AES-CEDEAO, NOUS NE POUVONS PAS ENCOURAGER UNE ÉNIÈME SCISSION
Ousmane Sonko a indiqué que le nouveau régime est dans une «logique de travailler au rapprochement entre tous les peuples africains et particulièrement les pays voisins».
Le Sénégal tient bien à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Dans un contexte où le Mali, le Burkina et le Niger ont décidé de se regrouper au sein de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes), le Premier ministre Ousmane Sonko, en conférence de presse conjointe, ce lundi, avec le vice-président de la République de Gambie, Muhammed B. S. Jallow qui est en visite de travail, a souligné la politique d’intégration du chef de l’Etat.
«Depuis l’avènement de Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, son discours et son programme diplomatiques ont été très clairs. Et cela se reflète d’ailleurs par l’appellation du ministère en charge des questions diplomatiques qui est devenu ministère de l’Intégration africaine d’abord, et des Affaires étrangères après», a-t-il expliqué.
Ousmane Sonko a indiqué que le nouveau régime est dans une «logique de travailler au rapprochement entre tous les peuples africains et particulièrement les pays voisins». Il a ajouté que le Président Faye, désigné médiateur de la Cedeao en même temps que son homologue togolais, «dans son discours et les actes qu’il pose, œuvre inlassablement pour que nous puissions maintenir ce cadre que nous avons, qui est la Cedeao».
Le chef du gouvernement a souligné l’importance des grands ensembles. «Nous ne pouvons pas encourager une énième scission alors que partout dans le monde, les gens essaient de tout faire pour se renforcer dans des regroupements très forts. Nous devons aujourd’hui dépasser certains clivages, même si parfois, c’est pour des raisons qui peuvent être valables», a-t-il dit.
Malheureusement, note Sonko, «nous nous retrouvons chaque fois à devoir reprendre à zéro et il est évident que nos nations, prises isolément, ont très peu de chance de pouvoir réussir leur grand bond en avant que les peuples attendent depuis très longtemps». Il conclut : «Qu’il s’agisse des relations bilatérales entre le Sénégal et la Gambie par exemple ou des relations multilatérales dans le cadre communautaire, nous devons éviter toutes les considérations qui peuvent aboutir à des situations que nous ne souhaitons pas.»