L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI
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KEEMTAAN GI - DE LA HAUTEUR !
Il est temps de s’arrêter avant que ça ne vire à un vaudeville. A trop vouloir forcer, on risque de se retrouver dans un cul-de-sac. S’imposer une pause et se parler, pour marcher vers une seule direction qui mène à la paix des braves, devient impératif. A un peu plus de deux mois de la présidentielle, l’urgence serait de faire taire nos divergences pour le meilleur de ce pays que nous aimons tous. Ceux qui le dirigent n’étant pas plus vertueux ni patriotes que ceux qui aspirent à leur succéder. Ce qui passe impérieusement par une élection libre, transparente et inclusive. Par deux fois des juges ont dit le droit à propos de l’inscription sur les listes électorales du principal opposant au régime en place. Le juge de Dakar a confirmé son collègue de Ziguinchor, la brave procureure de la Cour Suprême, cette autre courageuses magistrate de la même juridiction qui avait refusé de signer l’arrêt cassant la décision de Sabassy Faye et de nombreux praticiens du droit disent tous la même chose en se fondant sur une seule charpente. Celle du droit. Bien entendu, on peut lire le droit sous le prisme de la politique pour régler des comptes. Le long feuilleton judiciaire visant à écarter le plus célèbre opposant de la prochaine élection présidentielle ne renvoie pas une belle image de notre démocratie. Celle-ci se trouve viciée dès lors que ceux qui sont au pouvoir ne veulent point que leur principal adversaire affronte leur candidat-dauphin-Pm dont il ne ferait qu’une bouchée. Pour ne pas nous égarer, disons qu’il n’y a aucune pertinence pour l’Etat à faire un énième pourvoi en cassation après le verdict rendu hier par le Tgi de Dakar. Ça le grandirait d’appliquer ce verdict et d’ordonner que la DGE — il est permis de rêver ! — donne à Oscar Sierra ses fiches de parrainage. La participation du leader du Pastef est une exigence populaire. La preuve par cette explosion de joie partout dans le pays à l’énoncé du verdict du juge de Dakar. Et comme l’a si bien dit l’un des avocats de Oscar Sierra, il est temps que l’Etat abdique et ce ne serait ni honte ni désolation, mais grandeur et sagesse. A trop vouloir tirer sur la corde…
KACCOOR BI - LE TEMOIN
SONKO FELICITE SES SOUTIENS
Réagissant à la décision du tribunal de grande instance hors classe de Dakar, Ousmane Sonko a exprimé ses vifs remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé au triomphe du droit à travers la décision ordonnant sa réintégration sur le fichier électoral. « Gloire à Dieu, l’Unique ! Honneurs à mes dévoués, brillants, désintéressés et loyaux avocats ! Reconnaissance infinie à ce formidable peuple sénégalais ! Remerciements à tous nos soutiens africains et étrangers ! Que la paix et la bénédiction divine inondent notre pays », lit-on sur la page de l’opposant avec le signe de la victoire en illustration sur une image accompagnée des hashtags #Focus2024 et #SonkoPresident2024.
PRESIDENTIELLE 2024 BBY A DEPOSE LA CAUTION D’AMADOU BA
La coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) a déposé, ce jeudi, la caution de son candidat déclaré à la présidentielle 2024, Amadou Ba, à la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). C’est le porte-parole de ladite coalition, Seydou Gueye, qui est venu déposer le chèque de 30 millions de francs. « Nous sommes venus sacrifier à un rituel imposé par notre législation. Comme vous le savez, une élection c’est une étape, une procédure et des actes à poser. Ainsi, nous en sommes à la phase du dépôt de la caution pour le candidat au nom de la coalition Benno Bokk Yakaar. L’équipe de la Cdc qui nous a bien accueillis avec toute la correction due aux hommes politiques dans cette séquence actuelle nous a remis en contrepartie un récépissé acquittant à notre candidat de cette obligation», a souligné M. Gueye à la presse. A l’en croire, cela est une indication pour la coalition. «Les camarades de Bby, qui à travers cette présence massive, ont indiqué leur détermination, d’aller en compétition électorale sur les bases de notre tradition démocratique, des élections ouvertes, transparentes, régulières sans contestation qui établiront la victoire de notre candidat Amadou Ba comme Président du Sénégal», a-t-il ajouté.
CONGRES D’INVESTITURE D’AMADOU BA LE PS ET L’AFP DAMENT LE PION A L‘APR
Ce week-end sera très politique. Au niveau du camp présidentiel, il est prévu les congrès d’investiture d’Amadou Ba par le Parti socialiste et l’Alliance des Forces du Progrès. Ces deux grands alliés du président Macky Sall ont réussi à damer le pion à l’APR qui n’a pas été capable de retenir une date pour le congrès d’investiture du Premier ministre. On parle d’une grande cérémonie en perspective, mais de là à dormir jusqu’à ce que les alliés les devancent sur ce registre, c’est vraiment affligeant. Seulement les intrigues, les gal-gal, et des pontes qui ne mouillent pas le maillot pour le candidat de BBY retardent certainement cette cérémonie qui, en politique, doit être un moment de légitimation d’un candidat. Or Amadou Ba a besoin de vivre un tel événement qui lui donnera une caution politique forte de son camp. Pour le moment, le Premier ministre va se contenter de l’engagement total et sincère de deux de ses plus grands souteneurs et alliés en l’occurrence le PS d’Aminata Mbengue Ndiaye et l’AFP de Moustapha Niasse. D’ailleurs, ces deux dirigeants veulent réaliser une démonstration de force politique pour rassurer Amadou Ba. Les Verts mobiliseront au niveau de leur siège à la salle des Congrès de la Maison Léopold Sédar Senghor à Colobane, tandis que l’AFP a choisi le dimanche au Grand Théâtre pour le même exercice politique. En attendant, pour ce qui est de l’APR, le président Macky Sall doit d’abord régler les contradictions internes qui sont encore cachées au grand public.
MAME BOYE DIAO, MAHAMMAD DIONNE ET ALY NGOUILLE L’EQUATION DES SECONDS COUTEAUX
Notre standard a explosé hier à la suite de notre article titré à la Une : « Boun Abdallah, Mame Boye et Aly Ngouille, tombeurs d’Amadou Ba ? ». Des lecteurs ont appelé la Rédaction pour apprécier le contenu de l’article de notre collaborateur Youssoupha Ba. Surtout en citant les défections subies par Abdou Diouf avec les départs historiques de Moustapha Niasse, puis de Djibo Ka. Celles subies aussi par Me Wade avec les départs d’Idrissa Seck et Macky Sall. La similarité de ces événements politiques est qu’ils avaient participé à affaiblir autant Abdou Diouf que Me Wade jusqu’à participer à leurs défaites électorales en 2000 et en 2012. Seulement voilà, la grosse difficulté du trio qui défie le candidat de Macky, c’est que ceux qui le composent n’ont pas de seconds couteaux politiques affirmés. C’est-à-dire des hommes et des femmes politiques qui ont des bases politiques reconnues. On ne connaît à Mahammad Dionne aucun second qui soit un poids lourd même si ses réseaux dormants sont nombreux dans l’APR. Aly Ngouille Ndiaye peutse prévaloir d’avoir à ses côtés un leader politique reconnu dans le Dahra, en l’occurrence le Dr Moussa Sow. Ce dernier qui fut son directeur de cabinet au ministère de l’Agriculture est resté fidèle à Aly Ngouille en choisissant de démissionner de son poste de directeur de cabinet pour accompagner le maire de Linguère dans son projet politique. Dr Moussa Sow sous la bannière de la coalition And Legueey Sunu Gokh a pu intégrer le conseil municipal de Dahra. Pour Mame Diao, c’est le désert. Aucun acteur politique de renom ne se signale à ses côtés.