LA CNETM INTENSIFIE SON COMBAT
La Coopérative Nationale des Entreprises de Transport de Marchandises (CNETM) montre au créneau pour dénoncer la confiscation de 89 de ses camions sur un total de145. Principal accusé : l’ex-Major Kandji est pointé également du doigt
La Coopérative Nationale des Entreprises de Transport de Marchandises (CNETM) montre au créneau pour dénoncer la confiscation de 89 de ses camions sur un total de145. Principal accusé : l’ex-Major Kandji, pointé également du doigt pour n’avoir pas respecté la décision de justice relative au dit contentieux. Hier, jeudi 19 septembre 2024, lors d’une conférence de presse, les responsables de ladite coopérative ont réclamé la restitution de leurs droits, tout en demandant un audit pour faire la lumière sur la gestion du projet.
Le programme de renouvellement des gros porteurs au Sénégal s’est transformé en un gouffre financier et social, affectant ainsi l’économie nationale et les populations, en raison de la confiscation des 89 camions et du non-respect d’une décision de justice. Face à la presse hier, jeudi 19 septembre, la CNETM a retracé les origines de cette situation, rappelant qu’elle remonte à 2019, lorsque 13 camions en retard de paiement ont été saisis par l'ex-Major Kandji. Le projet mené par la BNDE et le sus-nommé visait à confisquer les 145 camions appartenant à la Coopérative Nationale des Entreprises de Transport de Marchandises du Sénégal. Ces camions avaient été acquis sous l’ancien régime, dans le cadre d’un programme de renouvellement des gros porteurs lancé en 2012, avec des partenaires financiers tels que la BNDE, BIS et BOA.
Poursuivant ses explications, la CNETM précise qu’en 2023, dans une situation inédite, les comptes des transporteurs ont été « manipulés », avec une gestion opaque des crédits et des remboursements. Chaque fois que la Coopérative se rendait dans les banques pour effectuer des paiements, elle apprenait qu’elle n’avait plus accès à ces comptes, une stratégie mise en place intentionnellement pour récupérer et confisquer les camions à d’autres fins. La coopérative a porté l’affaire devant la justice, qui a donné raison à la CNETM en déclarant que l’ex-Major Kandji et la BNDE n’avaient pas le droit d’immobiliser les camions. Cependant, selon la CNETM, ces derniers auraient ensuite produit de nouveaux documents ne reflétant pas la réalité qu’ils ont soumis à la justice et au parquet, demandant l’intervention du procureur pour maintenir l’immobilisation des véhicules. Las de ce préjudice, ces transporteurs frustrés sont montés au crénau pour alerter l’opinion nationale et pour rentrer dans leurs droits.