L'OPPOSITION DANS LE VISEUR DE DIOMAYE
Le président a dénoncé une série d'obstructions, allant du refus d'examiner le budget à l'usurpation de prérogatives présidentielles. Il pointe notamment du doigt la fixation unilatérale de la date de la déclaration de politique générale par l'opposition
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a dissous l'Assemblée nationale ce jeudi 12 septembre 2024, accusant l'opposition d'entraver délibérément son action. Dans un discours incisif, Faye a dressé un réquisitoire implacable contre la majorité parlementaire.
Premier grief : le refus d'organiser le débat d'orientation budgétaire le 29 juin. "Une violation d'une obligation légale", selon Faye, qui aurait "gravement nui à l'image du Sénégal" sur la scène internationale.
Deuxième accusation : le rejet, le 29 août, d'un projet de loi constitutionnel visant à supprimer le Haut Conseil des collectivités territoriales et le Conseil économique, social et environnemental. Pour le président, ce refus va à l'encontre des "urgences de rationalisation des dépenses publiques".
Enfin, le président dénonce une "usurpation des prérogatives constitutionnelles" du chef de l'État, l'opposition ayant unilatéralement fixé la date de la déclaration de politique générale.
Face à ce qu'il qualifie de "culte du blocage", Faye convoque de nouvelles élections pour le 17 novembre 2024.