LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI
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Rogne contre le Recteur de Thiès
Depuis hier, un mouvement d’humeur est observé à l’Université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès, avec un débrayage suivi d’un mot d’ordre de grève totale aujourd’hui, soit 48 heures de paralysie. Il est déclenché par l’Intersyndicale du personnel administratif, technique et de service de l'université Iba Der Thiam de Thiès, notamment le syndicat autonome des travailleurs des universités et des centres universitaires (Satuc/Section Uidt) et du Syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (Synpics/Section Uidt). Cette grève est dirigée contre le Recteur Mamadou Babacar Ndiaye qui, selon Saliou Thiam Coordonnateur des syndicats, a pris de graves orientations envers le personnel. Il s’agit d’actions arbitraires visant la suppression des postes de chef de bureau, ce qui a considérablement réduit les opportunités de promotion et de reconnaissance. Selon Saliou Thiam, le recteur a aussi exprimé le souhait de mettre en place, pour des raisons inavouées, «une commission chargée d'examiner les salaires, pour laquelle il a sollicité l'approbation du Conseil d'administration qui, lors de sa réunion du 8 février 2023, a exprimé des réserves quant à l'idée que le travail d'audit des salaires soit effectué par une équipe interne».
Le ministre de l’Education lâche du lest
Le ministère de l’Éducation nationale a finalement trouvé un consensus avec le syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels/Authentique), qui a finalement pris part à la rencontre de prise de contact qu’il a convoquée. Moustapha Guirassy a en effet promis de recevoir le secrétaire général du Sels-authentique pour échanger avec lui pour mieux prendre connaissance de l’affaire de l’annulation des résultats des élections de représentativité dans le secteur de l’éducation et de la Formation.
Les jakartamen de Saly en rogne
Les conducteurs de motos Jakarta ont tenu une manifestation violente hier, dans la commune de Saly. Ils étaient partis à la mairie pour rencontrer l’édile Ousmane Guèye afin de dénoncer les tracasseries policières. Après la rencontre, ils ont voulu tenir un point de presse pour exprimer leur ras-le-bol. Alors qu’ils étaient devant la mairie, les éléments de la police les ont sommés de quitter les lieux. Face au refus de certains, les agents de la police ont lancé des grenades lacrymogènes pour disperser la foule. La riposte fut instantanée et ce fut une course-poursuite suivie d’une intifada opposant manifestants aux forces de l’ordre. Les conducteurs de motos jakarta se sont dispersés dans les rues de la capitale touristique et ont érigé des barrages en brûlant des pneus et en jetant des pierres. Visiblement dépassés par la situation, il a fallu du renfort venant de Mbour pour maîtriser les manifestants.
Treize interpellations
Lors des affrontements, 13 personnes ont été interpellées par les limiers. Les contraventions et les amendes quotidiennes sont devenues un casse-tête pour les conducteurs qui accusent les limiers de racket à longueur de journée. Pour rappel, dans le cadre de la réglementation de la circulation des deux roues, la mairie de Saly qui est la première commune à autoriser les conducteurs de Jakarta en se basant sur l’arrêté du ministère en charge des transports, avait signé avec ces derniers une convention dans laquelle les conducteurs s'engageaient à s'identifier à la mairie. Ainsi moyennant 5000 FCFA comme taxe municipale, il leur est remis un gilet et une plaque d'identification. Mais les conducteurs ne portent presque jamais de casque. D’ailleurs, pour faire respecter cette décision, la police est mise à contribution pour l’identification des conducteurs de moto dans la mesure où la ville touristique ne saurait connaître un désordre sous peine de porter préjudice à ce secteur qui est le deuxième pourvoyeur de devises.
Lancement du Prix Galien Afrique 2024
En partenariat avec la Fondation Galien, l’Association Galien Africa a lancé l’appel à candidature pour la 4e édition du « Prix Galien Afrique » qui consacre l’excellence et l’innovation. D’après une note rendue publique, ce prix est attribué pour les produits, services et initiatives très probants ou prometteurs, dans le domaine des découvertes et thérapies innovantes aux services de l’humanité. Les catégories de prix sont consacrées entre autres : meilleur produit pharmaceutique, meilleur produit de tradithérapie, meilleur produit biotechnologique, et meilleure technologie médicale ou solution digitale. D’après la même source, chaque Prix est doté d’une bourse de 20 000 000 FCFA, soit environ 30 000 USD.
Colère au Groupe Futurs Médias
Le torchon brûle entre les travailleurs et la direction du Groupe futurs Médias. Nos confrères ont porté hier des brassards rouges, conformément aux décisions prises lors de l’assemblée générale de la section Synpics dudit groupe. D’après une note rendue publique, c’est pour exiger le paiement des salaires à l’échéance conformément à la législation en vigueur, le paiement du treizième mois obtenu après une longue lutte ; augmentation des salaires ; augmentation des tarifs des pigistes de 2000 à 4000 francs CFA. Le secrétaire général Synpics Gfm, Mouhamed Alimou Bâ, exige aussi l’adoption d’une politique de régularisation des prestataires ; le recrutement des journalistes correspondants ventilés dans les différentes régions du pays et l’arrêt des recrutements non pertinents qui grèvent le budget de l’entreprise. Ils réclament aussi la formation professionnelle, la sécurité sociale et sanitaire. Ils ont déposé un préavis de grève.
Le Sénégal cité en exemple
Les Parlementaires de la Francophonie en conclave à Balaklava à Maurice ont magnifié la maturité et la vitalité de la démocratie sénégalaise et félicité ses acteurs. Le Sénégal a été cité en exemple pour son processus électoral réussi. En effet, la 15e Conférence des Présidents d’Assemblées et de Sections de la région Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) a été présidée par Amadou Mame Diop. Cette rencontre de haut niveau a enregistré la présence de nombreux présidents d’institutions parlementaires et présidents de sections africaines.
Bara Tall sert une citation à Clédor Sène
Clédor Sène et Babacar Touré, directeur de la chaîne de télévision Kewoulo, sont dans de sales draps. L’homme d’affaires Bara Tall leur a envoyé une citation directe pour diffamation. Selon le patron de la société «Jean Lefèvre Sénégal», Clédor Sène et Babacar Touré ont tenu des propos diffamatoires à son encontre dans une émission intitulée «Opération japp sacc», diffusée par la chaîne de télévision Kewoulo TV. Très en colère, Bara Tall a mentionné dans la citation directe que Clédor Sène a «tenu, sans retenue, des propos manifestement diffamatoires à l’endroit de Monsieur Bara Tall, lesquels, dénués de tout fondement, portent gravement atteinte à son honneur, sa considération en même temps qu’ils lui causent un énorme préjudice». Bara Tall a indiqué «qu’il serait important et intéressant de savoir qui encaisse les revenus de l’autoroute à partir du péage de Toglou, se laissant dire que c’est monsieur Bara Tall qui y a exécuté les travaux en utilisant des entreprises chinoises pour bien masquer son enseigne Jean Lefèvre et son slogan «Jean Lefèvre Sénégal travaille pour vous». Le pire, selon le boss de «Jean Lefèvre Sénégal», c’est que Clédor Sène a affirmé sans sourciller que des centaines de camions ont été commandés et importés hors taxes pour la construction de l’autoroute «Ila Touba», laissant ainsi penser que celle-ci était l’œuvre de Bara Tall par le stratagème décrit plus haut», ont déclaré ses avocats. Bara Tall est également révulsé par l’affirmation de Clédor Sène selon laquelle il recevait un salaire mensuel de 3 000 000 F CFA comme ministre conseiller «indûment perçu au préjudice des maigres revenus des populations».
Violence à ascendant
Adepte de l'herbe qui tue, O. Sarr, technicien de surface, est vraiment irrespectueux envers ses parents. Et quand il prend un verre de trop, il les insulte. Une violence à ascendant qu’il exerce sur sa mère et son grand frère B. Sarr. Ce qui a poussé ces derniers à se rendre à la police pour porter plainte contre lui pour violences, menaces et injures à ascendants. Mais le mise en cause a nié les faits qui lui sont reprochés, prétextant n'avoir jamais eu de bisbilles avec sa mère bien qu'il soit alcoolique. Mais il sera trahi par son passé. Il a été condamné une fois pour des faits similaires. Ce qui a motivé sa garde à vue puis son défèrement au parquet.
Interpellation de chauffeurs de taxis clandos
Le pire a été évité de justesse hier à Wakhinane-Nimzaa suite à l’interpellation d’une dizaine de chauffeurs de taxis clandos pour transport irrégulier, par la police de la localité au cours d’un contrôle de routine. Car les autres conducteurs qui s’activent dans la zone se sont rendus sur les lieux en masse pour exiger la libération de leurs camarades qui étaient déjà au violon. Et face à la foule, les limiers ont libéré les personnes interpellées. Ces taximen ont dénoncé les tracasseries policières sur les routes avant d’inviter les autorités étatiques à intervenir.
Escroquerie au foncier
Agent administratif habitant à Fass Mbao, Ch. Ndiaye a été déféré au parquet par la Division des investigations criminelles (Dic) pour escroquerie au foncier portant sur la somme de 05 millions 200 mille francs au préjudice de M. A. Gano. Selon nos sources, les faits remontent au mois de juillet 2022. Voulant acquérir un terrain de 150 mètres carrés à Niacoulrab extension, Gano s’est approché de Ndiaye qui a réclamé 05 millions 200 mille francs pour acquérir une parcelle. Sur ce, Gano lui remet l’argent et en contrepartie, Ndiaye lui donne un acte de cession et une délibération. Mais lorsque Gano se présente sur les lieux pour construire, des individus se pointent pour réclamer la paternité du terrain. Sur ce, Gano exige alors le remboursement de son argent. Las d’attendre, il se rend à la Dic pour porter plainte contre Ch. Ndiaye. Ce dernier, convoqué par les hommes du Commissaire Adramé Sarr, a reconnu les faits. Ce qui va motiver son défèrement au parquet pour escroquerie au foncier.
Des rapports de l’Ofnac publiés fin avril
Le président de l’Ofnac, Serigne Bassirou Guèye, s’active pour respecter les délais fixés par le Président Diomaye Faye pour la publication des rapports de son organe. Il l’a annoncé hier, sur la Rts qui a consacré un dossier sur la reddition des comptes. M. Guèye a promis que les deux rapports de l’Ofnac (2022 et 2023) seront publiés à la fin du mois d’avril. C’est dire que la publication des rapports fera encore beaucoup de bruit.
Arriérés de salaires au Fera, Anpej, Uvs et Ags
Courant derrière plusieurs mois d’arriérés de salaires, les travailleurs du Fonds d’entretien routier autonome (FERA), de l’ANPEJ, de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane et de l’AGS ont exposé leurs difficultés hier, face à la presse. S’exprimant au nom des travailleurs du FERA Pikine Est et ville de Pikine, Khady Diop a exposé leurs souffrances depuis dix mois. Pour sa part, Alioune Diouf, conseiller en emploi à Anpej, a évoqué les retards de salaires et les contrats de prestations. Selon lui, les conseillers en emplois de l’Anpej sont restés quatre mois sans salaires avec des contrats censés leur offrir une première expérience professionnelle et un revenu décent, mais qui se sont transformés souvent en cauchemar. Victimes du même sort, les travailleurs de l’université Numérique Cheikh Hamidou Kane ont également été au rendez-vous pour dénoncer leurs quatre mois d’arriérés de salaires. Les travailleurs de l’Aménagement, Gestion et Services (Ags) ont aussi dénoncé les abus de l’entreprise Sen Intérim.