LES AUTORITÉS INVITÉES À PRIORISER L'ÉCOLOGIE DANS L'EXPLOITATION DU PÉTROLE ET DU GAZ
Lors d'un atelier international sur la gestion des déchets et la transition écologique, le vicaire général du diocèse de Kaolack a exhorté les autorités sénégalaises à considérer la protection de l'environnement dans l'exploitation des hydrocarbures.
Kaolack, 25 sept (APS) – Le vicaire général du diocèse de Kaolack (centre), l’abbé Raphaël Ndiaye, recommande aux autorités sénégalaises de tenir compte de la protection de l’environnement et du bien-être des populations, lors de l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz du pays.
‘’Au moment où notre pays s’engage dans la production du pétrole et du gaz, les yeux et les esprits rivés sur les retombées économiques et financières, la dimension environnementale, la qualité de vie et le bien-être des populations devront être primordiaux et prioritaires’’, a signalé M. Ndiaye lors d’un atelier international sur la gestion des déchets et la transition écologique.
‘’Je voudrais m’adresser solennellement aux autorités étatiques. Il ne faut pas seulement faire de la transition écologique’’, a-t-il dit, les exhortant à ‘’imprimer, dans le cœur et l’esprit de chaque Sénégalais, la conscience d’une écologie intégrale’’.
Les participants à l’atelier discutent surtout de la gestion durable des déchets solides et de la transition écologique des villes ouest-africaines, des préoccupations nécessitant une ‘’action concertée et efficace’’, a souligné l’abbé Raphaël Ndiaye en intervenant à cette rencontre au nom de Mgr Martin Boucar Tine, l’évêque de Kaolack.
‘’Le projet d’amélioration de la gestion des déchets de Caritas Sénégal intègre la problématique de l’écologie intégrale’’, a-t-il assuré, ajoutant : ‘’Le constat est réel : nos villes et nos villages connaissent l’insalubrité à cause d’un mode de consommation non contrôlé et de plusieurs types d’ordures et de pollution.’’
Si la tendance actuelle continue de prévaloir, ‘’les populations pourraient être les témoins des changements climatiques inédits et d’une destruction sans précédent des écosystèmes, avec de graves conséquences pour nous tous’’, a averti M. Ndiaye.
‘’Quel genre de monde voulons-nous laisser à ceux qui vont nous succéder, aux enfants qui grandissent ?’’ s’est interrogé le vicaire général du diocèse de Kaolack.
Raphaël Ndiaye pense qu’il faut ‘’des énergies nouvelles et la synergie de tous les acteurs et parties prenantes, ainsi que la mobilisation de tout un chacun’’ pour mettre fin à l’insalubrité des villes ouest-africaines.
Le cardinal Théodore Adrien Sarr s’était déjà attelé à une gestion des déchets solides, lorsqu’il était évêque de Kaolack, a-t-il rappelé.
M. Ndiaye invite les acteurs concernés à ‘’des actions et à un partage d’expériences’’, ainsi qu’à la mise en œuvre de projets et de programmes garantissant ‘’une véritable transition écologique’’.