LE PIT VEUT BÂTIR UN NOUVEAU TYPE DE POLITIQUE
Le parti de gauche suggère qu'il est nécessaire de changer de paradigme afin d'éviter des scénarios chaotiques à l'avenir.
Le Comité central du Parti de l'Indépendance et du travail (PIT/Sénégal) s'est réuni ce dimanche au Centre national de formation et d’action (CNFA) de Rufisque pour commenter l'actualité politique nationale et internationale, y compris la guerre en Israël. Le PIT a également évoqué sa possible réinvention pour mieux occuper sa place dans le paysage politique sénégalais.
La session du Comité central du PIT, présidée par Amadou Fily Diaouné, secrétaire dudit Comité central, a conclu plusieurs points ce week-end. Sur le plan politique national, le PIT estime que même si l'élection du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye ne souffre d'aucun conteste, les péripéties ayant conduit à cela sont loin d'être salutaires.
Ainsi, “pour le Comité central du PIT, même si les Sénégalais ont majoritairement élu dès le 1er tour le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, il serait erroné de penser qu’une mue radicale des hommes politiques sénégalais ayant posé certains actes, sous tous rapports condamnables, soit possible comme sous le coup d’une baguette magique”.
Dans son communiqué, le parti de gauche suggère qu'il est nécessaire de changer de paradigme afin d'éviter de tels scénarios chaotiques à l'avenir. Ainsi, le PIT compte bâtir un nouveau type de politique : “La résolution de s’investir plus fermement dans la construction de forces politiques du changement.”
Dans cette visée de promouvoir définitivement les idées à la place des muscles, le document renseigne qu’“en premier lieu, il aura à cœur d’élever le niveau d’organisation, d’intervention et de cohésion de la Confédération pour la démocratie et le socialisme (CDS) aux fins de réussir la mise sur pied d’une fédération. Ensuite, il entend s’atteler à donner le meilleur de lui-même pour la constitution, le renforcement et la pérennisation d’une gauche plurielle aux fins de présenter aux Sénégalais une alternative capable de les rallier à une action politique réfléchie et profitable à toute la nation.”
Pour le Comité central, une telle orientation passe également par le “devoir d’inventaire de Benno Bokk Yaakaar (BBY), de ses réalisations et de ses limites”. Mais cela “n’écarte pas la possibilité de continuer à cheminer avec d’autres forces politiques sur la base d’un socle programmatique et de valeurs principielles”.
Toujours est-il que, selon la note, “la vie va dicter très rapidement la nature des coalitions à asseoir, des forces à conjuguer et des chemins à emprunter, l’essentiel étant de continuer à servir le Sénégal tout en le préservant des désastres ayant failli, il y a peu, le faire sombrer”.
La Palestine au menu
Abordant l’actualité internationale, le Comité central a réitéré sa “condamnation de la politique génocidaire de l’État d’Israël comme seule réponse à la revendication légitime d’un État palestinien souverain et ceci en dépit de décennies de souffrances, de sang et de larmes”. Dans ce sens, le PIT/Sénégal salue le courage de l'Afrique du Sud dont l'action a abouti à une “ordonnance de la Cour pénale internationale à l’endroit de l’État d’Israël, le sommant d’arrêter ses exactions contre le peuple de Palestine”. Selon le Comité central, “l’émission d’un mandat d’arrêt international à l’encontre de dirigeants politiques et militaires israéliens, dont principalement le Premier ministre Benyamin Netanyahou, est à prendre en compte pour tout ce qu’elle représente sur les plans symbolique et politique”.
Le Comité central se réjouit également que “l’Espagne, l’Irlande et la Norvège se soient décidés, à partir du 28 mai 2024, à se joindre à la longue liste des nations reconnaissant l’État de Palestine”. Toujours à l'international, mais en Amérique du Nord, “le Comité central réitère la solidarité du PIT/Sénégal au Parti communiste de Cuba et exige la radiation immédiate de Cuba de la liste des pays accusés de parrainer le terrorisme. Pour le PIT/Sénégal, il est plus que temps de lever le blocus injuste imposé à toute la Nation cubaine par les États-Unis depuis mars 1958”.
In fine, le Comité central reste persuadé “que la lutte pour de meilleures conditions de vie pour toutes les femmes et pour tous les hommes sur la Terre passe par une plus grande solidarité internationale entre tous les États, tous les acteurs politiques et toutes les organisations de masse fidèles à l’idéal socialiste et progressiste”.