LES HANDICAPÉS EXIGENT JUSTICE ET PROTECTION RENFORCÉE
Khadime Rassoul Badji, jeune homme handicapé, a été brutalisé par la police lors d'une manifestation à Ziguinchor. Soulevée par ce cas de violence policière, l'ANHMS condamne avec véhémence son traitement
L'Association Nationale des Handicapés Moteurs du Sénégal (ANHMS) a publié un communiqué le 11 février pour condamner avec véhémence les brutalités policières exercées sur un de ses membres lors des manifestations qui ont eu lieu le 9 février à Ziguinchor.
Selon le communiqué, Khadime Rassoul Badji, un jeune homme handicapé, a fait l'objet de violences policières d'une extrême gravité alors qu'il manifestait pacifiquement et portait les couleurs nationales. Il a été embarqué de force dans son fauteuil roulant vers le commissariat central où il est actuellement détenu.
"Le comportement de la police de Ziguinchor est aux antipodes du respect dû à tout être humain, quelque soit sa situation et une violation flagrante des dispositions de la Convention Internationale Relative aux Personnes Handicapées et ratifiée par l’Etat du Sénégal", dénonce le président de l'ANHMS Yatma Fall.
Pour appuyer sa condamnation, l'association cite les propos éclairés de l'ancien préfet de police de Paris Maurice Grimaud: "Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu’ils sont conduits dans les locaux de police pour y être interrogés".
L'ANHMS exige la libération immédiate et sans condition de Khadime Rassoul Badji. Elle se réserve également le droit d'engager des poursuites judiciaires si une telle situation venait à se reproduire. L'association appelle enfin au calme pendant cette période troublée et invite les personnes handicapées à la plus grande vigilance.