L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI 21 JUIN 2024

KEEMTAAN Gi - SALAM ! SALAM ! SALAM !
Citoyens de ce charmant pays, notre commune volonté de vivre ensemble part en vrille. Durant deux ans, et sans interruption, la nation sénégalaise a vécu dans un sentiment de peur et de division avec des blessures qui peinent encore à se cicatriser. On passe sur la rébellion casamançaise, vieille de plus de quarante ans et toujours latente. Ce pays que nous partageons, et que d’autres voyaient dans l’abime, a besoin d’une nouvelle respiration. De se reconstruire et travailler pour arriver à une véritable émergence. Ce au moment où on entre dans la phase d’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières. Ce dont ce pays a le plus besoin et qui est vital, c’est de paix afin qu’il continue de demeurer cette terre de Téranga qui constitue son identité. Voir deux communautés que tout devrait unir s’exterminer, ça nous fend le cœur et ça nous désole. Surtout quand un tel spectacle se produit un jour où l’on passe des messages de paix et où l’on demande pardon à son prochain. Cet épisode de violences en terre Fouladou est hautement condamnable surtout qu’il oppose deux communautés musulmanes. Un mort et une vingtaine de blessés, des concessions brûlées : tel est le bilan de ces affrontements entre des frères qui partagent la même religion, le jour de l'Aïd El Kébir. Les deux chefs religieux des deux communautés belligérantes ont l’impérieux devoir de ramener la paix dans les cœurs en faisant taire ce qui les différencie et en privilégiant ce qui les unit : L’islam ! Ils doivent fumer le calumet de la paix et égrener ensemble leurs chapelets pour le meilleur de leurs ouailles. Déjà, l’idée que l’une de parties viendrait d’un pays frère constitue la preuve qu’il faudrait prendre ce différend avec prudence et tout faire pour ramener la paix. En prenant la décision d’une fermeture partielle de sa frontière avec le Sénégal, le président Bissau Guinéen, Umaro Sissoco Embalo, cherche à éteindre un feu dont l’embrasement serait difficile à contenir dans une sous-région devenue un cercle de feu en plus de la présence de nuisibles narco trafiquants dont l’objectif est de tuer l’économie du pays. Sans compter que les djihadistes rodent à nos frontières prêts à faire feu de tout bois. Nos chefs religieux, souvent si silencieux quand le pays vacille, doivent prendre leurs bâtons de pèlerins et faire entendre raison aux deux communautés belligérantes. Lesquelles, encore une fois, ont en partage l’Islam. Il y va de la quiétude de ce charmant pays. Il faut surtout faire taire les voix discordantes des talibés qui ne font qu’attiser le feu et faire entendre celles des deux guides. Lesquels sont seuls en mesure de ramener la paix par un discours responsable et rassembleur…
kàccoor bi - le temoin
CAMP PENAL LA TRAQUE AUX MATONS COMPLICES !
Mercredi dernier, au Camp pénal de Liberté VI, un redéploiement des détenus dans différentes cellules suivi d’une fouille réglementaire a viré à l’émeute. Des détenus de la chambre 8 ont mis le feu à leurs effets de couchage pour manifester leur colère. Et pourtant, la fouille envisagée est règlementaire et est d’autant plus nécessaire que plusieurs chambres abritent des réseaux mafieux s’activant dans toutes sortes de trafics (drogues, téléphones portables, billets de banque et autres produits prohibés). Deux jours après cette émeute, la Direction de l’Administration pénitentiaire a saisi le procureur de la République pour l’ouverture d’une enquête qui sera sans doute confiée à la gendarmerie. « Le Témoin » quotidien a appris que les enquêteurs vont se donner les moyens d’identifier et localiser tous les trafiquants de drogue en milieu carcéral ainsi que les gardes pénitentiaires complices. Selon les premiers éléments d’un rapport remis aux autorités compétentes, la piste de complicités internes paraît la seule explication pour justifier l’introduction dans un lieu de détention d’objets ou substances interdites notamment des téléphones portables, des bouteilles d’alcool, des billets de banque et des produits stupéfiants.
MEDINA GOUNASS LE GOUVERNEMENT REITERE SON APPEL AU CALME
Le Gouvernement a réitéré son appel au calme et à la retenue suite au différend ayant opposé deux communautés de Madina Gounass, une cité religieuse du département de Vélingara, dans la région de Kolda (Sud), assurant qu’il restera ‘’intransigeant contre les fauteurs de troubles, de quelque bord qu’ils soient’’. ‘’Le Gouvernement réitère son appel au calme et à la retenue afin de sauvegarder la paix sociale mais il restera intransigeant contre les fauteurs de troubles, de quelque bord qu’ils soient’’, indique un communiqué du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique reçu à l’APS. Le ministère en charge du Culte rappelle que ‘’de graves incidents ont opposé ce lundi 17 juin 2024 deux communautés dans la cité religieuse de Madina Gounass, dans le département de Vélingara, région de Kolda’’. Cette situation déplorable a malheureusement conduit à la mort d’homme et occasionné une vingtaine de blessés. Le gouvernement s’incline pieusement devant la mémoire de la personne disparue et présente les condoléances de la Nation, à la famille éplorée et aux deux Khalifes. Les blessés ont été bien pris en charge au centre de santé de Madina Gounass et au Centre hospitalier régional de Tambacounda, fait savoir le communiqué, ajoutant que beaucoup d’entre eux sont déjà retournés chez eux. Dans le même sillage, souligne le texte, l’Etat a pris toutes les dispositions utiles et nécessaires afin de garantir la sécurité et le bon ordre dans la cité religieuse de Madina Gounass. À cet effet, il a été procédé à des interpellations et une enquête a été ordonnée, afin que le droit soit dit dans toute sa rigueur, informe le ministère de l’Intérieur. Arrivé dans la cité religieuse au lendemain des affrontements, le ministre de l’Intérieur, le général Jean-Baptiste Tine, a rencontré les khalifes généraux de Madina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Ba, et du Fouladou, Thierno Mounirou Baldé. Le général Tine a souligné qu’à la suite de ces événements, une enquête sera ouverte et une rencontre avec les deux guides religieux sera organisée ‘’très prochainement’’ à Dakar pour trouver une solution définitive au différend opposant les deux communautés.
ASP RADIES ATTENTION A LA REINTEGRATION DES CRIMINELS !
Dans un communiqué, le tout nouveau directeur général de l’Agence d’assistance à la Sécurité de Proximité (Asp), Seydina Oumar Touré, invite les agents de sécurité de proximité (Asp)radiés durant la période 2021 à 2024 de se rapprocher des Unités départementales, pour déposer des demandes de révision de leurs dossiers. « Le Témoin » quotidien entend par « révision » la réintégration effective ou partielle des agents radiés. Certes, la volonté de réconciliation nationale initiée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est louable. C’est dans ce cadre que le capitaine Touré veut joindre l’acte à la parole. Car lui-même a été victime d’une radiation arbitraire de la Gendarmerie. Mais comparaison n’est pas raison ! Car la plupart des agents de proximité radiés ont été accusés et condamnés pour divers délits et autres actes criminels comme les viols, associations de malfaiteurs, les vols en réunion, les braquage à main armée, le trafic de drogue etc. Attention mon capitaine, faut pas gracier pour gracier ! Surtout qu’il y a des jeunes sénégalais aux casiers vierges qui cherchent désespérément des emplois tout en remplissant tous les critères requis pour être des ASP. Pourquoi ne pas faire appel à ceux-là ?
LA PRESSE EN DEUIL… DECES DU JOURNALISTE MOUSTAPHA NDIAYE…
On l’a appris tardivement. Le journaliste Moustapha Ndiaye appelé affectueusement par de jeunes confrères des années 2000 « Grand Tapha » est décédé le 09 mai dernier. C’est juste au détour d’un avis de remerciement de sa famille paru dans les colonnes de l’Observateur de ce week-end que nous avons été informés de ce triste événement. Grand Tapha a eu une riche carrière suite à des études de journalisme en France à travers différents ministères comme (Agriculture, Environnement, Assainissement) puis à la Chambre de Commerce de Dakar. Après sa retraite, comme à son habitude, sans tambour, ni trompette, il s’était retiré tranquillement dans sa ville natale qu’il aimait, St-Louis du Sénégal. C’est là qu’il est décédé et a été enterré le 09 mai dernier. Grand Tapha, c’était le dandy avec un port altier sans faille, une maitrise parfaite de la langue française. Il prenait en haute estime son travail de journaliste, puis de conseiller en communication de divers ministères. Il n’aimait guère être pris en défaut. D’une courtoisie légendaire, mais surtout d’une politesse remarquable qu’il témoignait à travers toutes ses relations qu’importe l’âge de son interlocuteur. Grand Tapha a été un pionnier de la presse puisqu’il a très tôt rejoint le journal « Sopi » où il a travaillé aux côtés de notre directeur de publication, Mamadou Oumar Ndiaye, qui était à l’époque le rédacteur en chef de journal du PDS lancé parle président Abdoulaye Wade. La mort de Grand Tapha constitue une grosse perte pour la presse sénégalaise. Et c’est dommage que la jeune génération ne connaissait pas ce doyen de la presse. Reposez-vous en paix Grand Tapha.
… ET DE L’EPOUSE DU JOURNALISTE MALICK MAGUEYE DIAW
Le journaliste Malick Magueye Diaw a perdu son épouse ce mardi à Dakar. Notre très sympathique confrère et ami, ancien enfant de troupe et actuel directeur de cabinet du Président de l’Assemblée nationale, également ancien directeur de la communication de la BICIS et ex-patron du desk « Economie » du quotidien national « Le Soleil », a perdu sa chère épouse Sokhna Coumba Diagne qui a succombé à une longue maladie. La défunte a été enterrée mercredi matin au cimetière de Yoff en présence d’une foule nombreuse. Les condoléances sont reçues à la Cité des Mamelles près de la mosquée Cheikh Ahmed Tidiane. Toute la rédaction du Témoin autour du directeur de publication Mamadou Oumar Ndiaye s’associe au deuil qui frappe notre éminent confrère Malick Magueye Diaw et lui présence ses condoléances attristées à l’occasion de cette terrible épreuve qui le frappe. Puisse le bon Dieu accueillir la sublime Sokhna Coumba Diagne dans Son paradis de Firdawsi.