L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI 26 SEPTEMBRE 2024
KEEMTAAN Gi - INSOUTENABLE LEGERETE
Le 26 septembre 2002, le Sénégal s’était réveillé dans la douleur et la consternation. Des cris et des larmes… Toute une nation plongée dans un deuil qui se poursuit encore. Rage et désespoir avaient marqué cette folle et éprouvante journée qui avait fait s’arrêter le temps. Le ferry reliant Ziguinchor à Dakar se retournait au large de la Gambie, faisant près de 2 000 morts. Un accident qui était la conséquence de notre insoutenable légèreté à nous autres Sénégalais. L’introspection à laquelle on avait alors invité nos compatriotes n’avait duré que quelques mois avant que nos mauvaises habitudes reprennent le dessus dans le cours normal de la vie à Galsen. Ce jeudi 26 septembre marquera le 22e anniversaire de ce tragique évènement. La face tragique-comique de ce naufrage est qu’il n’y a eu jusqu’ici aucun coupable. Personne n’a été responsable de rien. Et ce même si la France, dont quelques ressortissants avaient péri dans ce naufrage, réclamait des têtes sénégalaises à couper. Vingt-deux ans après cette page sombre et douloureuse, rien n’a changé dans nos habitudes qui vont de mal en pis. La mer continue d’engloutir des jeunes gens à la recherche d’une vie qu’ils pensent meilleure en Europe. Nos routes poursuivent leur danse macabre sans que des actions énergiques ne soient prises contre les chauffards assassins. Des voyous qui se foutent de leurs victimes parmi lesquelles d’innombrables mutilés à vie. Pis, ces conducteurs sans foi ni loi exercent en permanence un chantage sur les autorités étatiques. L’un de leurs leaders syndicaux est sorti récemment pour s’exercer à son jeu favori après avoir perdu son mandat de député. Le décor dans ce secteur est surréaliste. Des véhicules qui ne devraient rouler nulle part dans le monde monde et indignes de transporter même du bétail, sillonnent nos routes et transportent des humains. Autobus et minicars s’adonnent à des surcharges de places et de bagages à la barbe et au nez des policiers et des gendarmes. L’école ne se porte pas mieux. Elle est sous la coupe de tricheurs qui ont de qui tenir. Au niveau étatique, des autorités se livrent à des actes répréhensibles, confondant les caisses de l’Etat à leur patrimoine. On fait de la politique pour s’enrichir. Pour s’en convaincre, il n’est qu’à voir le conglomérat de politiciens et affairistes qui courent les coalitions en cette veille de législatives pour se soustraire à la Justice en obtenant une immunité parlementaire. Etrange pays où des brigands qui auraient dû se cacher-, chassés par la porte, reviennent par la fenêtre. Un élément de la société civile, qui invitait l’Etat à accélérer la reddition des comptes, s’est fendu d’un post- suggérant que la justice a besoin de temps pour faire son travail. Une manière subtile pour faire arrêter la machine judiciaire. Et ce sont toujours les mêmes personnes qui parlent en notre nom sans qu’on leur ait donné de mandat en ce sens. Depuis des lustres et au fil des régimes, hélas !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
LEGISLATIVES ATEL ATTAQUE L’ÉTAT DEVANT LA JUSTICE DE LA CEDEAO…
Un groupe de figures politiques de l’opposition, dont Khalifa Ababacar Sall, Oumar Sarr, Abdou Mbow et Pape Djibril Fall, a déposé hier une requête introductive d’instance devant la Cour de Justice de la CEDEAO. Ces leaders accusent l’État de violer leurs droits politiques et civils à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par décret présidentiel le 12 septembre 2024. Les plaignants reprochent au gouvernement d’avoir rompu la tradition de concertation électorale et d’avoir pris des décisions unilatérales qui compromettent la transparence des élections législatives prévues en novembre prochain. Ils demandent la cessation immédiate de ces violations et la restauration de leurs droits conformément aux normes internationales. Amadou Sall est un des avocats d’ATEL. Il explique que « quatre requêtes ont été déposées à la cour de justice de la CEDEAO. Une requête par Khalifa Sall et huit autres responsables d’Artel pour violation de leurs droits civils et politiques et leurs droits de l’homme, notamment le protocole additionnel de la CEDEAO sur la bonne gouvernance, la charte africaine des droits de l’homme et d’autres instruments juridiques internationaux et nationaux de protection des droits. Une deuxième requête en procédure accélérée a été déposée par les mêmes personnes. Une troisième requête a été déposée par Lat Diop et autres pour violation des droits de l’homme par une interdiction « illégale » de sortie du territoire. Une quatrième requête a été déposée à la CEDEAO en procédure accélérée. L’affaire est actuellement entre les mains de la Cour de Justice de la CEDEAO.
… ET AUSSI DEVANT LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL ET LA COUR SUPREME
Les avocats de ATEL ont aussi déposé au Conseil Constitutionnel deux recours et un autre à la Cour suprême pour annuler le décret du président de la République portant convocation du corps électoral. Un des moyens est l’incompétence du PR à déroger au Code électoral alors qu’il n’y a pas été habilité par l’Assemblée nationale.
LAT DIOP ENCORE EN GARDE-A-VUE : SES AVOCATS DÉNONCENT UNE SÉQUESTRATION ET UNE DÉTENTION ARBITRAIRE
Lat Diop a terminé hier à 20h 10 sa garde-à-vue de 96 h. La DIC avait obtenu du Procureur du Pool judiciaire financier la prolongation de 48 h de la première garde-à-vue de l’ancien ministre des Sports. Laquelle a été retenue pour 48h soit, en tout, 96h. L’ex-patron de la Lonase devait être présenté au Procureur hier à partir de 20H 10. Ce qui n’a pas été fait. Il n’y a pas eu non plus de confrontation avec Mouhamed Dieng, patron de IXbet Sénégal qui ne s’est pas présenté hier dans les locaux de la DIC où il est attendu depuis avant-hier. En outre, les limiers de la DIC sont revenus bredouilles de la perquisition effectuée hier dans la maison de Lat Diop. Selon les avocats de l’ancien patron de la Lonase, leur client, encore retenu par la DIC, doit être présenté au Procureur. Très en colère contre les autorités judiciaires, ils ont vivement dénoncé hier une séquestration et une détention « arbitraire » de leur client. Ils estiment que Lat Diop a été gardé hier nuit sans droit. En le faisant, les autorités judiciaires sont accusées de violer les droits de Lat Diop. D’après les conseils de ce dernier, leur client devrait être présenté au Procureur du Pool Judiciaire financier ce jeudi pour qu’il soit fixé sur son sort.
LEGISLATIVES DE NOVEMBRE MAME BOYE DIAO S’ALIGNE SUR LE PASTEF
Le Pastef obtient un soutien de taille pour les législatives de novembre. Mame Boye Diao, un poids lourd de l’ex-camp présidentiel, a décidé de soutenir Pastef pour les législatives de novembre prochain. Chers responsables, militants et sympathisants d’AARIS et de la Coalition DIAO2024. Après une large consultation avec la base, les responsables, ainsi que les chefs de partis et les mouvements de soutien, nous avons décidé de soutenir le PASTEF pour les élections législatives du 17 novembre 2024. La direction de la Coalition DIAO2024 vous tiendra informés des modalités pratiques pour concrétiser ce choix » écrit l’ancien candidat à la Présidentielle de 2024.
LUEUR D’ESPOIR POUR LES ANCIENS CHEMINOTS
Avant-hier mardi 24 septembre, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a reçu une délégation d’anciens cheminots accompagnée du député Amadou Ba. Ces cheminots, originaires de Thiès, ont exprimé leur gratitude au ministre pour cette rencontre et ont soulevé des préoccupations concernant le non-paiement de leurs pensions de retraite depuis vingt ans. En réponse, le ministre, entouré des responsables du secteur ferroviaire, a exprimé sa compassion et a promis d’examiner la question avec les autorités concernées, notamment le ministre des Finances, afin de trouver une solution durable. Il a également souligné l’importance d’assurer des conditions de vie décentes pour ces anciens travailleurs, tout en réitérant son engagement à faire du chemin de fer une priorité de son action.
22EME ANNIVERSAIRE DU NAUFRAGE DU JOOLA :LE PM A ZIGUINCHOR AUJOURD’HUI
Ce jeudi 26 septembre 2022, cela fera 22 ans que le Sénégal enregistrait la pire catastrophe maritime du monde. Le bateau le Joola sombrait au large de l’océan Atlantique faisant environ plus de 2000 morts. Un naufrage qui a ému tout le Sénégal notamment la Casamance d’où le navire avait appareillé. Une région qui continue à souffrir des séquelles de cette tragédie sans précédent. Ce jeudi 26 septembre, pour la première fois depuis sa survenue, la commémoration de ce drame sera présidée par un Premier ministre. Ce qui ne s’était jamais fait du temps des régimes de Me Wade et de Macky Sall. Ousmane Sonko va présider une cérémonie d’hommages aux victimes et à l’inauguration du Musée Le Joola édifié à quelques encablures du port de Ziguinchor.
TRANSPORT FERROVIAIRE D’AUTRES TRAINS AUX COTÉS DU TER
Jusqu’ici, et pour des mesures de prudence, les trains de fret des opérateurs miniers GCO et ICS, utilisant la voie métrique parallèle à celle du TER, ne pouvaient pas circuler sur le tronçon « Dakar – Sébikhotane » pendant les horaires du TER mis en service depuis janvier 2022. Désormais une autorisation de concomitance signée hier entre plusieurs entités ferroviaires, à savoir la Senter, la Seter, les Chemins de fer du Sénégal, les ICS et la GCO sous l’égide du ministère des Infrastructures… permettront la circulation simultanée, à partir du 7 octobre, de trains de passagers (TER) et de trains de fret sur les mêmes infrastructures. Les défis rencontrés dans la phase 1 du projet TER (Train Express Régional) ont été discutés. Une analyse des risques a révélé des dangers liés à la coexistence des trains métriques et des trains voyageurs, avec un risque accru de déraillement. Cela compromettrait la sécurité des voyageurs, comme l’a expliqué Cheikh Ibrahima Ndiaye, directeur général de Senter.
PHASE 2 DU TER LA PREMIERE RAME CHARGÉE POUR DAKAR
La phase 2 du TER qui doit desservir l’AIBD, puis Thiès et Mbour, est enclenchée avec le chargement hier à Reichshoffen en France de la première des sept (7) rames prévues à cet effet. L’événement a été supervisé par le directeur général de l’Apix, Bakary Séga Bathily, qui a procédé à la revue des résultats d’essais de validation des performances du train, notamment les marches dynamiques pour tester la traction et le freinage sur la voie d’essai du constructeur. Selon un communiqué de presse de l’APIX, le chargement des rames supplémentaires pour la phase 2 du projet TER marque une avancée clé dans l’extension du réseau ferroviaire national. Cette phase vise à prolonger le TER au-delà de son trajet initial, reliant Dakar à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), en intégrant de nouvelles destinations comme Thiès et Mbour. « Le projet était sur deux phases dont la première dotée de 15 rames en exploitation commerciale sur le tronçon Dakar-Diamniadio. Aujourd’hui, nous sommes en train de passer à une étape supérieure par la fourniture de 7 rames supplémentaires pour renforcer non seulement le parc actuel des 15 rames mais aussi nous permettre d’atteindre AIBD dans les meilleures conditions optimales d’exploitation », s’est réjoui le directeur général de l’Apix, Bakary Séga Bathily. Les rames supplémentaires sont en cours de fabrication par le constructeur Alstom/Caf, dans son site de Reichshoffen, en France.