PREMIERE RENCONTRE DES DIRIGEANTS DE L’AES A NIAMEY
Après avoir créé l’Alliance des États du Sahel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger envisagent de former une confédération. Les trois dirigeants se retrouvent ce samedi dans la capitale nigérienne.
Après avoir créé l’Alliance des États du Sahel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger envisagent de former une confédération. Les trois dirigeants se retrouvent ce samedi dans la capitale nigérienne.
Ce samedi 6 juillet, les présidents du Burkina Faso et du Mali seront les hôtes de leur homologue du Niger à Niamey. Les trois dirigeants se rencontreront lors du premier sommet des dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES), comme annoncé ce jeudi par les comptes officiels du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte au pouvoir au Niger.
Bien que l’ordre du jour du sommet n’ait pas été précisé, il est attendu que les chefs d’État examinent les textes fondamentaux régissant le fonctionnement de la future confédération en gestation entre les trois pays.
Lors d’un conclave en mai dernier à Niamey, les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont adopté les textes, qui doivent être soumis aux dirigeants de ce bloc sahélien.
Lors de la 36e édition du Forum de Crans Montana, qui s’est tenu du 26 au 29 juin à Bruxelles, en Belgique, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a indiqué que les trois pays sont dans une « dynamique de construction d’une intégration régionale, d’une autre approche, une intégration qui, de notre point de vue, doit être une véritable intégration des peuples et non une intégration d’États ou de chefs d’État ».
Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans leurs pays respectifs, les présidents du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont signé, en septembre 2023, la charte du Liptako-Gourma instituant l’AES. Trois mois plus tard, les trois pays ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), accusant l’institution régionale d’être instrumentalisée par des puissances étrangères. Les trois régimes militaires se sont également retirés du G5 Sahel, créé en 2014 avec la Mauritanie et le Tchad.