SABOTAGE, INCOMPÉTENCE OU DÉSINVOLTURE ?
Le premier gouvernement du Président Bassirou Diomaye Faye, dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, est confronté à un défi majeur : celui de réaliser des changements significatifs tout en répondant aux besoins urgents et essentiels des populations.
« Réparer l’avion tout en le pilotant ». Une idée saugrenue ou une contrainte circonstancielle ? Tout semble indiquer que nous nous trouvons dans ce cas de figure depuis le 24 mars 2024, date où le peuple sénégalais a décidé, souverainement, de changer d’équipage ! Pari risqué ? Non. Décision lucide et déterminée, quant à l’urgence d’une reprise en mains du vol « Sénégal », de jour en jour plus déglingué par des choix économiques hasardeux. Notamment en termes d’endettement excessif à des conditions désavantageuses, avec une série d’enrichissements illicites… industriels ! Tout cela au préjudice du trésor public et des ressources foncières et naturelles nationales. Pour les nouvelles autorités, en charge de faire atterrir, et redécoller le pavillon Sénégal, il n’y a qu’une seule option : réparer en plein vol, pour parer au plus pressé !
L’impératif d’opérer des ruptures en vue d’innover, pour obtenir des résultats structurants dans la durée et, dans le même temps, devoir satisfaire les attentes immédiates et incompressibles de populations presque au bout du rouleau, est le défi qui s’impose au premier gouvernement du Président Bassirou Diomaye FAYE sous la conduite du Premier ministre Ousmane SONKO.
Comment rattraper les retards accumulés en initiant les transformations structurelles qu’exige l’anticipation sur la satisfaction des besoins immédiats, sans compromettre durablement le bien-être et la sécurité des générations à venir ?
Cette question, manifestement, n’a pas trop préoccupé les dirigeants sortants qui nous ont endettés en euro bonds à des taux, à la limite usuraire, pour satisfaire des dépenses de prestige. Regardez les tableaux suivants : sans être économiste on comprend aisément que les trois prochaines années seront très difficiles et qu’il va falloir apprendre à se serrer la ceinture, après l’avoir bien attachée, pour atterrir en douceur et redécoller en toute sécurité.
D’ici là tous ceux qui ont profondément désiré, lutté et voté pour le changement, doivent mutualiser leurs intelligences et leurs réseaux pour alimenter en idées, projets, initiatives et entreprises les modalités de la transformation de notre pays au sein d’une Afrique décomplexée et conquérante ! Aucun autre horizon ne saurait répondre aux ambitions affichées de la jeunesse africaine. Aucune ambition personnelle ne vaut le naufrage collectif qui nous attend si nous ne prenons, pas ici et maintenant, le taureau par les cornes.
Et que personne ne s’engage dans une logique de partage du gâteau dont il ne reste que des miettes. La quête effrénée de postes, d’avantages ou de prébendes, doit céder le pas au « don de soi pour la patrie » ! C’est la rupture minimale à la portée de chacun d’entre nous.
Tel est le cap que doivent maintenir, solidement, les véritables hommes et femmes politiques qui se sont battus, de toutes leurs forces, depuis une dizaine d’années. Sous ce rapport, aucune pression ne doit départir les nouvelles autorités de leur sérénité. Rien ne doit les distraire de la ligne d’horizon de la mission et des objectifs supérieurs à atteindre.
Comme nous l’a rappelé Henry Ford : « Quand tout semble aller contre vous, rappelez-vous que l’avion décolle contre le vent, pas avec lui. » C’est donc contre toutes les forces réactionnaires d’où qu’elles viennent qu’il faut rassembler les forces du changement dans une solidarité agissante pour soutenir, ce que je considère comme, la véritable première alternance politique de notre pays.
Transformons l’essai et passons le témoin. Dix ans passent très vite !