L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN Gi - TROUBLANTE RÉAC-
Comme c’est curieux que l’ex-Chef fasse l’objet d’un tel rejet de ses compatriotes dans un pays qu’il a dirigé durant douze bonnes années ! Moins de trois semaines après son départ du pouvoir, il a fallu qu’il s’affiche avec quelques nouveaux ministres de Seugn Bass dans ses fonctions de garçon de courses, pardon d’Envoyé Spécial ! de Macron, pour que la Toile s’enflamme. C’est en fait comme si les nouveaux ministres avaient serré la pince à un redoutable caïd avec lequel il est interdit de s’afficher sous peine d’être acheminé à la potence pour y être pendu haut et court. Et c’était, sans jeu de mots, le cas puisque les ministres concernés ont été littéralement lynchés depuis Washington où ils se trouvaient par une meute enragée d’internautes en colère. Les désapprobations fusaient de toutes parts pendant que les partisans du plus fort de Marième Faye jubilaient en distillant faussement l’idée que l’-ex Chef servait de chaperon aux nouveaux ministres. Ce qui était en réalité un vulgaire mensonge en même temps qu’une grosse manipulation vu que la rencontre s’inscrivait dans le domaine de la normalité. Un ancien chef d’Etat de ce charmant pays, devenu l’employé du président de l’ancien pays colonisateur, était le modérateur d’une table ronde bidon organisée par le Fonds Monétaire International. Là, se trouve la vérité. Mais ce qui était touchant, c’est d’assister à tant de haine envers celui qui a dirigé ce pays de main de fer durant douze ans. Si nos compatriotes en sont arrivés à vomir à ce point leur ancien président, c’est que ce qu’il leur a fait doit être très grave. En tout cas, jamais dans l’histoire de notre pays depuis l’indépendance, un président n’avait suscité autant de rejet que le Chef. Si des gens en arrivent à disjoncter littéralement parce que des ministres du nouveau régime ont serré la louche au Chef, c’est que sa gouvernance n’a pas été un modèle de douceur. Preuve de la haine nourrie contre l’ancien président, des compatriotes ont initié une pétition pour qu’il soit jugé pour ses « crimes ». Ni Senghor encore moins Diouf et Wade n’ont eu une telle faveur. Assurément, la machine de la réconciliation pourrait se gripper très rapidement.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
LE PRÉSIDENT DIOMAYE POUR UNE COOPÉRATION REPENSÉE AVEC L’UE
Le Sénégal veut une coopération repensée avec l’Union Européenne. Cette volonté a été affichée hier par le président Diomaye Faye qui recevait à Dakar le président du Conseil européen Charles Michel. Au cours d’une déclaration après une séance à huis clos, les deux hommes ont affiché leur volonté d’approfondir les perspectives de la coopération entre le Sénégal et l’Union européenne. « Nous voulons bâtir un partenariat repensé, rénové et fécondé par une vision partagée d’un ordre international plus juste et reflétant les réalités du monde actuel », a expliqué le président Bassirou Diomaye parlant d’une « dynamique novatrice » que son régime entend «imprimer» aux relations avec les bailleurs de fonds. Le chef de l’Etat a évoqué avec son hôte de «la réduction graduelle du déficit budgétaire » comme la priorité sur laquelle les amis et partenaires du Sénégal sont invités à accompagner son gouvernement. La coopération avec l’UE « passera par l’amélioration de la qualité des dépenses publiques, une fiscalité plus efficace pour une meilleure mobilisation des ressources intérieures. Un mécanisme de paiement des impôts là où se créée les richesses et une lutte contre les flux financiers illicite », a soutenu le chef de l’Etat. Le président Diomaye Faye a également remercié le Président du Conseil Européen pour le soutien de l’Union européenne au Sénégal dans plusieurs domaines de coopération : l’eau, l’électricité, l’agriculture, l’énergie… Charles Michel a félicité les nouvelles autorités du pays. Il s’est dit ravi de pouvoir continuer la coopération de l’UE avec le Sénégal dans le respect mutuel.
25 MILLIARDS ÉCONOMISÉS GRACE AU RESPECT DU CALENDRIER UNIVERSITAIRE
Nul n’imaginait que le non-respect du calendrier universitaire avait un coût financier encore moins que ce dernier s’élèverait à près de 25 milliards de frs. La révélation a été faite hier par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Dr Abdourahmane Diouf, qui a entamé une tournée dans toutes les universités de notre pays, visitait l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Après s’être entretenu avec les autorités de l’Ucad, mais également avec les différents syndicats, le ministre Dr Abdourahmane Diouf, face à la presse, s’est félicité du contenu des discussions, des problèmes soulevés, mais également des solutions proposées. « L’un des points qui a le plus attiré mon attention », dit-il, « c’est le respect du calendrier universitaire… car des études nous ont montré que ça permet d’économiser 25 milliards FCFA ». Ainsi, il a annoncé la tenue très prochaine d’un séminaire qui regroupera l’ensemble des acteurs de l’université, à l’issue duquel devrait ressortira une solution permettant de stabiliser le calendrier universitaire. Il s’est également prononcé sur la vie des étudiants au Coud, la restauration et le logement.
SCANDALE DU SUCRE AJOUTE APPEL A UN BOYCOTT DE NESTLÉ SÉNÉGAL
Nestlé Sénégal doit être boycotté par les consommateurs. Le scandale du sucre ajouté pour enfants de Nestlé n’épargne pas la filiale sénégalaise du géant suisse de l’agro-alimentaire. Une étude faite par l’ONG suisse «Public Eye» au Nigeria, au Sénégal, au Bangladesh ou en Afrique du Sud – où Nido fait partie des marques les plus appréciées – fait apparaître que tous les produits pour enfants de 1 à 3 ans contiennent du sucre ajouté. Le volume le plus élevé de sucre ajouté à un produit, soit 7,3 grammes par portion, a été détecté aux Philippines, suivi de 6,8 grammes au Nigeria et de 5,9 grammes au Sénégal. Par ailleurs, les laits en poudre Nido destinés aux enfants de 1 à 3 ans contenaient près de deux grammes de sucre ajouté par portion. Au Sénégal, c’est 0,5 gramme de sucre ajouté dans les laits en poudre Nido pour enfants à partir d’un an. L’enquête montre que, « pour Nestlé, tous les bébés ne sont pas égaux en matière de sucre ajouté ». Alors qu’en Suisse, où la société a son siège, et dans les pays développés, les principales marques de céréales infantiles et de laits de croissance vendues par le géant agroalimentaire sont exemptes de sucre ajouté. « Un tel double standard est injustifiable », a réagi un scientifique à l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), Nigel Rollins. Ce qui est inquiétant malgré le scandale de Nestlé, nous notons dans notre pays le mutisme des autorités du ministère de la Santé et aussi des associations de consommateurs. L’Etat doit interpeller Nestlé Sénégal sur ce scandale et les associations de consommateurs doivent monter au créneau. Momar Ndao d’Ascosen et Me Massokhna Kane de Sos Consommateurs entre autres doivent sortir de leur mutisme pour appeler à un boycott des produits de Nestlé si la filiale sénégalaise du géant suisse ne donne pas des gages sur ses produits destinés aux enfants sénégalais.
SCANDALE NESTLE LE PR GALLO DIOP AVAIT AVERTI
Le scandale Nestlé n’a pas surpris le professeur Amadou Gallo Diop, agrégé de neurologie. Ce dernier n’a eu cesse d’alerter sur les méfaits des produits alimentaires que certaines multinationales déversent dans les marchés des pays en développement, en particulier en Afrique. À la suite du rapport produit par l’ONG suisse «Public Eye», mettant en cause les produits pour bébés de Nestlé Suisse, le professeur est remonté au créneau pour mettre en exergue les conséquences désastreuses de ces produits sur la santé publique. Parmi ces produits nocifs qui inondent nos marchés, il est cité : les types de lait (Nido et autres), les biscuits, les céréales, les boissons sucrées et autres malbouffes. Ces produits, selon le neurologue, dont les alertes sont confirmées par l’enquête de «Public Eye», ‘’n’ont pas les mêmes teneurs en Suisse, en Europe et en Amérique du Nord, que quand ils sont exportés vers l’Amérique du Sud, les pays arabes et l’Afrique’’. Dans son viseur, il n’y a pas que les multinationales, il y a aussi leurs ‘’filleuls’’, les locaux qui reproduisent les mêmes pratiques mercantiles et néfastes. ‘’Le drame, regrette le neurologue, c’est aussi nos grosses industries ‘nationales’ locales qui travaillent souvent sous licence. Pour reproduire des ‘poisons’ légaux avec des teneurs en sucre, sel, gras, ‘conservateurs’, glutamate (neuro-excitateur central) et autres substances jamais notifiées sur les étiquettes de pâtes, jumbo et tous les cubes et bouillons, chocolats, margarines, ketchup, etc.’’ Le bilan dressé par l’ancien chef du Service neurologie de l’hôpital Fann, est simplement inquiétant et mérite toutes les attentions de la part des plus hautes autorités. ‘’La moitié des AVC à Fann, n’ont pas 50 ans. Ils sont ‘gérés’ sur 31 lits et quatre de neuroRéa, pour 18 millions d’habitants en 2024 versus 59 lits et six de NeuroRéa en 1960, pour 3 millions d’habitants’’, rappelle le neurologue.
AIBD GROSSE COLERE DES AGENTS DE LA TSA
Ils sont plus de sept cents travailleurs à exercer le métier d’agent de sûreté sur la plate-forme aéroportuaire. Leur responsabilité est capitale puisqu’ils gèrent les accès d’une bonne partie de l’aéroport, filtrent les passagers et leurs bagages, en plus de garantir la sûreté du trafic aérien et la protection des aéronefs de la compagnie nationale. Ces travailleurs de l’aéroport Blaise Diagne réclament un mieux être auprès de leur direction. Et c’est aujourd’hui lundi 22 avril qu’ils ont décidé de manifester leur mécontentement en dénonçant les mauvaises conditions de travail. Face à l’inertie de leur hiérarchie et les démarches syndicales infécondes, ces agents de la TERANGA SÛRETÉ AÉROPORTUAIRE ont décidé d’arborer des brassards rouges et porter leur plaidoirie devant les tribunes. Ils revendiquent le changement de la convention commerciale vers la convention aéroportuaire plus adéquate, une augmentation considérable des salaires (jugés très indécents au regard des responsabilités et des tâches fournies), des primes de risque, une revalorisation des indemnités de logement, une assurance maladie a 100%, une augmentation des primes XRAY et MPSA, une suppression des 12 h de shift, une prime de responsabilité pour tous, la revalorisation des primes de salissure et le retour du sursalaire. Dans un premier temps, ces travailleurs disent s’en limiter à cette forme de manifestation d’humeur, autorisée par les lois de ce pays en attendant d’observer les réactions de leurs autorités. Toutefois, ils n’excluent pas de passer à la vitesse supérieure.