LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI

Arrestation de Marie Diagne Sène
Rebelote dans l’affaire Marie Diagne Sène. La diplomate a été interpellée à nouveau lundi, selon le député Guy Marius Sagna, à son lieu de travail. Marie Diagne Sène a d'abord été conduite à la gendarmerie de Colobane puis à la gendarmerie de Mbao où elle est en prison. Elle risque la radiation du fait d'un Etat qui n'est fort que dans l'oppression de celles et ceux qu'il est censé servir, dénonce Guy Marius Sagna. L’ex-gendarme qui a réussi au concours d'entrée à l'ENA a été libérée le 22 novembre après une sortie musclée des amicales des travailleurs du ministère des Affaires Étrangères. Le député qui n’était pas rassuré, avait interpellé le gouvernement du Président Macky Sall le 27 novembre à travers une question écrite pour savoir si Marie Diagne Sène avait rejoint son poste de travail. A en croire Guy Marius Sagna, le ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l'Extérieur demande à Marie Diagne Sène de rédiger une lettre de démission de la gendarmerie sans lui donner des garanties qu'elle retrouvera son poste au département des Affaires Etrangères. Selon lui, Marie Diagne Sène allaite un enfant de 12 mois qui risque d'être ainsi sevré. Pour rappel, Marie Diagne Sène, gendarme ayant réussi brillamment au concours d'entrée à l'ENA et qui a subi la formation en section diplomatie, a été ensuite affectée au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur. La Cour suprême lui a donné raison mais les autorités décident de fouler au pied cette décision de justice.
Question écrite au gouvernement sur l’affaire Marie Diagne Sène
Restons avec le député Guy Marius Sagna qui a adressé une question écrite au gouvernement pour être élucidé sur le cas de Marie Diagne Sène, à savoir si elle a recommencé à travailler au ministère des Affaires Étrangères. Dénonçant le traitement inacceptable fait à Marie Diagne Sène qui a été illégalement arrêtée à son lieu de travail, il demande au ministre Ismaëla Madior Fall si l’ex-gendarme a repris son travail au ministère des Affaires étrangères sinon, pourquoi elle tarde à reprendre service.
Liberté provisoire accordée à Zahra Wagué
Zahra Wagué croise les doigts et prie pour que le parquet général ne fasse pas appel de la décision de la Chambre d'accusation près la Cour d'appel de Tambacounda. La Chambre a confirmé l'ordonnance de mise en liberté provisoire accordée à cette sympathisante d’Ousmane Sonko et entrepreneure. Zahra Wagué est sur le point de humer l’air de la liberté.
Le ministre Pape Sagna Mbaye remet des pirogues aux pêcheurs
La modernisation du parc piroguier est l'un des engagements du chef de l’Etat, Macky Sall, dans le cadre du plan Sénégal Émergent. Il s’agit de renforcer la sécurité des pêcheurs et leur permettre de travailler avec un confort et une sécurité. Hier, le ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime, Pape Sagna Mbaye, a remis des pirogues en fibre de verre à des GIE. Selon les bénéficiaires, les pirogues sont insubmersibles et présentent toutes les commodités pour permettre aux acteurs de faire leur travail en toute tranquillité. Vu les avantages que présentent ces embarcations en fibres de verre, le ministre de la Pêche demande à la Délégation à l’entrepreneuriat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) de faire le maximum possible pour que d’ici quelques années, le parc soit complètement renouvelé. L’entreprise African Fiberglass Solution qui est chargée de fabriquer les pirogues promet que d’ici 2 ans, elle aura une capacité de production de 1 000 pirogues par an. Or au Sénégal, le parc compte 17 000 pirogues, ce qui veut dire qu’il nous faudra 17 ans pour renouveler le parc. C’est pourquoi M. Mbaye pense que l’entreprise doit trouver les voies et moyens pour produire plus de pirogues car les pêcheurs en ont besoin. Le ministre a pris l’engagement de débourser deux milliards qu’il mettra à la disposition de la DER pour renforcer sa capacité de financement dans le domaine de la pêche.
La DER a injecté 7 milliards dans le secteur de la pêche
Restons à la cérémonie de remise de bateaux pour dire que Dr Mame Aby Sèye, ministre déléguée à la DER, estime que la remise symbolique de 7 pirogues dont certains bénéficiaires sont de Foundiougne et Fass Boye montre que la DER est engagée pour la réussite du projet. Déjà 50 pirogues ont été remises et d'ici à janvier, 70 pêcheurs vont en bénéficier. A l’en croire, la DER a financé plus de 7 milliards dans le secteur de la pêche. Afin de permettre aux pêcheurs d’acquérir la pirogue, chaque bénéficiaire devra débourser 10 millions. Pour sa part, le directeur de l’entreprise qui fabrique ces pirogues, Pape Abdoulaye Thiam, indique que le projet est financé par la DER et la Banque africaine de développement. L'usine participe ainsi à la modernisation du parc piroguier. Les pirogues sont insubmersibles et disposent de deux ponts avec une capacité de 900 kg, une durée de vie de 20 ans et mesurent une longueur de 12 mètres et une largeur de 2,30 avec une profondeur d’un mètre. Selon M. Thiam si ce projet est réalisé, c’est grâce aux 40 milliards déboursés par la Banque Africaine de Développement
Avortement clandestin
Âgée de 23 ans, B. Sy a été condamnée hier, devant la barre du tribunal de grande instance de Dakar, pour avortement clandestin. En effet, après avoir entretenu une relation sexuelle avec son amant sans se protéger, elle a contracté une grossesse. Mais elle n’a su qu’elle était enceinte que 4 mois après. Ainsi, la jeune fille décide de se débarrasser du fœtus. Pour ce faire, elle prend des pilules abortives qu'elle commande sur internet. Mais les médicaments n’ont pas provoqué l’avortement. B. Sy est allée à la polyclinique Lac Rose le 30 octobre 2023. Après examen, le médecin a constaté une grossesse de 25 semaines et 4 jours. De retour chez elle, la jeune fille a continué à prendre les médicaments qu'elle avait achetés pour interrompre la grossesse. C'est ainsi qu'elle est retournée à la polyclinique Lac Rose le 28 novembre 2023 suite à des douleurs abdominales et des saignements. Mais avant l'échographie, le médecin a constaté la sortie d'une main de la vulve de la patiente. C’est ainsi que la brigade spéciale de gendarmerie de Niague a été informée d’un avortement clandestin. Les pandores ont fait une descente dans la chambre de la mise en cause où ils ont saisi 6 boîtes de médicaments abortifs épuisées. Alors B. Sy est interpellée le 29 novembre dernier après son hospitalisation.
Avortement clandestin (bis)
Après un interrogatoire serré, la mise en cause a avoué son acte. Suite à ses aveux, elle a été déférée et placée sous mandat de dépôt. B. Sy a fait face hier au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar pour avortement clandestin. Elle a réitéré ses déclarations faites à l’enquête préliminaire en reconnaissant les faits. «J’ai pris des médicaments pour avorter. J’avais honte de révéler la grossesse à ma mère », a-t-elle expliqué. Le parquet a requis deux ans dont trois mois ferme. L’avocat de la défense, Me Iba Mar Diop, a plaidé la clémence. Finalement, la prévenue a été déclarée coupable et condamnée à six mois dont deux mois ferme. En plus de la peine, elle devra payer une amende de 100 mille francs.
Formation des mandataires et représentants des candidats
La Direction générale des élections (DGE) a initié une formation à l’intention des mandataires ainsi que des représentants des candidats à la candidature à l’élection présidentielle sur la constitution et le dépôt des dossiers. Selon le chargé de la formation et de la communication à la Direction générale des élections (DGE), Birame Sène, l’élection présidentielle, constituant un moment fort d'expression de la démocratie, est un baromètre d'appréciation de la volonté populaire. C’est pourquoi il pense que l’organisation d’un scrutin transparent implique la participation de toutes les sensibilités habilitées à y prendre part. Birame Sène a passé en revue les différentes parties du code électoral sur la constitution et le dépôt de candidature et donne des cas pratiques pour éviter aux mandataires des erreurs.
Les boutiques de droit de Sédhiou saisies par 4 133 personnes, dont 826 victimes…
Quatre mille cent trente-trois personnes ont sollicité les services des boutiques de droits de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) installées dans la région de Sédhiou, au cours de l’année 2023, dont 826 victimes de violences, a indiqué, la présidente de la commission droits des femmes de l’AJS, Seynabou Dieng. En effet, au courant de l’année 2023, les neuf boutiques de droit de l’AJS ont eu à recevoir 4 132 personnes sollicitant des services d’assistance et d’orientation juridique, parmi lesquelles 826 sont victimes de violences. La plupart d’entre elles sont passées par la ligne d’appel 116 mise en place par le projet d’appui à la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genres (PASNEEG) pour faciliter l’orientation des victimes de violences. Elle s’exprimait à l’occasion de la journée de consultations juridiques gratuites organisée conjointement avec le groupe thématique genre de l’Agence italienne de développement, dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG). L’objectif de cette rencontre, at-elle rappelé, est de rapprocher les justiciables de la justice. Elle a rappelé que les victimes de violences à Sédhiou sont orientées au niveau de la boutique de droit de la région, pour une prise en charge intégrée et holistique. Les boutiques de droit ont pour objectif de contribuer à l’éradication de tous les blocages juridiques et les pesanteurs socioculturelles qui empêchent les femmes de jouir d’une pleine citoyenneté et de libérer leurs potentialités, a-telle ajouté à l’Aps.