LE BLANC-SEING DU CNCR À DIOMAYE
Le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux salue la démarche consultative tout comme les premières mesures d’accompagnement prises par les nouvelles autorités pour la campagne agricole 2024-2025 en trois mois d’exercice
Le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr) salue la démarche consultative tout comme les premières mesures d’accompagnement prises par les nouvelles autorités pour la campagne agricole 2024-2025 en trois mois d’exercice du pouvoir. Ce qui, aux yeux de cette organisation paysanne, présage de bonnes perspectives en termes de rendements attendus.
La démarche consultative et active du gouvernement à travers le ministère de l'Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l'élevage visant à soutenir le monde agricole est bien accueillie par le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr). Son porte-parole Sidy Ba renseigne que le CNCR a été l’une des toutes premières plateformes à être « consultée par les nouvelles autorités ». De prime abord, il salue la fusion des deux départements ministériels en un seul ministère. Puisque selon lui, l’un ne peut aller sans l’autre. Mieux, la mise en place du secrétariat d’État aux coopérations et à l’encadrement paysanne. Toutes ces initiatives ont trouvé écho favorable dans le monde agricole. Pour s’en convaincre, il tient à rappeler que dans le passé, des sociétés d’encadrement rural telles que la Société de développement et de vulgarisation agricole (Sodeva) ; la Société de mise en valeur agricole de la Casamance (Somivac) entre autres avaient grandement boosté le monde agricole. La disparition de ces structures à partir des années 80-85 a impacté négativement.
Donc, mettre en place ce dispositif d’encadrement ne peut être salutaire. Certes, l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar) existe, mais elle est dépourvue de moyens. Dans le même ordre d’idées, il préconise le financement de la recherche devant permettre de trouver la meilleure qualité des semences pour propulser l’autosuffisance alimentaire. Pour y arriver, il faut la doter de moyens conséquents pour jouer pleinement son rôle. Autre point de satisfaction, mentionne Sidy Ba ; c’est la participation du ministre de l’agriculture au dernier conseil d’administration du CNCR. Une occasion pour le ministre de donner son point de vue sur l’agriculture et l’élevage, ses attentes du Cncr et surtout comment les orientations du gouvernement en place. Et ce geste a été « magnifié par tous les administrateurs du CNCR », a fait savoir le porte-parole de cette organisation faitière. Toujours au registre de la démarche inclusive, explique le porte-parole, « la participative du CNCR au démarrage de la campagne, notamment à la sélection des opérateurs privés pour fournir les intrants de qualité et à bon marché pour le monde rural ». Une contribution « significative du CNCR, saluée par le ministre », témoigne le non moins acteur agricole.
Revenant sur le budget qui est passé de 100 à 120 milliards, le CNCR applaudit, non sans demander que l’accent soit mis sur les fertilisants.
Sur les semences et les entrants, Sdy Ba ne tarit pas d’éloges. « Sur quelques 500 commissions de cession des entrants, il y a à quelques exceptions près des récriminations », martèle Sidy Ba. Se voulant rassurant, il dira : « Dans la région de Kaolack où je m’active, tous les représentants des commissions de cession des entrants m’ont à 90 voire 95 % attesté que les semences, les entrants sont de qualité ». Et mieux, « les prix sont bon marché comparativement à l’année dernière », confirme le porte-parole. Sidy Ba d’implorer au Tout-puissant une bonne pluie répartie dans le temps et dans l’espace pour de bons résultats agricoles.