LES NOUVELLES DIRECTIVES DU MINISTERE DE L’INTERIEUR
Le processus électoral au Sénégal entre dans une phase décisive en vue des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024. À travers deux communiqués distincts, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a informé les parti
Le processus électoral au Sénégal entre dans une phase décisive en vue des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024. À travers deux communiqués distincts, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a informé les partis politiques, les coalitions ainsi que l’ensemble des citoyens sénégalais de plusieurs mesures cruciales pour garantir la bonne tenue de ces élections. Ces mesures visent à assurer un processus électoral transparent, accessible et en conformité avec les normes légales en vigueur.
Maintien des principales dispositions du Code électoral
Selon le directeur général des Élections, plusieurs éléments importants sont à retenir pour ces élections anticipées. Tout d'abord, les dispositions du Code électoral relatives au parrainage ne seront pas appliquées, en accord avec la décision du Conseil constitutionnel n°2/C/2024 du 10 juillet 2024.
Ainsi, les candidats, partis politiques, coalitions et entités indépendantes seront exemptés de cette exigence, facilitant ainsi leur participation à la compétition électorale.
En revanche, le montant de la caution, tel qu’il était fixé lors des précédentes élections législatives, est maintenu. Cette décision vise à stabiliser les règles du jeu électoral et éviter des bouleversements financiers de dernière minute pour les entités politiques en lice.
Le fichier général des électeurs, qui a servi lors de la dernière élection présidentielle, sera à nouveau utilisé pour cette échéance législative. Les acteurs politiques, tout comme les citoyens, peuvent ainsi s’appuyer sur une base électorale déjà éprouvée, ce qui devrait renforcer la confiance dans l’ensemble du processus.
Par ailleurs, la répartition des sièges au scrutin majoritaire départemental restera identique à celle des élections législatives du 31 juillet 2022. Les mêmes critères et quotas seront appliqués, garantissant une continuité dans la représentativité des différentes régions et départements du Sénégal.
Distribution des cartes d’électeur : une priorité absolue
Le directeur général des Élections a également rappelé que la distribution des cartes d’électeur est une opération permanente qui s’effectue dans les préfectures et sous-préfectures sur tout le territoire national. À l’étranger, cette tâche incombe aux représentations diplomatiques ou consulaires. Cette étape est cruciale pour permettre aux citoyens d’exercer leur droit de vote le jour du scrutin.
Pour répondre aux exigences de l’article 10 du décret n°2024-1981 du 13 septembre 2024 portant convocation du corps électoral, la distribution des cartes se poursuivra au niveau des commissions administratives des communes ainsi que dans les consulats et ambassades, jusqu’au 12 octobre 2024. Cela offre une marge de manœuvre de trente-cinq jours pour permettre à tous les citoyens, qu’ils soient au Sénégal ou à l’étranger, de récupérer leurs cartes d’électeur.
La distribution des cartes d’électeur se poursuivra jusqu’à la veille du scrutin, soit le 16 novembre 2024, afin de permettre au plus grand nombre de citoyens d’obtenir leurs cartes à temps. Même si la date butoir officielle est fixée pour la veille, les autorités insistent sur l’importance de récupérer ces cartes le plus tôt possible, afin d’éviter tout engorgement dans les dernières heures précédant les élections.
Enjeux politiques majeurs des élections législatives anticipées
Ces élections anticipées se dérouleront dans un climat politique marqué par plusieurs défis majeurs pour les différents acteurs en présence. En plus de la nécessité de renouveler l’Assemblée nationale après des débats houleux sur la légitimité de certaines institutions, ces élections pourraient bien redessiner le paysage politique sénégalais.
La suppression temporaire des conditions de parrainage pourrait ouvrir la voie à une participation plus large des partis émergents et des candidats indépendants, rendant ainsi la compétition plus dynamique et imprévisible. Pour autant, les grandes formations politiques comme Yewwi Askan Wi (Yaw) et l’opposition regroupée dans diverses coalitions, notamment l’ex-Benno Bokk Yaakaar (BBY) ou la nouvelle coalition des libéraux tenteront de renforcer leur présence dans la future Assemblée nationale.
L’un des points les plus sensibles sera sans doute la mobilisation citoyenne autour de cette échéance électorale. Les autorités encouragent fortement les citoyens à retirer leurs cartes d’électeur et à se préparer activement à participer aux élections du 17 novembre 2024. Le rôle des médias, des associations civiles et des observateurs nationaux et internationaux sera essentiel pour garantir un processus électoral transparent et inclusif.
Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, à travers ses différents communiqués, a insisté sur la nécessité de respecter les délais et de se conformer aux procédures établies. Cela permettra non seulement de faciliter le déroulement du vote, mais aussi d’éviter des contestations postélectorales qui pourraient fragiliser le climat politique.
Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 marquent un tournant crucial pour le Sénégal, tant sur le plan politique que démocratique. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique et la Direction générale des Élections semblent avoir mis en place les mécanismes nécessaires pour assurer un scrutin transparent, inclusif et sans accroc.
À présent, il appartient aux citoyens sénégalais et aux acteurs politiques de se saisir de cette opportunité pour renforcer les institutions et garantir la stabilité démocratique du pays.