315 SORTANTS DE LA FASTEF ECRIVENT A SONKO ET DENONCENT LES LENTEURS ADMINISTRATIVES
Diomaye et Sonko sont en train de vivre la réalité du pouvoir dans sa pleine mesure. S’ils ne ramassent pas les pots cassés du défunt régime, ils sont obligés de gérer des dossiers chauds et complexes qui leur tombent sur la tête.
Un collectif composé de 315 sortants de la FASTEF de la session 2022 a adressé hier une lettre ouverte au Premier ministre. Dans le texte rendu public, ces enseignants font part de leur inquiétude à Ousmane Sonko et dénoncent les lenteurs administratives de leurs dossiers d'intégration dans la Fonction publique.
Diomaye et Sonko sont en train de vivre la réalité du pouvoir dans sa pleine mesure. S’ils ne ramassent pas les pots cassés du défunt régime, ils sont obligés de gérer des dossiers chauds et complexes qui leur tombent sur la tête. Et comme pour tous les régimes qui ont précédé, les acteurs de l’enseignement font souvent partie des premiers à se signaler pour réclamer de meilleures conditions de travail ou le respect de certains de leurs droits.
Hier, 315 nouveaux sortants de la FASTEF regroupés dans un collectif ont adressé une lettre au chef du gouvernement pour l’informer de leur situation. Selon eux, après leur sortie de l’établissement en 2021, ils ont reçu des ordres de service en octobre 2022 avant d’être répartis dans les différentes académies du pays.
Le seul hic, soutiennent-ils, ils n’ont pas été jusque-là intégrés dans la fonction publique. Or, précisent-ils, au regard de la législation en vigueur, la période de la contractualisation dure une année. “Depuis octobre 2022, nous avons déposé nos dossiers d'intégration dans la Fonction publique en respectant la voie hiérarchique. Cela dit, après les dépôts de ces dossiers susmentionnés auprès de nos inspections d'académie respectives de nos lieux de service, nos dossiers sont transmis au ministère utilisateur, en l'occurrence le ministère de l'Education nationale (MEN)”, font-ils savoir. Non sans indiquer dans la foulée que leur autorité de tutelle a transmis à son tour leurs dossiers au ministère de la Fonction publique et de la Transformation du Service public. Malheureusement, déplorent-ils, leurs actes d’intégration peinent à être publiés alors qu’ils ont fait deux années de service.
Le collectif des 315 sortants de la FASTEF regrette également le fait que certains professeurs contractuels des sessions 2020 et 2021 ne soient toujours pas encore intégrés alors qu’ils ont fait 3 ans voire 4 ans de service. Ces enseignants ont tenu cependant à préciser que leur collectif n’est ni un syndicat ni un groupe de politiciens mais des agents de l’État soucieux du développement de la nation mais également et surtout de leur mieux-être dans l’exercice de leurs fonctions. Ils indiquent d’ailleurs qu’ils partagent cette situation avec leurs collègues sortants de l’UFR SEFS de l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
Ils estiment par ailleurs que le Premier ministre doit être bien informé sur les étapes que doivent suivre les dossiers d’intégration des agents des hiérarchies A et B, avant de faire savoir enfin au Premier ministre qu’après la signature des actes d'intégration, tous les collègues seront dans l'obligation de faire des demandes de matricule qui pourront durer 3 mois.