LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI
46 candidats à l’émigration irrégulière interceptés à Kaolack
46 candidats à l’émigration clandestine ont été interceptés, dans la nuit de lundi à mardi vers 23 h, à l’entrée de la commune de Kaolack sur la route de Kaffrine, nous renseigne une source sécuritaire. Des jeunes âgés entre 12 et 35 ans ont été arrêtés par les éléments du commissariat central de Kaolack. Selon le chef de service régional de la sécurité publique, le commissaire Aliou Bâ, ces candidats à l’émigration clandestine étaient à bord d’un véhicule de type «Ndiaga Ndiaye». Ils ont quitté leurs localités le même jour vers 20 h pour se rendre à Joal-Fadiouth où ils devaient embarquer pour l’Europe dans une pirogue de fortune. Aucun d’entre eux n’avait un document d’identification. Mais le projet de ces jeunes qui voulaient rallier l'Europe par la mer est tombé à l’eau. Ils ont été acheminés au commissariat central de Kaolack, a renseigné le commissaire.
Le débrayage massivement suivi à Mbour
Ce mardi, le mot d’ordre lancé dans le cadre du plan d’action du cadre des syndicats de l’enseignement a été massivement suivi dans le département de Mbour. A partir de 10h, les cours ont cessé et les élèves, comme à l’accoutumée, ont fait le tour de la ville pour sortir leurs camarades des écoles privées. Faisant une foule immense et scandant : «élection à date échue !» les jeunes ont fait le tour des établissements pour imposer à d’autres personnes qui n’avaient pas suivi le mot d’ordre de rentrer. «Si l’élection présidentielle doit aller jusqu’au mois de décembre prochain, cela voudrait dire que notre année scolaire sera très perturbé et le programme ne sera pas terminé. Le Président doit respecter le calendrier républicain pour que nous sortions de cette impasse», a lancé Moussa Diop, élève au lycée Demba Diop.
Affrontements entre les manifestants et la police
Des échauffourées ont encore éclaté hier à Mbour, dans l’après-midi opposant des manifestants aux forces de l’ordre. Les jeunes avaient décidé, conformément à l’appel du mouvement «Aar Sunu élection», de tenir un rassemblement au terrain CS3. Vers 16h, ces jeunes qui ont été interdits de rassemblement se sont dispersés dans la ville en plusieurs groupes. Ils ont barricadé la Départementale en y mettant de gros objets pour empêcher la circulation. Au même moment, un autre groupe a barré la Rn°1 tandis que les autres avaient barré les voies secondaires de la ville. Très nombreux, ils ont défié les policiers pendant plusieurs heures. Aux jets de grenades lacrymogènes, les jeunes répondaient par des jets de pierres en brûlant des pneus. Finalement, ils vont prendre possession du rond-point Mamadou Diop, obligeant les véhicules à faire demi-tour. Finalement, c’est vers 20h que le front s’est calmé car les limiers s’étaient retirés. N’ayant plus d’adversaires, la manifestation a pris fin.
Mimi Touré reçue par l'ambassadeur des Etats-Unis
L'ambassadeur des Etats-Unis, Raynor, a reçu Mme Aminata Touré hier, pour échanger sur la crise politique au Sénégal et le rôle essentiel du pays en tant que modèle démocratique pour la région. Le diplomate écrit sur X que les États-Unis continuent d'exhorter le gouvernement sénégalais à organiser une élection présidentielle, libre et équitable, dans les meilleurs délais, conformément à la constitution du pays.
Grève des travailleurs de Collectivités Territoriales
Les agents des Collectivités territoriales poursuivent leur bras de fer avec l’Etat pour la revalorisation de leurs salaires. Ils ont décrété un mot d’ordre de grève de 96 heures. Selon le coordonnateur de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités locales, Moussa Cissokho, cette grève est une suite logique du mépris affiché par les autorités à leur endroit.
Libération de Daouda Guèye «Frapp Pikine» et Cie
Après un retour de parquet, le coordonnateur du Frapp, Pikine Daouda Guèye et son collaborateur Issa Kane tous membres de la Coalition Diomaye Président, ont été libérés hier par les limiers du Commissariat central de Guédiawaye. Selon nos sources, Daouda Guèye et Issa Kane ont été arrêtés par la police de Thiaroye pour participation à une manifestation non autorisée, et ont été déférés au parquet.
Les étudiants de l’UGB durcissent le ton
La tension est loin de baisser à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Dès l’aube, les étudiants de l’université Gaston Berger de Saint-Louis ont érigé des barricades et bloqué la circulation sur la route nationale n°2, créant des embouteillages. Cette action «mûrie» par les pensionnaires de Sanar a impacté négativement la circulation. Des camions ont été contraints de garer. Des usagers dépités sont bloqués. Certains qui évacuaient des malades n’ont pu passer nonobstant l’alerte. Les automobilistes en provenance du Fouta étaient bloqués pendant plusieurs tours d’horloge. La détermination des étudiants témoigne de leur colère face à la répression violente des manifestations et à la perte d’Alpha Yoro Tounkara. «Nous exprimons notre volonté de maintenir la pression sur les autorités pour réclamer justice et le respect de nos droits démocratiques. La situation est alarmante et catastrophique. Nous dénonçons aussi la violation des franchises universitaires et réclamons l’arrêt des attaques», ont déclaré les contestataires qui ont aussi demandé la prise en charge de leur camarade blessé gravement. «Nous demandons l’évacuation de notre camarade qui est en réanimation. Son cas s’est aggravé», ont rappelé les membres de la commission sociale (COMSOC) de Saint-Louis. Finalement, ce dernier est transféré à Dakar.
Trois policiers blessés à Saint-Louis
Restons à Saint-Louis pour signaler les affrontements qui ont lieu à Guet-Ndar entre les populations et les policiers. Il y avait un autre foyer de tension hier, à Saint-Louis, loin de l’université. Les jeunes qui manifestent contre le report de la présidentielle se sont frottés aux policiers pendant plusieurs heures à Guet-Ndar. La tension a été vive et aucun camp n’a voulu lâcher du lest. Les manifestants répliquent aux grenades lacrymogènes par des jets de pierres et des pneus sont brûlés sur les routes. Le pont de Guet-Ndar a été bloqué entre 17 heures et 19 heures par de jeunes manifestants. Les échauffourées ont occasionné trois blessés dans les rangs de la police et plusieurs jeunes sont interpellés.
Passation de service au Secrétariat général du gouvernement
Le désormais ex-Secrétariat général du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, a passé le témoin au ministre Seydou Guèye. La cérémonie s’est déroulée dans une grande sobriété. M. Guèye occupe pour la troisième fois le poste de ministre Secrétaire général du gouvernement. Ainsi il a le privilège de collaborer avec tous les Premiers ministres du Président Sall depuis 2012.
Révélations de Guy Marius Sagna
Le député Guy Marius Sagna fait des révélations sur la volonté du pouvoir d’exiler Ousmane Sonko. Selon lui, il y a quelques mois de cela, ils (les gens du pouvoir, ndlr) sont allés voir le leader de l’ex-Pastef pour lui proposer de sortir de prison à condition de sortir immédiatement du Sénégal pour aller se soigner à l'extérieur. Une proposition rejetée, dit-il, par l’édile de Ziguinchor. A l’en croire, Sonko leur a dit: «le Général que je suis ne peut fuir, déserter quand son peuple se bat héroïquement contre le régime néocolonial de Macky Sall. Mon devoir est d'être là où est mon peuple, à ses côtés pour mener la lutte jusqu'à la libération du Sénégal. Je reste au Sénégal même si le prix à payer est de rester arbitrairement en prison». Il ajouta à l’endroit des émissaires du pouvoir qu'il n'est pas malade mais qu'il vient juste de sortir d'une grève de la faim et que son «niankatang» (riz) le guérira. Guy Marius Sagna précise que ce sont les mêmes «manœuvres de Macky, de l’APR et de BBY qui se poursuivent actuellement». Le député invite les patriotes à n'accorder aucun crédit à ce qu'ils racontent. C'est de la désinformation, dit-il. Selon M. Sagna, aujourd'hui qu'ils ont en face d'eux un peuple déterminé à rétablir l'ordre constitutionnel, ils veulent s'en sortir par tous les moyens y compris leurs moyens traditionnels : désinformations, manipulations. Il rassure les militants qu’Ousmane Sonko continue de lutter, de résister et de dire non à tout ce que Macky trame et qui n'est pas conforme à l'intérêt du peuple sénégalais.
Campagne de la coalition Diomaye Président
Malgré l’apaisement et l’appel au dialogue, les leaders de la coalition Diomaye Président continuent de battre campagne pour leur candidat. Hier, dans l’après-midi, Moustapha Guirassy, Guy Marius Sagna, Dame Mbodji et autres étaient descendus au marché des Hlm pour distribuer des spécimens par la coalition Diomaye Président. Ils ont été bien accueillis par les marchands avant que la police leur demande de quitter les lieux. Mais Guy Marius Sagna et Cie ont poursuivi leur campagne parce que, disent-ils, le recours des députés suspend le report de la présidentielle.