LA MAISON D’ÉDITION ‘’JIMSAAN’’ ORGANISE ”UNE RENTRÉE LITTÉRAIRE” DU 8 AU 11 MAI
Nouveaux livres, discussions d'auteurs et tables rondes animent la semaine littéraire de Jimsaan.
La maison d’édition ‘’Jimsaan’’ annonce organiser du 8 au 11 mai ”une rentrée littéraire” à son siège de Mermoz (Dakar) et à la librairie L’Harmattan Sénégal, sur la VDN, pour faire découvrir au public ses dernières publications.
Cette activité prévue sur quatre jours va mettre en exergue des ouvrages tels que le recueil de poème ”Peuple de l’eau” du Sénégalais Issa Damaan Sarr, qui rend ”hommage à ces humbles et courageux hommes et femmes, des îles du Saloum”, selon les responsables.
M. Sarr, poète, chercheur et doctorant à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), relève, dans ce recueil, à travers un langage lumineux, la sensibilité de ce peuple, mais aussi les chemins anciens et nouveaux de ces hommes et femmes, à travers les sables du Sahara et les embruns de l’Atlantique.
Il y a aussi, au menu de cette rencontre, le livre ”Le bouddhisme est né à Colobane” du Sénégalais Felwine Sarr, un ouvrage où l’auteur est à la quête impossible de l’amour absolu et rapporte des compositions musicales de Toumani Diabaté, Wasis Diop ou Cheikh Lô, qui accompagnent les personnages de ce recueil de nouvelles.
Alors que le manque et la passion rongent les hommes, mais aussi les animent, ”Le bouddhisme est né à Colobane” est un appel à participer du mouvement, y consentir, se laisser traverser et métamorphoser, etc.’’, explique un document transmis à l’APS.
Le livre ”Un autre monde est possible” du Colombien Arturo Escobar parle de la politique du ‘’possible’’. Cet anthropologue colombien de renom et professeur émérite à l’université de Caroline du Nord, à Chapel Hill, s’intéresse à la façon dont les conceptions de ce qui est réel et réalisable, empêchent l’émergence de visions radicalement alternatives de l’avenir.
S’inspirant de la pratique et de la philosophie des intellectuels militants indigènes et afro-descendants, ainsi que des débats théorico-politiques actuels en Amérique latine, Arturo Escobar fait la chronique des mouvements sociaux qui se mobilisent pour défendre leurs territoires contre les opérations d’extraction à grande échelle dans la région.
Cette rentrée littéraire sera aussi une occasion de présenter l’ouvrage intitulé ‘’Sortir de terre, une philosophie du végétal’’ de l’autrice Seloua Luste Boulbina, chercheuse associée à l’université de Paris Cité.
Dans son essai, ‘’Sortir de terre, une philosophie du végétal’’, Seloua Luste Boulbina propose une réflexion originale sur la place de l’igname au cœur de la culture kanak de la Nouvelle-Calédonie, tout en naviguant de l’Océanie aux Caraïbes, en passant par l’Afrique et l’Europe.
Elle parle des mondes éloignés qu’elle rapproche ”dans un subtil tissage de textes et d’œuvres d’art, lui permettant d’interroger la place symbolique, politique, esthétique du végétal au sein des différentes cultures”.
Des tables rondes autour du livre sont prévues le mercredi prochain à 17 heures à la maison d’ éditions ”Jimsaan”, à Mermoz.
Des débats entre auteurs sont prévus également vendredi prochain à 16 heures, à la librairie L’Harmattan. Les écrivains Mohamed Mbougar Sarr, Felwine Sarr et l’historien Mamadou Diouf prendront part à cette rencontre littéraire.
Les éditions ‘’Jimsaan’’, un espace de rencontre culturel, ont été créées en 2013 par les écrivains Felwine Sarr, Nafissatou Dia et Boubacar Boris Diop.