RESTAURER LA VISIBILITE MILITANTE DE PASTEF
Le mercenariat d’une certaine presse poursuit son travail de sape au profit des battus de la présidentielle du 24 mars dernier. Les désavoués par le peuple s’abritent derrière cette presse mercenaire qui s’était déjà révélée anti-Pastef ...
Le mercenariat d’une certaine presse poursuit son travail de sape au profit des battus de la présidentielle du 24 mars dernier. Les désavoués par le peuple s’abritent derrière cette presse mercenaire qui s’était déjà révélée anti-Pastef lors des répressions macabres, des tortures, des arrestations liberticides et de l’instrumentalisation de certains magistrats par l’autocratie libérale.
Dans le système néocolonial, au-delà du corporatisme inhérent, toutes les professions se divisent en privilégiés bénéficiant en toute illégalité des faveurs du pouvoir et en résistants préservant au nom de l’éthique et du professionnalisme la dénaturation scandaleuse de leur métier. S’acquitter de ses impôts est une obligation patriotique qui s’impose à tout corps de métiers, à toute entreprise et à tout citoyen imposable comme l’a rappelé fort justement le président souverainiste élu.
La liberté d’expression, d’opinion, de la presse et citoyenne exige la dépersonnalisation du débat politique, exclut la diffamation, la calomnie et les insultes, en d’autres termes tout ce qui tombe sous le coup de la loi. Il s’agit là d’un principe démocratique qui fait que personne, ni aucune profession, ni entreprise n’est au-dessus des lois même si demeure fondamental le droit citoyen de contester les lois liberticides.
Les libéraux néocoloniaux vaincus dans les urnes s’agitent à toute occasion pour polluer à travers une certaine presse l’espace politique en prêtant aux vainqueurs leurs propres turpitudes étalées tout le long de leur pouvoir autocratique surtout à partir de 2021 quand ils se sont rendus compte que leur sous estimation du camp patriotique a subi une brèche de plus en plus béante avec les près de 16 % du candidat O. Sonko en 2019.
Malgré la dictature imposée à Pastef par son interdiction dissolution, les tueries, les tortures, les milliers d’arrestations, la sonkorisation du pays et de la diaspora a fini par dissuader la troisième candidature projetée, a rendu impossible le report annulation de la présidentielle de février et a contraint à l’élection de mars 2024.
Le Parti Pastef et en son sein les partis fusionnants ont révélé une formidable capacité de résilience dans la résistance aux forfaits liberticides même quand les leaders Sonko moy Diomaye ont été confinés dans le silence de la prison. Initiatives collectives et adaptations agissantes contre la répression ont permis de maintenir le lien militant du parti, des associations anti-impérialistes et des députés souverainistes avec le peuple, notamment les jeunes, pour faire échec à la fuite en avant répressive de l’autocratie libérale néocoloniale jusqu’à la victoire.
Une fois la présidence conquise par la voie des urnes, le gouvernement constitué, le processus de souverainisation de l’appareil d’État néocolonial dont nous avons hérité est en cours. Le président ayant en vertu de la Constitution le pouvoir de « nommer aux emplois civils et militaires », les nominations se poursuivent au rythme des conseils des ministres à la tête des différentes directions, agences, de la police, de la gendarmerie, de l’armée, des conseillers à la présidence, à la primature, dans les ministères et des représentations diplomatiques, etc.
Les premières mesures urgentes ont été effectuées sur la baisse des prix de certaines denrées de premières nécessités, le blocage des accaparements fonciers, le renflouement fiscale des recettes de l’État, les Assises de la justice débouchant sur des nominations et des affectations, etc en attendant la reddition des comptes des crimes financiers épinglés par les rapports des corps de contrôles de l’État (OFNAC, IGE, IGF, Cour des Comptes, etc) et des audits centraux et sectoriels en cours et celle des crimes de sang et des arrestations arbitraires que réclament fort justement les victimes.
Les opposants des 35 %, des 1 à 2 % assommés par leur défaite cuisante restent fort divisés par les ambitions personnelles mais scrutent et affûtent leurs couteaux tout en tentant des coups d’essai pour pousser à la faute et sauver les milliards volés pour s’en servir dans une contre-offensive lors des élections législatives et locales prochaines.
Les demandes ne cessent de s’exprimer des réparations sociales des travailleurs victimes de la mal gouvernance et de la complicité avec des patrons véreux qui fraudent le fisc et laissent de nombreux travailleurs impayés durant des mois, voire des années et des populations victimes de spoliation foncière. Ces urgences sociales exigent du nouveau pouvoir souverainiste une diligence urgente de la reddition des comptes pour réparer ce passif social causé par l’autocratie déchue. Les victimes de la répression et les victimes du passif social, tout en dénonçant les patrons et l’État néocolonial voyous renversé, attendent avec impatience les réparations dues que le nouveau pouvoir souverainiste doit s’acquitter à prendre en charge.
Si il apparaît clairement que l’opposition libérale néocoloniale déclarée (APR/BBY), puis du PDS et les francs tireurs individualistes quasiment tous libéraux n’ont aucune crédibilité dans l’opinion populaire, il n’est pas du tout souhaitable que ces passifs sociaux restent trop longtemps sans réponses budgétaire à l’instar des 25 milliards ajoutés aux 100 milliards prévus initialement pour la campagne agricole et judiciaire pour la reddition des comptes.
Nous invitons notre présidence et notre gouvernement souverainiste à prendre à bras le corps cette question le plus vite possible, de même qu’il est important que le peuple soit largement informé des audits centraux et sectoriels.
Tous les esprits responsables de notre camp souverainiste comprennent que la marge de manœuvre du gouvernement pour appliquer les engagements de campagne dépend de l’ampleur de « caisses vides » et que l’actuelle phase de transition sera dans un premier temps marquée par les réparations à opérer pour rétablir les finances publiques et la capacité à assainir l’État en le déconstruisant de l’intérieur.
Mais il doit être dit clairement que l’actuelle phase de transition est aussi une préparation à la « transformation systémique », c’est-à-dire à la rupture souverainiste promise.
Pour ce faire, il nous semble fondamental de sortir de l’apparente inertie et de remettre notre parti Pastef dans sa fonction décisive de lien avec le peuple, véritable force motrice de l’histoire.
Disons le nettement, tout se passe comme si notre parti est soumis à notre État, il apparaît attentiste et non plus collectivement comme une force d’initiative, d’espace de réflexion, d’échanges, de débat et d’action de la base au sommet pour contribuer à la marche vers la « transformation systémique » et donc la rupture souverainiste. Dans cette marche, notre parti et notre État ont à jouer chacun une partition différente dans une unité de but. Nous devons marcher différemment dans la même direction mais frapper ensemble. Le parti doit avoir la principale fonction de préparer les masses, le peuple à la rupture souverainiste.
Certaines interrogations, voire colères sur les nominations, mêmes perçues comme l’expression d’une incompréhension en rapport avec la notion du « don de soi » et parfois malheureusement d’un carriérisme (ce qui justifie l’arrêt temporaire de la vente des cartes), reflètent aussi la nécessité de clarifier les rapports entre notre parti Pastef et la coalition en plus du fait qu’il faut absolument faire collectivement la lumière sur la stratégie pour les législatives et même pour les locales à venir : Va-t-on seul ou en coalition étant entendu que le lieu démocratique approprié pour y répondre demeure notre parti, voire même le premier congrès et de fusion dans Pastef des partis signataires du protocole de 2021 ?
Pour toutes ces raisons, il est impératif de faire revivre le parti.