L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI
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KEEMTAAN Gi - LES ECURIES D’AUGIAS
Tremblez messieurs et dames ! A la lecture du communiqué du Conseil des ministres d’hier, on est tenté de dire : pourvu que la même rigueur dure et s’applique à tout le monde. Que les intentions ne soient pas des vœux pieux comme le fut cette promesse d’une gestion sobre et vertueuse de l’année 2012 et qui s’est réalisée exactement à l’envers. Depuis nos glorieuses indépendances, à part l’intermède Diouf avec sa loi sur l’enrichissement illicite qui n’avait permis de sanctionner que des lampistes, depuis donc ces glorieuses indépendances, on n’a pas souvenance d’avoir vu les voleurs de nos deniers publics lourdement sanctionnés à travers notamment un séjour carcéral. Pendant longtemps ces voleurs n’ont cessé de tirer la langue à la populace. Hier, Seugn Bass n’a pas tremblé et, dans quelques salons huppés, c’est sûr que y en a qui ont failli piquer une crise cardiaque. On verra bien ce que donneront les missions de vérification des corps de contrôle lâchés hier dans les ministères. Ce serait déjà ça de gagné si ces missions fichent la trouille à tous ces fonctionnaires jamais repus et qui bouffent des deux mains nos sous. Seugn Bass, qui doit en connaître davantage sur les mœurs de ces messieurs et dames qui ont gouverné ce charmant pays ces douze dernières années, a également ordonné l’audit rapide du scandaleux contrat d’affermage entre l’Etat (SONES) et SEN’EAU et du contrat de performances Etat-SONES-SEN’EAU. Ça va certainement donner des démangeaisons à certains. Pourquoi donc pensez-vous au Beauf de l’ex-Chef ? Et y a pas que ça. Seugn Bass, qui a bouffé du lion, a également ordonné la publication des rapports de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’Etat et de l’OFNAC des cinq dernières années. Eh eh, c’est pas la presse qui va manquer de matière dans les semaines voire les mois à venir ! L’administration pénitentiaire aura assurément du boulot si l’on sait le nombre de dossiers que l’ex-Chef avait mis sous le coude, protégeant des voleurs pendant que d’autres étaient promus à de hautes fonctions après avoir dilapidé nos ressources. Plutôt que d’être châtiés, ces bienheureux étaient au contraire promus pour leurs performances de kleptomanes ! L’œuvre de salubrité publique que veut réaliser le nouveau Président doit être soutenue par tous ceux qui se réclament patriotes. C’est déjà en soi un symbole très fort de rupture par rapport aux pratiques maffieuses qui prévalaient jusque-là. Diadieuf, Monsieur le Président !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
LE CHEF DE L’ETAT A NOUAKCHOTT L’OBJECTIF D’UNE VISITE ?
Nouvellement élu, le président de la République Bassirou Diomaye Faye effectuera sa première sortie internationale en Mauritanie. Il sera accueilli à sa descente d’avion à l’aéroport de Nouakchott par son homologue mauritanien, Mohamed Cheikh El Ghazouani, qui exerce également la présidence en exercice de l’Union Africaine. Pour « Le Témoin » quotidien, cette visite officielle intervient dans un contexte de renforcement des liens et de coopération entre le Sénégal et la Mauritanie. Et surtout au moment où nos deux pays sont confrontés à de nouveaux enjeux économiques et sécuritaires. D’abord l’exploitation en commun et sécuritaire du site gazier Grand Tortue/Ahmeyim (Gta) à cheval sur la frontière maritime sénégalo-mauritanienne dont les réserves sont estimées à 450 milliards de mètres cubes. Ensuite le terrorisme qui vit dans le Sahel. Entre autres objectifs de cette visite, le problème des licences de pêche octroyées par la Mauritanie aux piroguiers sénégalais dans le cadre d’un partenariat. « Le Témoin » est convaincu que les présidents Bassirou Diomaye Faye et Mohamed Cheikh El Ghazouani évoqueront la question de la transhumance du bétail mauritanien au Sénégal au centre de leurs échanges. Surtout en cette période de saison sèche marquée par une expansion de l’insécurité à la frontière Est avec le Mali etc.
SONES/SEN’EAU DIOMAYE ORDONNE L’AUDIT D’UN CONTRAT LOUCHE ET NEBULEUX
Dans sa dernière édition, « Le Témoin » quotidien avait invité les nouvelles autorités du pays à examiner à la loupe le contrat entre la Sones et la Sen’Eau signé par l’ancien ministre de l’Hydraulique Mansour Faye « Goro » sous la dictée de l’ex- dictateur financier Macky Sall. Un contrat qualifié de louche et de nébuleux compte tenu du profil criminel des courtiers et des acteurs intervenants. Notre cri de détresse citoyenne a-t-il eu un écho favorable au Palais de la République ? Toujours est-il que, hier en Conseil des ministres, le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a demandé au ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de procéder à un audit rapide du contrat d’affermage entre l’Etat (Sones) et Sen’Eau et du contrat de performances Etat-SonesSen’Eau, d’engager l’évaluation des Partenariats Publics Privés (Ppp) et de l’ensemble des contrats de délégation de service public de l’eau potable en milieux urbain et rural avec un ciblage spécial sur les projets de dessalement des Mamelles et de la Grande Côte développés par la Sones avec la Jica et Acwa Power.
SEN’EAU L’AUDIT D’UN ANCIEN « SYSTEME » DE TARIFICATION
Après avoir demandé l’audit du contrat Sones/Sen’Eau, le président de la République a abordé la question d’un ancien « sous-système » constituant un frein à l’accès à l’eau potable dans les centres urbains et en milieu rural. Un accès qui demeure une préoccupation majeure des populations. Ce que le Président de la République a compris en demandant au Premier Ministre de tenir un Conseil interministériel sur le secteur hydraulique afin de lui faire des propositions urgentes visant notamment l’accélération des réalisations des projets hydrauliques(forages, châteaux d’eau, réseaux… ), l’évaluation des délégations de service public de l’eau potable en milieux urbain et rural, l’évaluation du système de tarification de l’eau et l’adoption d’un grand programme national consolidé d’accès à l’eau potable. Le Chef de l’Etat a décidé de la création d’une Autorité de Régulation du Secteur de l’Eau pour améliorer la gouvernance de l’eau au Sénégal.
SURSIS POUR DIRECTEURS GENERAUX
Ceux qui attendaient un grand coup de balai des directeurs généraux des sociétés nationales vont patienter. Bassirou Diomaye Faye a demandé à son gouvernement de préparer des appels à candidatures pour pourvoir aux postes de directeurs généraux des sociétés nationales. C’est ainsi qu’il a recommandé un projet de décret relatif à candidatures pour certaines hautes fonctions dans les secteurs publics et parapublics. Cette ligne de conduite a été annoncé bien avant par Pastef. Il est conforme aux idéaux développés dans le fameux Projet du parti. Seulement cette démarche pourrait prendre du temps. Entre la définition des termes de référence, les cabinets, les choix des profils, cela pourrait être une réelle prolongation des directeurs généraux à la tête des sociétés nationales. Une situation pouvant déboucher sur une levée de boucliers des cadres de Pastef qui ont cru au Projet en acceptant des brimades, la prison, la privation. Mais aussi des alliés qui ont rejoint en masse la coalition Diomaye Président 2024.
POSTE LE SNTP DEMENT LE «LICENCIEMENT » DE 200 POSTIERS
L’information reprise par votre quotidien et d’autres journaux sur le licenciement de 200 travailleurs de la Poste ne s’avère pas bonne. Si l’on se fie à Hamed Diouf Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la Poste (SNTP). A travers une petite note envoyée à la rédaction, Hamed Diouf a tenu à repréciser les choses. « En tant que travailleur à la Société nationale La Poste, et Secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs de la Poste (SNTP), il est de mon devoir de démentir ces fausses allégations et de rétablir la vérité des faits. En effet, depuis quelques années, SN La Poste traverse une crise sans précédent. Avec plus de 4000 employés, pour une masse salariale de 18 milliards par an. Le Directeur général a, depuis, opté pour le non renouvellement des contrats à durée déterminée (CDD) arrivés à terme. Ainsi, plus de 3OO contrats n’ont pas été renouvelés en 2023 et 2OO en 2O24. Cette politique visant à rétablir les équilibres de l’entreprise est conforme à la feuille de route que les autorités ont tracée à l’actuel Directeur général dès sa nomination, en octobre 2022 » indique le syndicaliste. Par ailleurs, selon ce dernier, « cette politique est conforme au Plan Stratégique d’Expansion (PSE) de La Poste pour 2023-2025, dont l’un des programmes phare est le développement du capital humain tout en rationalisant les effectifs. En ma qualité de Secrétaire général d’un Syndicat, censé défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs, je dénonce, avec énergie, ces tentatives vouées à l’échec, de personnes tapies dans l’ombre, avec des intentions non louables pour notre chère entreprise ».
THIES LA MAIRIE OFFRE 831 BOURSES AUX ELEVES ET ETUDIANTS
Le maire de Thiès Dr Babacar Diop a alloué 831 bourses à des élèves et étudiants de sa ville, ce mercredi 17 avril 2024. Il a manifesté toute sa fierté de lancer la deuxième édition de son programme de bourses scolaires municipales, qui vise à soutenir les étudiants et les apprenants de tous les âges et de toutes les classes dans leur quête perpétuelle de connaissances et de compétences. Selon lui, les bourses scolaires sont disponibles pour diverses formations professionnelle et technique diplômantes (informatique, électricité, couture, hôtellerie, multimédia, journalisme, communication, marketing, plomberie, mécanique, agriculture, aviculture santé, etc.). « Ces bourses ne sont pas seulement destinées à réduire les obstacles financiers à la formation, mais aussi à encourager l’excellence académique, l’innovation et le leadership. Nous voulons donner à chacun la chance de réaliser ses rêves et de faire partie des futurs dirigeants et innovateurs de notre ville, de notre région, de notre pays et de notre continent », signale-t-il. Il a rappelé que pour l’année académique 2022-2023, il avait offert 651 bourses, soit 68% des dossiers reçus pour une enveloppe de 101. 972.625 FCFA. Pour l’année en cours (2024), il a enrôlé 831nouveaux bénéficiaires, plus 258 demandes de renouvellement de l’année dernière (soit un total de 1089 bourses) pour un montant de 208780655 FCFA. « Notre objectif est de porter l’enveloppe dédiée aux bourses scolaires à 500 millions de FCFA avant la fin de notre mandat mais également de pouvoir offrir des bourses d’excellence afin de permettre à nos étudiants de poursuivre leurs formations à l’étranger. En investissant dans l’éducation et la formation, nous investissons dans l’avenir de nos enfants de notre ville et de notre région. Nous créons les conditions favorables à la croissance économique, à la cohésion sociale et à la prospérité durable. Mais surtout, nous faisons un pas de plus vers la réalisation de notre vision commune de faire de Thiès, une ville où chaque individu peut s’épanouir et contribuer pleinement à la construction d’une société meilleure fondée sur la justice et la liberté pour tous », confesse-t-il.