VERIFIER L'INFORMATION, C'EST FAIRE PREUVE DE PROFESSIONNALISME, D'ETHIQUE ET DE RESPONSABILITE
Après 30 années d'existence, la radio continue de se distinguer par son professionnalisme. Son directeur général, Baye Oumar Gueye, revient sur les défis à relever pour préserver cette identité dans un paysage médiatique en mutation

La radio Sud Fm fête ses trente (30) ans d’existence. Hier, lundi 1er juillet, le Directeur général de «Sen Radio», Baye Oumar Gueye, a célébré ce trentenaire de la première radio privée du Sénégal dont les programme ont été officiellement lancé le 1er juillet 1994, en présence de plusieurs chefs d’Etat notamment Alpha Oumar Konaré du Mali, Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya de Mauritanie et Abdou Diouf du Sénégal. Dans cet entretien, il revient sur ses ambitions ainsi que son engagement à faire rayonner ce média qui reste un exemple dans l’espace médiatique.
Quel sens donnez-vous à la célébration de ce 30e anniversaire de Sud Fm ?
Trente (30) ans de Sud Fm, c’est trente (30) ans de regroupement, de passion, de vie professionnelle. Imaginez, c’est plus d’un quart de siècle au service de l’information. Aujourd’hui, toute la famille est là. Tous les anciens ; je dis tous. C’est-à-dire personne n’a maqué. Et ceux qui ne sont pas là ont envoyé des podcasts où chacun manifestait son appartenance à l’esprit et à la famille. Et cela nous rappelle le sens que les pionniers ont donné à cette radio. C’est-à-dire, travailler professionnellement, en incarnant la rigueur, le professionnalisme mais surtout en gardant le sens de cette famille là. Et c’est celle-ci qui a démontré quelque part qu’il était important, à un moment donné de l’histoire, de mener un travail dans le cadre d’un esprit d’organisation. Et c’est la manifestation de la solidité du travail qui a été jusque-là mené. C’est un héritage qu’il importe de perpétuer. Là où c’est beau, c’est quand ceux qui étaient à l’origine fassent le déplacement pour venir témoigner, avec des anecdotes à l’appui. Quelque part, pour dire merci encore une fois, par la grâce de Dieu, nous avons réussi. Nous avons réussi non seulement à matérialiser une idée mais à matérialiser un esprit mais surtout en partageant des valeurs. Et ce sont ces valeurs là qu’il importe de perpétuer, pour les transmettre aux autres générations.
Sud Fm, c’est trente (30) ans au service de l’information
Voici plus d’un quart (1/4) de siècle que Sud est au service de l’information, avec une permanence dans sa ligne éditoriale qui témoigne de notre professionnalisme et de notre respect à nos auditeurs qui ne cesse de nous faire confiance. Tout parcours à ses hauts et ses bas. Nous avons toujours faits preuve de résilience pour juguler les difficultés. Cet anniversaire de Sud Fm souligne davantage l’esprit de famille qui est le label de Sud Fm, inculqué par le père fondateur. Le professionnalisme, la rigueur et le sens de la responsabilité continuent d’être notre boussole. A preuve, tous les anciens de Sud Fm se sont succédé à l’antenne, pour témoigner de leur attachement à cette radio qui leur a permis de faire leur premiers pas. Les auditeurs qui, eux aussi, sont venus témoigner de leur attachement nous donnent l’espoir que ce qui est devant sera meilleur. Cette journée exaltante ne fait que nous booster, nous donner de l’élan.
Quels sont vos chantiers ?
Nous sommes toujours dans le cadre des réformes. Nous sortons de situations extrêmement difficiles pour ne pas dire incertaines. Aujourd’hui, nous sommes en train de nous reprendre petit à petit. Ce que nous ne devons pas oublier, c’est que nous avons réussi à relever le défi du maillage du territoire. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, quelque part où vous vous trouvez, vous pouvez capter les ondes de Sud Fm. L’internet aussi n’est plus un problème parce qu’à travers le monde, vous pouvez suivre le programme de Sud Fm. Le sens donc à donner aux défis c’est, entre autres, le développement du digital. On est en chantier pour un autre studio et développer aussi les autres studios, avec des caméras robots, pour permettre de travailler et de mettre l’accent sur la production, la diversifier mais avec un contenu de qualité. Mais là où également c’est intéressant, c’est de renforcer les stations régionales. Renforcer les stations régionales, c’est de développer le numérique et le digital… et de rendre aussi l’entreprise beaucoup plus attractive pour gagner encore des marchés mais ne pas oublier en faisant la dichotomie entre la dimension administrative de l’entreprise et la dimension média de l’entreprise qui consiste à permettre aux journalistes de travailler dans d’excellentes conditions. Et, sur ce plan-là, il n’y a pas encore de mal parce que, quelque part, les conditions minimales sont assurées pour ne pas dire aujourd’hui qu’il nous faut véritablement élargir le maximum possible le spectre pour rendre, encore une fois, accessible, attractive et permettre aux auditeurs qui nous font confiance, qui se réjouissent du travail, de pouvoir continuer à le faire.
Sud Fm se distingue par son rôle dans la diffusion d’une bonne information en ces temps où la presse est souvent critiquée pour la diffusion de fausses nouvelles et la désinformation. Que comptez-vous faire pour préserver cette identité ?
Nous n’avons pas le choix. Parce que le filtrage, c’est une spécificité de Sud. C’est-à-dire, avant que l’information ne sorte, avant que quelque part une opinion ne soit diffusée, il faut vérifier, il n’y a pas de secret, mais aussi équilibrer l’information. C’est aussi faire preuve de professionnalisme, d’éthique et de responsabilité. Et nous allons continuer en formant. La formation est importante. Former veut dire que même ceux qui ont des retards vont être aidés à se recycler. La formation, c’est également un défi parce que c’est dans la continuité que nous assurons à être le meilleur et nous devons le rester. C’est pour ça que la formation doit être continue. La main dans la main, dans un climat apaisé, nous parviendront à relève tous les défis.