LES CANDIDATS SEMENT LES PROMESSES A TOUT VENT !
La troisième journée de la campagne est surtout marquée par des cris du cœur, des promesses concernant le sport, la culture, l’agriculture, entre autres.
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Les candidats à l’élection présidentielle, excepté Bassirou Diomaye Faye se trouvant encore dans les liens de la détention, sillonnent le pays. La troisième journée de la campagne est surtout marquée par des cris du cœur, des promesses concernant le sport, la culture, l’agriculture, entre autres.
Les candidats à la présidentielle du 24 mars prochain sont en plein dans la campagne électorale. Hier, troisième jour de campagne, Boubacar Camara était en visite de terrain dans la zone des Niayes et plus précisément à Ndiakhirate. Cheikh Tidiane Dièye, Pape Djibril Fall, Mahammad Boun Abdallah Dionne et Aliou Mamadou Dia étaient sur l’axe Pikine, Parcelles Assainies et Guédiawaye. Khalifa Ababacar Sall, toujours dans la région de Dakar, a fait cap sur Rufisque après un passage à Yoff. Aly Ngouille Ndiaye et Déthié Fall étaient entre Thiès, Kaolack et Saint Louis.
«Régler le problème de l’embouchure»
Dans le nord du pays, Aly Ngouille Ndiaye a fait d’abord une visite de proximité à Mékhé avant de rallier Saint Louis, plus précisément dans le quartier traditionnel de pêcheurs de Guet Ndar. Après avoir écouté les pêcheurs et les mareyeurs exposer leurs doléances, le candidat à la présidentielle leur a répondu que leurs difficultés tournent autour de la raréfaction du poisson qui pousse les jeunes à l’immigration clandestine. «C’est l’absence de la ressource halieutique qui fait que Saint Louis se meurt», a-t-il soutenu non sans souligner le problème de l’embouchure qui, aujourd’hui, selon l’ancien ministre de l’Intérieur, a fait beaucoup de morts notamment des enfants. Un problème qu’il entend régler une fois élu. Aly Ngouille Ndiaye promet aussi de rencontrer les autorités mauritaniennes pour négocier l’attribution de licences de pêche.
Khalifa Sall veut verdir le «Cap... Vert»
Khalifa Ababacar Sall lui, en vrai socialiste, pense... vert. Il veut «rendre verte» la région du Cap Vert à travers la redynamisation de la culture maraichère en banlieue dakaroise. «La culture maraichère a disparu à Tivaouane Peulh. Auparavant, le Sénégal exportait vers l’Europe. Mais aujourd’hui, les champs sont devenus des lieux d’habitation. Un problème qu’il faut régler. Nous voulons aller vers l’autosuffisance alimentaire par le biais de l’agriculture, mais la situation ne colle pas avec notre ambition. Il y a une urbanisation au détriment de l’agriculture, il y a aussi des problèmes d’accès à l’eau. L’élevage et l’agriculture ne sont plus comme avant. On exportait mais aujourd’hui la terre a été détruite» s’est-il désolé. C’est cette contradiction que Khalifa veut repenser pour permettre aux Sénégalais de consommer local, transformer les produits locaux et exporter. En un mot, il veut réconcilier l’urbanisation et l’économie avec la répartition spatiale des activités pour le développement du pays. Avec Khalifa, ce sera un «Cap... vert» l’élevage, la pêche et l’agriculture. Le candidat de « Takhawou Sénégal » est attendu d’ailleurs aujourd’hui sur la Petite Côte notamment à Mbour Diass, Sindia..
«Textile local pour l’école, l’armée, l’administration»
En visite de proximité à Pikine, le candidat Cheikh Tidiane Dièye est allé à la rencontre des acteurs de la filière coton. La culture du coton de qualité à transformer sur place et exporter lui tient à coeur. «Nous devons cultiver, transformer et exporter le coton made in Sénégal. Nous devons le vendre au niveau national et à l’extérieur» a-t-il soutenu. Dans une usine de transformation de cette matière première à Pikine, il déclare que c’est un exemple de lutte contre la désindustrialisation au Sénégal. Il entend ainsi promouvoir et formaliser la transformation du coton. «Ici, on fait du coton bio. On a des tissus de qualité. Nous devons imposer notre textile à l’administration, à l’école avec les uniformes des élèves, au niveau de l’armée...». Pour ce candidat qui sera aujourd’hui dans la ville sainte de Tivaouane, c’est un exemple, dit-il, d’autosuffisance et de souveraineté.
Toujours en banlieue dakaroise, Mahammad Boun Abdallah Dionne a axé ses engagements sur la jeunesse, l’emploi et la sécurité. Il promet de créer, s’il est déclaré élu au soir du 24 mars prochain, des centres de formation professionnelle au niveau national particulièrement à Dakar dans chaque commune de la capitale et aussi dans chaque département du pays. Il en a profité pour inviter les forces politiques à la création d’une inter-coalition autour de Dionne 2024 qui sera un bloc des républicains et des démocrates pour la protection de la nation contre les menaces salafistes et tout ce qui est contre la démocratie.
Aliou Mamadou Dia, lui, a abordé les problèmes du sport et de la culture avec les acteurs de ces deux secteurs à Pikine. «Les Pikinois sont de grands sportifs. Je vais faire de Pikine un hub du sport et de la culture. Il faut dire qu’au-delà du sport, les meilleurs artistes rappeurs sont de Pikine. Nous allons créer des centres culturels et sportifs. Mais surtout soutenir les femmes de Pikine qui doivent occuper des fonctions au niveau central et au niveau de la communauté», a promis le candidat du Pur (Parti de l’Unité et du Rassemblement) qui sera aujourd’hui à la mairie de Yeumbeul et Keur Massar. La modernisation des marchés du Sénégal particulièrement le marché Sandika de Pikine est au cœur de ses préoccupations. De même que la lutte contre l’insécurité. A cet effet il va construire des brigades de gendarmerie, des commissariats et postes de police tout en augmentant les effectifs de ces deux corps.
«Pour une SOGAS bien sécurisée»
L’insécurité, c’est aussi la grande préoccupation de Pape Djibril Fall qui était hier sur l’axe Pikine, Parcelles Assainies et Guédiawaye. Le journaliste-candidat privilégie en effet les rencontres de proximité avec les personnes âgées, les jeunes, et au niveau de certains zones d’activités comme à la Sogas (abattoirs) où il dit déceler beaucoup de problème liés surtout à l’hygiène, à la sécurité. «A Sogas, il y a un seul agent de sécurité», s’est-il désolé avant de dénoncer le pillage de nos ressources. Il envisage de changer ce pays 64 après son accession à l’indépendance.
«Je m’engage à faire le dragage à Kaolack»
Au même moment, Déthié Fall étalait son lot d’engagements et de promesses à Nioro, dans la région de Kaolack, une grande ville qui, dit-il, aurait dû dépasser ce stade concernant l’assainissement, la transformation, l’hygiène, le chômage des jeunes... «Le président Macky Sall avait fait la promesse de créer un port à Kaolack. Je m’engage à fait le dragage à Kaolack», s’est-il engagé. Déthié Fall pense aussi que «nous devons aller vers la décentralisation des secteurs d’activités pour une émergence, un changement qualitatif, sérieux... Un changement par la compétence, la rigueur, la vérité et la justice. Ce qui nous permettra d’avoir un développement durable à travers l’agriculture, l’industrie, l’autonomisation des femmes et aussi de résorber définitivement la question du chômage des jeunes».
«Les 5 plaies du Sénégal»
Selon Boubacar Camara, le candidat de PCS Jengu Tabax », notre pays souffre de cinq plaies à savoir : la pauvreté, l’analphabétisme, le chômage, l’insécurité et la santé. Tels sont, dit-il, les problèmes du Sénégal auxquels il compte apporter une solution une fois élu cinquième président. L’ancien patron des douanes entend axer son travail sur la promotion de l’agriculture avec ses 5 piliers tournant autour du consommer local, de la transformation, de l’exportation, du traitement des terres pour les rendre fertiles. Sur ce point, il invite à «changer la loi sur le domaine national pour sécuriser les terres.