RETOUR AUX SOURCES POUR LES ANCIENS DÉLÉGUÉS DE L'UCAD
Unis par un sentiment de gratitude, ils s'organisent pour apporter leur expérience et leur soutien à la nouvelle génération
Logés aux premières loges pendant des années, les anciens délégués de l’Ucad ont décidé de revenir dans leur campus pour donner un nouvel élan à la structure et appuyer leurs jeunes frères. Une sorte de redevabilité.
Rendre à l’université et à la Nation sénégalaise ce qu’elles ont fait pour eux. C’est la démarche entreprise depuis 2019 par les anciens délégués de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Réunis depuis lors dans un groupe WhatsApp initié par Aliou Faye, ces purs produits de l’université Cheikh Anta Diop ont trouvé par ce canal un moyen de se connaître et de fédérer leurs forces, mais aussi d’inscrire leurs actions dans un esprit de solidarité et d’entraide. C’est dans ce sens qu’ils ont volé au secours de leur collègue Dr Ousseynou Diop, ancien délégué de la Faculté de médecine et maire de la commune de Sibassor, où une école avait pris feu, en contribuant à hauteur de 500 mille francs pour lui permettre de construire une salle de classe. «Nous avons aidé des camarades qui avaient des difficultés financières. Nous avons aussi aidé d’autres personnes qui étaient malades afin de les prendre en charge de façon concrète. Nous avons dit qu’il ne fallait pas se limiter à ça. Quand il y a des décès, nous devons être présents pour montrer aux parents de ces anciens camarades délégués que celui-là était des nôtres», a renseigné Tamsir Bakhoum, le rapporteur de l’Assemblée générale des anciens délégués de l’Ucad.
Aujourd’hui, les anciens délégués se sentent redevables à l’université Cheikh Anta Diop qui a permis de façonner leurs destins académique et professionnel. Ainsi, ils éprouvent le besoin de contribuer à la pacification de ce temple du savoir qui a fait d’eux ce qu’ils sont devenus aujourd’hui. «Nous voulons ramener la paix à l’université, notamment au campus social et au campus pédagogique», a dit le rapporteur de l’Ag. Ils promettent de s’employer pour être des conseillers de la jeune génération. Mais, pour ce faire, ils ont besoin de mettre en place une association formelle qui sera reconnue par l’Etat du Sénégal afin qu’ils puissent apporter leur touche à l’édifice pour la stabilité à l’Ucad. C’est tout le sens de l’Assemblée générale organisée hier en vue de disposer des textes qui vont leur permettre de donner un aspect juridique à l’association des anciens délégués de l’Ucad , et de contribuer en termes de conseils d’appui pour le développement de l’enseignement supérieur et d’accompagner les autorités étatiques et de l’université.
Suffisant pour motiver la participation d’anciens délégués venus des quatre coins du globe. L’objectif de cette Assemblée générale est de trouver aux anciens délégués un texte qui va les aider à pouvoir travailler pour faire revenir la qualité à l’université. «L’Ucad est la première université du Sénégal. Elle doit être aussi la première en termes de qualité et devenir parmi les meilleures universités africaines et même du monde», a dit Tamsir Bakhoum. Mais les anciens délégués de l’Ucad ont tenu à mettre des garde-fous pour ne pas laisser la porte ouverte à ceux qui se prétendaient le titre d’anciens délégués alors qu’en réalité ils ne le sont pas. Qui est ancien ? «Est ancien délégué celui qui a été élu par ses pairs pour les représenter auprès des autorités étatiques et administratives, et pour la défense de leurs intérêts. Il est aussi admis au statut d’ancien délégué celui qui, sans mandat de ses pairs, a volontairement exercé les fonctions attribuées aux délégués pendant au moins une année académique», définit-il.