Madjiguène Diouf pense que toutes les associations de presse doivent tendre la main à la CJRS. Secrétaire général de la CJRS, Mor Amar estime que s'il n'est pas outillé, le journaliste risque d'être une caisse de résonance devant ses invités. Montrant toute la pertinence de ces formations pour les journalistes, le secrétaire général de la CJRS Mor Amar rappelle que le journaliste est quelqu'un qui est appelé à parler de tous les sujets. La CJRS envisage de jouer sa partition pour la présidentielle à travers des rendez-vous avec les candidats.
Le commerçant gruge 43 millions à F. Touré
Voulant réhabiliter sa maison sise aux Etats-Unis, l’homme d'affaires F. Touré a remis l’argent à son épouse par le biais du commerçant A. T. Ly habitant à Golf Sud. Selon nos sources, les faits remontent en 2022. Le sieur Touré avait remis 400 mille dollars soit 280 millions 750 mille francs à A. T. Ly pour qu’il le remette à sa femme basée aux Etats-Unis. Ce que Ly n’a jamais fait. Touré lui réclame alors son argent. Le commerçant rembourse 237 millions tout en refusant de lui payer le reliquat à hauteur de 43 millions 850 mille francs malgré les multiples mises en demeure. Entre-temps, Ly s’envole pour le pays de l’Oncle Sam pour continuer ses activités en toute quiétude. Sa victime se rend alors à la Division des investigations criminelles (Dic) pour porter plainte contre le mis en cause. Et dans la journée du 15 novembre dernier, Ly en provenance des Etats-Unis arrive à l'aéroport international Blaise Diagne. Signalé par le système de sécurité, il sera interpellé et conduit sous bonne escorte dans les locaux de la Dic. Face aux hommes du Commissaire Adramé Sarr, A. T. Ly a reconnu les faits qui lui sont reprochés tout en accusant l’un de ses collaborateurs, M.Ndiaye qui aurait pris l’argent avant de se volatiliser dans la nature. Il a versé sur place à sa victime 30 millions et le reliquat sera payé dans un délai de 06 mois. Mais malgré tout, il a été déféré au parquet au terme de sa garde à vue à cause de la continuité de l’action publique.
Le Fonds d'appui à la Presse passe à 1 900 000 000 FCFA
Le projet de budget du ministère de la Communication, des Télécoms et de l’Économie numérique s'élève à 42 717 096 906 FCFA. Un budget revu à la baisse car il était à 113 milliards de F CFA, soit un rétrécissement de 70 milliards. Quant au Fonds d'Appui et de Développement de la Presse (FADP), il est passé de 1 400 000 000 FCFA en 2022 à 1 900 000 000 FCFA. Le ministre de la Communication, des Télécoms et de l’Economie numérique, Me Moussa Bocar Thiam, a rappelé que pour l'exercice 2023, un soutien financier a été apporté à 190 entreprises de presse, 166 radios communautaires et des organisations des professionnels des médias. Le ministre a profité de la tribune pour faire le procès de la presse privée. Il dénombre 491 radios, plus de 400 sites en ligne dont 54 enregistrés. Ainsi le ministre de la Communication, des Télécoms et de l’Economie numérique regrette les parutions de 54 nouveaux quotidiens sans contenus informatifs. A ce propos, il pense qu’il est temps d’encadrer le secteur. Selon lui, le secteur des médias nécessite une application rigoureuse des règles qui le régissent. Et de menacer : « Si les gens ne font plus du journalisme, c’est la loi qui va s’appliquer. On est dans un cadre réglementaire.»
Vol de plus de 7 millions au Pdcej
Au courant du mois d’octobre 2023, le chef du projet d'appui au développement des Compétences et de l'Entrepreneuriat des Jeunes (Pdcej), S. Badji, a remarqué l’épuisement prématuré des cartes de crédit de carburant des deux véhicules mis à la disposition du chef du projet et du personnel. En effet, les voitures sont créditées chacune d’une carte prépayée pour carburant d’un million 500 mille francs FCfa par trimestre. Pour en savoir plus, le chef de projet a interpellé les responsables de la station Total pour connaître les détails des ventes. L'exploitation de ce document a permis de découvrir des prélèvements excessifs et répétés de carburant dont certains qui se faisaient parfois tard dans la nuit, dépassant même la capacité des réservoirs des véhicules. C’est ainsi qu’il a saisi la division des investigations criminelles (Dic) qui a découvert un vaste réseau de détournements de deniers publics estimés à plus de 7 millions. Les prévenus ont fait face hier au juge tribunal de grande instance de Dakar. A Mboup a contesté les faits. Chauffeur de son état, il renseigne qu’il conduisait un 4x4 et pour se procurer du carburant, il utilise des cartes. « Mais je n’ai pas remis ma carte à mon collègue B. Gassama », s’est-il défendu. Ce dernier a conforté ses allégations. B. Gassama informe que c’estle chef du projet qui délivrait les cartes. Le pompiste I. Diémé répondait lui du chef de complicité. Il informe que B. Gassama a effectué deux opérations avec lui. S. Touré, pompiste, a soutenu aussi la même chose. Même son de cloche pour K. Diatta. Finalement A. Mboup a été relaxé. Ses co-prévenus ont été déclarés coupables et condamnés à un an dont un mois ferme. Les intérêts de l'État ont été réservés.