LES TÉLÉPHONES PORTABLES, ENNEMI PUBLIC NUMÉRO 1 AU BAC
Alors que la règle interdisant strictement les téléphones portables durant les épreuves est clairement énoncée depuis des années, de nombreux candidats continuent d'en défier l'interdiction au mépris des avertissements
Depuis quelques années, les téléphones portables sont formellement interdits dans les salles lors des examens pour lutter contre les risques fraude. Cependant, certains candidats n'arrivent toujours pas à se passer de cet outil de communication le temps de l'examen. Cette année, ils sont plus de 60 candidats au bac exclus pour cause de détention de téléphone portable malgré tous les avertissements.
Décidément, certains candidats au baccalauréat n'ont pas tiré la leçon de ce qui est arrivé à leurs camarades de Kaolack exclus de cet examen pour détention de téléphone portable. Avant-hier, mercredi 3 juillet, cinq candidats ont subi le même sort au centre d'examen du lycée de Médina Yoro Foula dans la région de Kolda. Si une d'entre eux détenait un téléphone portable par de-vers elle dans la salle d'examen, les quatre autres garçons ont été pris avec des documents d'histoire et de géographie pendant l'épreuve correspondante.
Au lycée de Kafountine égale-ment, deux candidates au bac ont été exclues pour détention de téléphone portable à l'occasion de l'examen de baccalauréat. Au centre de Goudomp, 12 candidats ont été empêchés de poursuivre les épreuves du bac. Sans oublier qu'à Dakar au centre d'examen de l'université Amadou Hampâté Ba, 42 candidats ont été ajournés du bac. Tous en raison de la détention de téléphone portable. A Kaolack, le baccalauréat a mal démarré au centre du nouveau lycée où 64 candidats du jury 1506 ont été exclus au motif que des téléphones portables ont été retrouvés dans leurs sacs mardi dernier, premier jour des épreuves écrites du bac. « On a juste appliqué la mesure. Les candidats exclus sont au nombre de 64. Ils vont voir avec la commission disciplinaire de l'Office du Bac », a expliqué le pré sident du jury Ameth Ndiaye.
Et pourtant la règle est claire de puis quelques années : le téléphone portable est formellement interdit dans les centres d'examen pour éviter des cas de fraude. A l'issue d'une réunion consacrée à l'organisation du baccalauréat le 6 juin dernier, le ministre de l'Enseignement supé rieur, de la Recherche et de l'In-novation, Dr Abdourahmane Diouf avait rappelé le règlement.
« Ils (candidats) doivent venir avec beaucoup d’éthique et de moral pour faire leurs examens. Nous rappelons aux futurs bacheliers, aux candidats, aux enseignants et surtout aux parents d’élèves que les candidats ne doivent pas venir faire le bac avec des outils technologiques. Ils ne doivent pas avoir leurs téléphones. Si un candidat qui a bien travaillé toute l’année qui mérite d’avoir le bac, commet cette erreur de venir avec son téléphone portable, il sera exclu. C’est la règlementation et on va l’appliquer sans aucune difficulté. Il faudrait aussi que les élèves aillent récupérer leurs convocations qui sont déjà disponibles », a fait savoir le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Impossible de passer à côté de ces consignes.
Il est même mentionné sur les convocations des candidats que le seul fait de trouver un téléphone portable dans un sac d’un candidat fait l’objet d’une sanction. Il faut dire que ces candidats qui ont enfreint le règlement et exclus du bac, devront faire face à la Commission disciplinaire de l’Office du bac qui verra la possibilité ou non pour eux de faire la session de rattrapage au mois d’octobre prochain.