PLUS DE 1 000 BATIMENTS ET EDIFICES PUBLICS DONT 600 A DAKAR MENACENT DE S’EFFONDRER
Mauvaise qualité de construction des infrastructures, Le laboratoire national de référence des bâtiments et des travaux publics (LNR-BTP) a tenu un atelier sur le nouveau référentiel du fer à béton et autres produits utilisés dans les BTP.
Le laboratoire national de référence des bâtiments et des travaux publics (LNR-BTP) a tenu un atelier sur le nouveau référentiel du fer à béton et autres produits utilisés dans les BTP. Le ministre des Infrastructures et des Transports Terrestres et Aériens, El Malick Ndiaye qui présidait la rencontre, en a profité pour faire le point sur la qualité des infrastructures au Sénégal. Il révèle que plus de 1 000 bâtiments dont 600 à Dakar menacent de s'effondrer.
C'est au total 1 446 dont 627 bâtiments ou édifices publics dans la région de Dakar qui risquent de s'effondrer. La révélation est du ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye. Il s'exprimait ainsi lors de l’atelier de lancement d'un référentiel d'homologation des laboratoires qui vont désormais certifier les produits à utiliser dans les BTP. Il souligne, en effet, que ce risque d’effondrement est dû entre autres au non-respect des normes minimales de construction, la mauvaise qualité des infrastructures, des bâtiments et des matériaux de construction.
«C'est pourquoi il est nécessaire pour nous, à travers le LNR-BTP, de lancer un référentiel d'homologation des laboratoires qui vont désormais certifier les produits de construction, que ça soit ceux qui sont importés ou la fabrication locale. Et à partir de ce moment, nous ne tolérerons plus l'importation de produits qui ne remplissent pas les critères de qualité, notamment la longueur, le diamètre entre autres. Mais aussi, nous allons faire pareil de la fabrication locale pour nous assurer que désormais, dans les constructions, les travaux publics, nous avons des produits de qualité parce qu'il y va de la vie des Sénégalais », affirme le ministre des Infrastructures et des Transports Terrestres et Aériens. Il reste ainsi convaincu que le Sénégal peut relever le défi avec l’implication de tous les acteurs.
« On a beaucoup de projets et de programmes en cours ou bien à venir comme les 300 000 logements entre autres. Il faut dès à présent nous assurer que la qualité sera au rendez-vous ainsi que le respect des normes», rassure El Malick Ndiaye. Il invite ainsi tous les acteurs à s'orienter vers cette démarche qualité en allant voir les laboratoires agréés par le LNR-BTP pour être sûr qu'ils seront en droite ligne avec l'objectif et la vision du chef de l'État sur ce domaine des bâtiments et travaux publics.
«Notre objectif est aussi d'utiliser le maximum possible le matériel local parce que nous sommes pour une industrialisation de notre pays et d'avoir une maîtrise globale de la qualité mais aussi des prix pour la création d'emplois et la valeur ajoutée. C'est une chaîne de valeur. Ce qu'il faut noter, c'est que la fabrication locale ne peut pas satisfaire la demande. Donc, l'importation va se poursuivre. Mais le plus important, c'est le contrôle de qualité qui sera de rigueur à partir de maintenant », affirme le ministre El Malick Ndiaye.
17 LABORATOIRES AGREES PAR LE LNR-BTP
Pour sa part, le Directeur général du LNR -BTP, Pr Chérif Baldé, s’est réjoui des progrès réalisés dans le cadre du contrôle des travaux publics. Il renseigne d'ailleurs que 17 laboratoires ont été agréés. « Le rôle des laboratoires sera justement de faire les études de sol par exemple. Aujourd'hui ces laboratoires agréés ont prouvé qu'ils ont les capacités techniques, le personnel qu'il faut, les outils et les équipements qu'il faut pour faire leur travail convenablement. C'est pourquoi ils ont été agréés. Si aujourd'hui vous construisez, vous êtes obligés de recourir à des études de sol. Et pour faire ces études de sol, vous devez engager un laboratoire agréé par le LNR-BTP », affirme le Directeur général du LNR-BTP, Pr Cherif Baldé.