L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI
KEEMTAAN Gi - DE L’AMOUR A LA HAINE
On voudrait bien que ce pays change et qu’il prenne des couleurs plus gaies, plus chatoyantes et lumineuses comme ces perles qui irradient les folles étreintes intimes de personnes qui savent ce que signifie le bonheur de vivre sur terre. Excusez pour cette phrase aussi longue que les dix mois que le Chef veut s’offrir et qui pourraient compromettre, ces mois, la vie de détenus politiques qui rêvaient de respirer l’air du dehors et rejoindre qui une mère, qui un père, une épouse ou un époux. Voire des copains ou des copines! Ce pays donc, qui a étrenné ses ponts, ses autoponts, ses hôpitaux, son TER et son BRT, plutôt de nous offrir des ondes positives et nous éloigner de la monotonie, nous a plongés dans une suffocante grisaille. Au lieu des belles senteurs comme le thiouraye qui rendent si dingues les hommes, des gens préfèrent empester notre quotidien d’odeurs de gaz lacrymogène que des forces de défense et de sécurité balancent avec désinvolture à l’intérieur des maisons n’épargnant même pas les structures sanitaires et lieux de culte. Dans ce délétère environnement, mêmes les cœurs en ont perdu de leur enjouement pour célébrer la Saint Valentin. Ce beau pays a pourtant tout pour vivre dans une félicité paradisiaque. La bonne harmonie des religions, l’absence d’animosité ethnique, l’élégance à nulle autre pareille de nos gracieuses femmes qui peuvent être prudes et canailles selon les circonstances… Tout, vraiment, pour rendre heureux des Kaccoor comme votre serviteur ! Hélas, dans cette sinistrose et cette atmosphère stressante, même la vie artistique en a pris un sacré coup et les artistes sont devenus peu inspirés pour nous offrir les chansons canailles d’antan comme le « Bine-Bine » de Coumba Gawlo Seck, ou « Askanu Laobé » de Fallou Dieng voire le « Thiongolong » de Viviane Ndour. Ça, c’était le Sénégal d’antan où il faisait bon s’encanailler et où les cœurs étaient en allégresse pour célébrer la fête de l’Amour. Ce Sénégal que le Chef dit avoir au cœur nous semble aujourd’hui divisé, invivable, tristounet. Des politiciens qui s’entredéchirent, des comploteurs qui soufflent à l’oreille du Chef pour « tuer » un opposant, des crapules devenues immensément riches parleur proximité du pouvoir. Des marabouts affairistes, des fonctionnaires carriéristes et milliardaires, le système éducatif chahuté et la plus grande université du pays fermée depuis plus de six mois sans aucune perspective de réouverture, une Constitution constamment violée, une Justice aux ordres, des libertés piétinées… Avec ce tableau peu reluisant, il faut avoir le cœur bien solide pour célébrer l’Amour. Vivement le retour à ce Sénégal où il faisait si bon vivre !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
LA LOI D’AMNISTIE POSE UN LAPIN
Le Conseil des ministres de ce mercredi 14 février était beaucoup attendu. La rumeur avait annoncé un projet de loi d’amnistie pour Ousmane Sonko et près de 1500 détenus politiques. Surtout que le mercredi 07 février dernier, le président Macky Sall s’inscrivant dans la dynamique du dialogue politique avec tous les acteurs politiques et les forces vives de la Nation avait demandé à son ministre de la Justice d’engager les voies et moyens de mettre en œuvre un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation pour préserver la paix et consolider la stabilité de la nation. « Dans cette dynamique, le Président de la République, garant de l’unité nationale et du fonctionnement régulier des institutions, a demandé au Gouvernement, notamment au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice de prendre les dispositions nécessaires pour matérialiser sa volonté de pacifier l’espace public dans la perspective du dialogue national et de l’organisation de la prochaine élection présidentielle » pouvait-on lire dans le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 07 février. Ce qui avait été considéré comme une volonté du président Macky Sall d’amnistier Ousmane Sonko et tous les détenus politiques. Des confrères avaient même annoncé un projet de loi que le Gouvernement devait adopter lors du Conseil des ministres de ce mercredi 14 février. A l’arrivée, rien du tout, touss. En tout cas d’ici le prochain Conseil des ministres, on aura le temps d’épiloguer, d’épiloguer encore et encore…
SYSTEME EDUCATIF ET ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
La situation du système éducatif et de l’enseignement supérieur était au cœur de la communication du président Macky Sall hier en Conseil des ministres. Revenant sur le développement de l’Enseignement supérieur et la transformation du système éducatif, le Président de la République a rappelé la priorité qu’il accorde au secteur de l’Education en général. A cet égard, il a demandé au Gouvernement de veiller au bon fonctionnement des Universités publiques afin de consolider les performances de notre système d’Enseignement supérieur et la qualité du capital humain national. Macky Sall a notamment souligné l’impératif de promouvoir un climat scolaire et universitaire serein, ainsi que la nécessité d’une mutualisation des programmes, des ressources humaines et des fonctions support des universités en vue d’une optimisation des ressources financières mobilisées pour asseoir l’excellence universitaire dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE). Il a demandé au Premier Ministre et aux Ministres concernés de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire afin de trouver les voies et moyens rapides d’assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des œuvres sociales. Le président de la République a, par ailleurs, rappelé l’importance primordiale qu’il accorde à la finalisation intégrale des infrastructures de l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima NIASS (USSEIN) et au lancement des travaux de construction de l’Université Souleymane NIANG de Matam et de l’Université du Sénégal oriental. Enfin, le Chef de l’Etat a demandé aux Ministres en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de faire un point hebdomadaire, en Conseil des ministres, sur la situation pédagogique et sociale dans les écoles et universités.
EXPLOITATION DES HYDROCARBURES
Toujours en Conseil des ministres, le Président de la République a salué l’arrivée dans nos eaux territoriales du navire FPSO (Floating Production Storage and Offloading ou FPSO) ou unité flottante de production, de stockage et de déchargement Léopold Sédar SENGHOR dans le cadre du projet Woodside SANGOMAR FPSO Sénégal. Il a félicité le Gouvernement, notamment les ministres chargés des Finances et du Pétrole, PETROSEN HOLDING SA et toutesles parties impliquées, pour le pilotage réussi de cette opération de grande envergure, avec ce bâtiment qui lance le processus d’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières. Le Président a ainsi demandé au Premier ministre de tenir une réunion d’évaluation avec tous les acteurs publics et privés concernés, notamment le Secrétariat du COS - PETROGAZ, en vue d’assurer la mise en opération optimale du FPSO Léopold Sédar SENGHOR.
DR CHEIKH TACKO DIOP NOUVEAU DG DE LA CMU
L’Agence de la Couverture maladie universelle (CMU) change de patron. Le Docteur Cheikh Tacko DIOP, Médecin en Santé publique et Economiste de la Santé, a été nommé hier en Conseil des ministres Directeur général de l’Agence de la Couverture Maladie universelle. Il remplace du Docteur Bocar Mamadou DAFF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Ce dernier dirigeait cet important programme de l’Etat depuis près de 7 ans puisqu’il avait été nommé le 27 septembre 2017. Son départ pourrait décrisper le climat devenu délétère au sein de l’Agence notamment avec les syndicalistes qui lui reprochaient sa (mauvaise) gestion de l’agence.
CAN 2023 68 SENEGALAIS BLOQUES EN COTE D’IVOIRE RAPATRIES PAR LE GOUVERNEMENT
La Can 2023 s’est terminée ce dimanche 12 février par la victoire du pays organisateur, la Côte d’Ivoire. Alors que les Lions du Sénégal ont été éliminés dès les huitièmes de finale par cette même équipe de la Côte d’Ivoire sont rentrés dans leurs clubs respectifs, on apprend que d’autres Lions, cette fois-ci des supporters, sont restés bloqués au pays des Eléphants faute de moyens pour rentrer au Sénégal. « Des compatriotes partis en Côte d’Ivoire par leurs propres moyens et par voie terrestre pour soutenir l’équipe nationale de football lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) sont bloqués à Abidjan depuis quelques jours, faute de ressources financières pour leur retour au Sénégal » indique un communiqué de presse du ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur chargé des Sénégalais de l’Extérieur, Dr Annette Seck Mbaye. Le communiqué ajoute que « sur instruction de Monsieur le Président de la République, son excellence Macky Sall, ces Sénégalais en détresse, au nombre de soixante-huit (68) feront l’objet d’un rapatriement par voie aérienne, entièrement pris en charge par l’Etat du Sénégal dans les meilleurs délais ».
PASTEF/BANLIEUE DES MILLIERS DE BRACELETS LUMINEUX VENDUS EN MOINS DE 24H
Pour ce coup-ci, « Le Témoin » quotidien doit se rendre à l’évidence que Dieu est Grand certes, mais Ousmane Sonko n’est pas petit ! En dépit de la campagne électorale « avortée », des responsables de la coalition « Diomaye Président » de la banlieue dakaroise continuent de vendre leurs gadgets et goodies publicitaires composés de casquettes, foulards, pins et autres tee-shirts aux couleurs de Pastef. Et surtout, surtout les nouveaux bracelets lumineux fluorescents personnalisés à l’effigie d’Ousmane Sonko qui s’arrachent comme des petits pains. Et s’il vous plait, à 3.000 cfa/unité. De Guédiawaye à Pikine en passant par Diamaguène, Keur Massar, Yeumbeul, Rufisque et Mbao, ces bracelets lumineux brillent de mille feux dans les quartiers de cette banlieue surpeuplée. Hier mercredi 14 février, « Le Témoin » a appris que la chasse aux « spéculateurs » a failli virer à une bataille rangée entre militants de la coalition « Diomaye Président » au quartier Nietty-Mbar de Pikine. « Cette animosité est due à une pénurie de bracelets. Parce qu’un responsable aurait filé plus de 2.000 bracelets à des « trafiquants » qui les revendent à 5000 cfa/unité. En moins de 24 heures, des milliers de nouveaux bracelets ont été vendus dans notre localité. D’ailleurs, il n’y en a plus! » se désole un coordinateur de Pastef/Pikine joint par « Le Témoin ».
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE 700 PROFESSIONNELS DU DEVELOPPEMENT RURAL APPELLENT A PROTESTER PACIFIQUEMENT
700 professionnels du développement rural ont arrêté pour quelques heures de parler de terres, de semences, d’engrais, de prix au producteur etc. pour prendre position dans le débat sur la crise électorale. A travers une déclaration, ils estiment que le report de la Présidentielle 2024 est une forfaiture qui menace la République et les conditions de succès des politiques publiques, en particulier la mise en œuvre de toute stratégie de souveraineté alimentaire, énergétique et sécuritaire. Ces professionnels du développement rural qui constituent une frange importante de ce segment puisqu’on y retrouve des agents techniques, des enseignants-chercheurs, des chercheurs, des géographes du développement, des économistes, des sociologues, des ingénieurs agronomes et des docteurs vétérinaires entre autres demandent au président Macky Sall de respecter son serment en organisant les élections comme prévu par le calendrier républicain. Ils appellent les acteurs du monde sylvo-pastoral à protester pacifiquement contre toute atteinte à la démocratie du Sénégal qui pourrait aggraver leur situation de précarité.
COUPURE D’INTERNET LA CEDEAO IGNORE LA PLAINTE DE L’ASUTIC
Face aux coupures devenues fréquentes d’internet au Sénégal depuis le mois de juin dernier, l’Association des Utilisateurs des TIC (ASUTIC) a déposé, il y a quelques mois, plus précisément en septembre, un recours auprès de la CEDEAO, qui, selon ses membres, n’a toujours pas été vidé. « Depuis le dépôt de notre recours, il y a de cela 6 mois, une décision n’a pas encore été rendue parla Cour de Justice de la CEDEAO malgré la demande de procédure accélérée. Pour rappel, ASUTIC avait saisi la Cour en même temps (à 1 jour d’intervalle) que l’homme politique sénégalais Ousmane Sonko, affaire ECW/CCJ/APP/35/23 du 14 septembre 2023, accompagnée aussi d’une demande de procédure accélérée. La requête du sieur Ousmane Sonko a été vidée le 17 novembre 2023, soit environ 2 mois après son dépôt, tandis que celle d’ASUTIC ne fait pas l’objet d’une décision depuis pratiquement 6mois’’, lit-on dans un communiqué. Ils ont rappelé les coupures d’internet mobile du 05, 06, 07 et 13 Février 2024