LE RETOUR PRÉMATURÉ DE MACKY SALL EST UN AVEU D’ÉCHEC, SELON CHEIKHOU OUMAR SY
L'ancien parlementaire n’a pas mâché ses mots, exprimant des réserves quant à la manière dont Sall a géré la transition et son retour hâtif, qu’il perçoit comme une tentative de reprise en main d’une situation devenue incontrôlable.
L’ancien parlementaire et membre de la coalition Jamm ak Njarin, Cheikhou Oumar Sy, a sévèrement critiqué le retour de Macky Sall dans l’arène politique sénégalaise, le qualifiant d’ »aveu d’échec ». Invité ce mardi à l’émission matinale « Salam Sénégal » sur Radio Sénégal Internationale (RSI), Cheikhou Oumar Sy a exprimé son scepticisme sur les motivations derrière ce retour, tout en évoquant plusieurs sujets politiques majeurs liés à la gouvernance de l’ancien président.
Selon Cheikhou Oumar Sy, Macky Sall aurait prématurément repris la scène politique, ce qui, selon lui, reflète une absence de préparation à la fin de son mandat. « Le fait que Macky Sall revienne aussi tôt montre qu’il n’a pas réussi à préparer de dauphin politique, un héritier de son pouvoir, comme il aurait dû le faire depuis des années », a-t-il déclaré.
L’ancien parlementaire a également souligné que le président sortant aurait dû « prendre de la hauteur » après avoir quitté le pouvoir, suggérant qu’il aurait dû s’éloigner de la vie politique pour laisser le nouveau régime prendre ses marques. « Le président de la République, par décence, doit prendre de la hauteur pendant au moins une ou deux années, laisser ceux qui sont au pouvoir dérouler, et revenir plus tard s’il le souhaite », a-t-il insisté.
Cheikhou Oumar Sy est également revenu sur l’exclusion de certains acteurs politiques des dernières élections sous la présidence de Macky Sall, citant Ousmane Sonko, Karim Wade et Khalifa Sall. Il a estimé que Macky Sall avait « empêché » ces figures de se présenter et, paradoxalement, cherche maintenant à se réconcilier avec certains d’entre eux, notamment Karim Wade, après des années de blocage.
Il a abordé les récentes polémiques concernant la dette publique, affirmant que les autorités devraient attendre les conclusions des audits avant de communiquer publiquement. Selon lui, le manque de prudence a entraîné des répercussions sur la crédibilité de l’administration, avec une baisse de la notation financière du pays, une situation qu’il juge préoccupante pour l’avenir économique du Sénégal.
Cheikhou Oumar Sy n’a pas mâché ses mots, exprimant des réserves quant à la manière dont Macky Sall a géré la transition et son retour hâtif, qu’il perçoit comme une tentative de reprise en main d’une situation devenue incontrôlable.