L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI 26 JUILLET 2024
KEEMTAAN GI - BRISER LES CHAINES DE LA HAINE
Il nous faut vivre après tout ce que ce pays a vécu ces deux dernières années comme drames. Des dizaines de jeunes tombés sous les balles des forces de l’ordre et autres nervis protégés par un Etat qui voulait installer la terreur. Une justice désincarnée à force d’errements. Les blessures sont tellement béantes que, pour la première fois dans notre histoire politique, des familles de victimes exigent que celui qu’elles présentent comme l’auteur de toutes ces exactions soit poursuivi pour crimes. Tous ces jeunes aux corps enfouis au fond de l’océan dans leur quête d’une vie meilleure. Tous ces désespérés qui peinent à se procurer des soins de qualité dans des hôpitaux démunis. Toute cette misère dans nos rues. Autant de chantiers qui dévoilent l’immense tâche qui attend nos nouveaux dirigeants au pouvoir depuis mars dernier. Une tâche qui est loin d’être une sinécure. Il y a eu tellement de blessures et de vies gâchées souvent par un tristement célèbre délateur qui poursuit, hélas, son entreprise destructrice sans que l’on puisse l’identifier. On doit le traquer et le mettre hors d’état de nuire pour tous ces crimes qui portent sa signature à travers ses accusations. Des pratiques qui nous rappellent celles de la tristement célèbre Gestapo allemande. Car, au moment où l’on prône la réconciliation, ce triste personnage poursuit son œuvre de désagrégation de notre tissu social. Le pouvoir étant de droit divin, que ceux qui s’opposent le fassent dans l’élégance républicaine en évitant d’écorcher des sensibilités ou de s’égarer dans la vie privée de leurs adversaires. Si la parole pouvait développer un pays, il ne fait aucun doute qu’on serait depuis très longtemps parmi les pays émergents. Un statut d’émergence que le Chef nous avait promis et qui s’est révélé être un slogan tapageur. Tellement de défis attendent ce pays, mais c’est à croire que personne n’aspire à le voir sortir de sa situation de sous-développé après que la paix est revenue. Face au silence de ceux qui devraient parler et qui ont la légitimité électorale de se prononcer, des intrus usent et abusent de cette parole qui devient une banalité. Le discours n’est plus axé sur des questions économiques, scientifiques ou environnementales ou même de société mais plutôt sur des banalités. Comme ce sac à moins de cinquante mille francs que des esprits tordus, dont le dessein inavouable est de nuire, évaluent à des millions. Ou encore tout un ministère qui regrouperait une famille entière après que ces mêmes colporteurs de mauvaises nouvelles nous ont vendu un supposé gouvernement parallèle installé à la Primature. Après plus de soixante ans d’errance, c’est le moment de se retrouver pour construire ensemble ce beau pays. Aucun discours haineux ne pourra le faire et encore moins faire tomber un gouvernement de quatre mois. A moins que l’on veuille installer la chienlit !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
ASSEMBLEE NATIONALE LE BUREAU CONVOQUE CE VENDREDI
Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a convoqué en réunion les membres du bureau à la salle de conférences de la Présidence de l’institution. La rencontre est prévue, ce vendredi 26 juillet 2024. Sur la convocation publiée, il est précisé comme ordre du jour : « Informations ». Sans autre précision !
DAUPHIN DU BATONNIER ME ALY FALL ELU AU PREMIER TOUR
L’assemblée générale de l’Ordre des Avocats s’est réunie hier pour procéder à l’élection du dauphin du bâtonnier. Ce, conformément à la délibération du Conseil de l’Ordre du 25 juin 2024 et aux textes en vigueur. A l’issue du scrutin, 262 avocats (suffrages) ont voté dont 9 bulletins blancs. Le candidat Me Aly Fall a récolté 175 voix. Il est suivi de Me Samba Biteye qui a obtenu 78 voix. Inutile de vous dire que Me Aly Fall a été élu Dauphin du Bâtonnier dès le premier tour ! Après un an d’apprentissage, ou dauphinat, il sera donc le futur Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal !
COMMISSARIAT ZAC DE MBAO NEUF POLICIERS ARRETES
La Division des investigations criminelles (Dic) a arrêté neuf (09) policiers en service au commissariat de police de la Zac (zone d’aménagement concerté) de Mbao. Ils sont accusés d’avoir subtilisé une somme de 200 millions cfa au cours d’une opération menée le week-end dernier. L’argent appartiendrait à deux ressortissants maliens arrêtés lors d’un contrôle de routine. Au départ, les Maliens étaient soupçonnés de transporter de la cocaïne. A l’arrivée, les policiers ont constaté que ce qu’ils croyaient être de la drogue n’était en fait que de gros sacs de billets de banque. Une fois les maliens acheminés au commissariat, le chef de la brigade de recherches a demandé à compter l’argent. Ils ont compté 450 millions cfa. Cependant, l’un des Maliens a déclaré que les sacs contenaient plutôt 650 millions cfa et non 450 millions cfa. C’est ainsi que les policiers sont accusés d’avoir volé les 200 millions cfa manquants. Une enquête ouverte par procureur de la République a permis d’arrêter les 9 policiers pour vol présumé et les deux Maliens pour blanchiment de capitaux entre autres délits.
MOCTAR SARR UN CRACK NOMME PCA DE LA SAR
Lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a 81 nominations de directeurs généraux (Dg) de sociétés nationales, de présidents de conseils d’administration (Pca) et de directeurs de l’administration générale et de l’équipement (Dage) de ministères. Dans le lot, un nom a attiré notre attention ainsi que celle du monde sénégalais de l’excellence. Il s’agit de Pape Moctar Sarr, Ingénieur centralien nommé Président du Conseil d’administration (Pca) de la Société africaine de Raffinage (Sar), en remplacement de M. Thierno Ndiaye. Justement « Le Témoin » quotidien s’interroge comment le Chef de l’Etat a réussi la prouesse de dénicher Pape Moctar Sarr, ce brillant cadre sorti de l’une des plus prestigieuses écoles d’ingénieurs au monde : l’Ecole centrale de Paris. Ce jusqu’à le nommer PCA de la Sar. Pape Moctar Sarr, donc, a fait Centrale après ses années de prépa au lycée Henri IV de Paris. Les anciens élèves du Lycée Van Vollenhoven de Dakar se souviennent de Pape Moctar Sarr qui avait raflé cinq (05) prix lors du Concours général (Classes de Première en 1977 et Terminale en 1978). Après son diplôme d’ingénieur, l’actuel nouveau Pca de la Sar était allé décrocher un autre diplôme en économétrie, mathématique et économie quantitative à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ingénieur pétrolier, il a travaillé à Shell, Speedy Services et autres avant de créer les compagnies sénégalaises Elton et Eydon. Qui dit que Pape Moctar Sarr méritait plus que le poste de Pca pour l’intérêt du Sénégal ?
POURSUIVIE POUR DIFFAMATION MIMI SIGNE ET PERSISTE
Dans une déclaration à la sortie du Tribunal de Dakar, hier, l’ancienne Première ministre, Aminata Touré, a vigoureusement défendu ses accusations de «carnage financier» contre l’ancien ministre Mansour Faye dans la gestion des fonds Covid 19. Celui-ci l’a poursuivie pour diffamation. «C’est le monde à l’envers que Mansour Faye porte plainte contre moi parce que j’ai dit qu’il y avait eu un carnage financier autorisé par son beau-frère, l’ancien président Macky Sall», a dénoncé Mme Touré devant la presse. Elle a ensuite cité le rapport accablant de la Cour des comptes, «organe extrêmement sérieux» selon elle, pour étayer ses propos: «Ils ont dit qu’il y a 20 milliards qui n’ont rien à voir avec la Covid. Au lieu d’acheter la tonne de riz à 120 000 cfa, on l’a achetée à 145 000 cfa. La Cour des comptes a dit qu’il y a eu une surfacturation de 2 milliards 749 millions». Aminata Touré a rejeté les tentatives de «jouer sur les mots», affirmant que le rapport de la Cour des comptes demandait la traduction en justice du directeur administratif et gestionnaire (Dage) de Mansour Faye. Selon elle, ce dernier a avoué avoir agi sur instructions du ministre concernant les prix surfacturés, comme l’indique le rapport page 102. «C’est un véritable scandale pour moi d’avoir passé toute la journée ici, à la barre » a tonné l’ex-Première ministre. Qui fut un pilier du régime du président Macky Sall !
PRESSE NOTE DU MINISTRE DE LA COMMUNICATION
Le ministère de la Communication a rendu publique, une note faisant état du non-respect des obligations légales par les entreprises de presse écrite et digitales, ainsi que les entreprises audiovisuelles. Ainsi, ledit ministère demande aux éditeurs et distributeurs, de se conformer aux exigences de la Loi 2017-27 et du Code de la Presse avant le 29 juillet 2024, sous peine de sanctions légales. « Pour les entreprises de presse écrite : Il a été noté que sur 51 quotidiens, hebdomadaires et mensuels de la presse classique et 17 de celle digitale, une absence parfois de déclaration de parution et un non-respect du dépôt légal, en violation des articles 80 et 82 de la Loi 2017- 27 du 13 Juillet 2017 portant Code de la Presse. Par conséquent, il est demandé à tous les éditeurs de presse écrite ou digitale, de se conformer à la réglementation en vigueur, au plus tard le 29 Juillet 2024, sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues par la loi. Pour les entreprises audiovisuelles : Concernant les éditeurs et distributeurs, l’article 94 du code de la presse stipule que: « l’exercice de toute activité d’édition, de distribution et de diffusion de services de communication audiovisuelle, quelle que soit la technique utilisée, est subordonné à une autorisation délivrée par le Ministre chargé de la Communication, après avis conforme de l’organe de régulation, dans les conditions définies par le code ». Il est donc demandé à toutes les entreprises audiovisuelles, ayant déjà signé une convention et un cahier des charges avec le CNRA, de se rapprocher du Ministère en charge de la Communication, en vue de la délivrance d’une licence conformément à la loi. »