L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI 9 OCTOBRE 2024
KEEMTAAN GI - GOMMER CE MALENTENDU
Au bon vieux temps où l’école sénégalaise n’avait pas perdu son lustre, on pouvait apprécier le respect intégral d’un certain code de conduite. Les salles d’études — qui n’existent pratiquement plus dans nos établissements publics — c’était pour éviter le vagabondage des élèves dans les rues en l’absence d’un professeur. Il arrivait aussi qu’on serve à l’élève peu studieux ou indiscipliné une « colle ». Ce qui le contraignait à venir étudier un jour de repos—un samedi ou un dimanche par exemple — sous la surveillance d’un enseignant. Il était interdit de se présenter à l’école mal fagoté ou avec les cheveux mal peignés. Il était impensable de voir les filles maquillées ou avec du vernis sur les ongles. Ne parlons évidemment pas des cheveux « naturels » qui font ressembler nos femmes à des macaques, ou encore des faux cils ! Les jupes courtes étaient prohibées si bien qu’il était impossible pour nous autres voyeurs d’apercevoir les cuisses d’une demoiselle. Des surveillants sévères étaient particulièrement regardants sur le port des lycéens que nous étions. Aujourd’hui les garçons font tomber le pantalon, ont les cheveux en bataille et portent même des dreadlocks. Quant aux filles, elles sont outrageusement maquillées en plus de leurs cheveux « naturels » et n’hésitent pas à faire vivre le martyre à leurs jeunes professeurs en les allumant grave et aussi par un harcèlement féroce qui fait perdre tout discernement à ces malheureux souvent poursuivis pour détournement de mineures. Alors qu’ils sont victimes de provocations et que les habits de leurs élèves du sexe féminin ne leur cachent plus rien ! Tout cela au nom d’une certaine liberté sans que personne n’ose y trouver à redire. Dans ces conditions, voir des établissements scolaires exclure des jeunes apprenantes qui se veulent prudes, nous parait un peu paradoxal. Surtout dans un pays à 90%demusulmans avec notre si cher et apprécié dialogue islamo-chrétien où l’on a vu même un prêtre passer du Coran à la Bible. Dans un pays si exceptionnel, voir une fille voilée dans une école de confession chrétienne ne devrait point être source de friction. Cela devrait plutôt illustrer la bonne connivence entre les religions musulmane et catholique. Dès lors que la présence de la voilée ne perturbe pas les cours, elle ne doit pas faire l’objet de rejet. Notre commun vouloir de vie commune ne doit pas être malmené à cause d’un bout de tissu. Si, au sein d’une même famille mixte, chacun vit sa foi religieuse, à l’école où toutes formes de discriminations sont bannies, cette cohabitation devrait être plus facile encore. La guerre de religions qu’essaient d’agiter des esprits tortueux et animés par des calculs politiques, ne saurait prospérer dans ce bon vieux pays de tolérance et de cohabitation harmonieuse qu’est le Sénégal. Ce qui nous unit étant plus important que ce qui pourrait nous diviser. Il faut vite gommer ce malentendu et laisser ce combat improductif à la France qui s’éloigne chaque jour de nos aspirations. Surtout, il faut faire échec aux extrémistes de tous bords, qu’ils soient catholiques ou musulmans, les Sénégalais étant des gens modérés et de juste mesure.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
UN PLAN DIOMAYE DE 53, 6 MILLIARDS DE FRS POUR LA CASAMANCE
La zone Sud notamment les régions de Ziguinchor, Sédhiou et de Kolda va bénéficier d’un Plan national de relance. C’est la quintessence de la réunion interministérielle pour la Casamance présidée hier par le Premier ministre. Ce Plan qui mettra l’accent sur la situation des déplacés devrait permettre de faire renaître l’économie dans la zone sud dévastée par les décennies du conflit casamançais. Pour ce faire, le chef du gouvernement a instruit les ministères concernés de s’atteler à la construction d’infrastructures sociales de base, mais aussi de s’investir pour le retour des services déconcentrés de l’État, qui avaient quitté leurs positions, en raison de l’insécurité. “Tout ce travail budgétisé pour un montant global de 53,6 milliards de francs CFA, va se faire sous la coordination de l’Agence nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC), pour une meilleure optimisation des ressources et actions”, a indiqué le Premier ministre. Ousmane Sonko a donné des instructions au ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, pour assurer la mobilisation des ressources budgétaires destinées aux interventions des départements ministériels, pour un montant global de 53 629 248 187 FCFA. Ce budget se monte à 22,6 milliards FCFA pour 2024 (Ziguinchor 9 milliards FCFA, Sédhiou 3,8 milliards FCFA et Kolda : 9,8 milliards FCFA). Pour l’année 2025, 30,9 milliards seront décaissés (Ziguinchor 20,1 milliards, Sédhiou, 6,9 milliards et Kolda : 3,9 milliards).
197 VILLAGES DEJA DEMINES
S’agissant du Plan de relance de la Casamance, le Premier ministre a indiqué que les dispositions idoines devront être prises pour l’inscription en 2025 et 2026 des crédits budgétaires requis pour le programme de déminage dans les différentes zones. À ce propos, le Premier ministre a demandé la mise en place, au niveau de chacune des régions concernées, d’un comité de pilotage qui sera supervisé par le gouverneur. Il est revenu sur l’accalmie prévalant actuellement en Casamance, soulignant que cette situation est le fruit de l’engagement de l’armée nationale, qui a permis le retour des populations dans 197 villages, pour un nombre total de 5.655 ménages. “Aujourd’hui, il ne reste plus que 33 villages qui sont abandonnés par leurs occupants d’origine à cause de la guerre, soit 992 ménages. Et notre gouvernement s’efforcera de les faire revenir dans les meilleures conditions de vie et de réalisation”, a-t-il ajouté. Il a par ailleurs annoncé que le gouvernement a prévu “un budget spécial” de 10 milliards de francs CFA, pour prendre en charge le déminage de toute la région.
INSULTE A L’ENDROIT DE MACKY, L’AFFAIRE SECOUE LA REPUBLIQUE
Les insultes déversées par la dame Aïcha Camara sir le président Macky Sall ont secoué la République. L’incident a eu lieu à bord d’un vol de la Royal Air Maroc. Dans un communiqué rendu public ce lundi après l’incident, la ministre des Affaires étrangères dit avoir instruit notre ambassadeur au Maroc ainsi qu’au chargé d’affaires au consulat général du Sénégal à Casablanca, « d’apporter une assistance juridique à la dame ». Cette dernière a finalement été libérée par un juge marocain. Visiblement la posture du ministre des Affaires étrangères n’a pas plu aux partisans de l’ancien président de la République. « Les Sénégalais ont été choqués que Madame Yacine Fall, ministre des Affaires étrangères, ait officiellement encouragé, en diligentant des efforts pour faire libérer une de ses militantes qui avait eu l’outrecuidance de traiter l’ancien Président de la République Macky Sall d’assassin « de nos enfants ». « Si cette dame n’a rien trouvé d’autre pour justifier ses injures que de dire que ce n’était qu’une question, cela prouve qu’il s’agit une fois de plus d’instaurer cette volonté de vouloir institutionnaliser l’insulte comme mode d’expression des patriotes », a indiqué l’APR dans un communiqué. Les partisans de l’ancien président s’estiment outrés par les mots du ministre des Affaires étrangères qui, disent-ils, « tendent de fait à encourager des militants de son parti Pastef à insulter et à traiter un ancien président de la République d’assassin et de « tueur d’enfants », au moment où, au Sénégal, les nouvelles autorités emprisonnent des citoyens qui ont juste dénoncé des mensonges proférés au vu et au su du monde entier ». L’Alliance pour la République considère « qu’il n’y a rien de nouveau pour les gouvernants actuels qui continuent de faire l’apologie de l’insulte de leurs militants, postures qu’ils ont toujours adoptées alors qu’ils étaient dans l’opposition »
LA SENEGALAISE COUMBA DIENG SOW NOMMEE COORDONNATRICE DES N-U AU TOGO
Le Sénégal est encore honoré par les Nations-Unies. Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a nommé Coumba Dieng Sow, du Sénégal, Coordonnatrice résidente des Nations Unies au Togo, avec l’approbation du gouvernement hôte, à compter du 5 octobre. Mme Sow a 20 ans d’expérience dans le domaine du développement et de l’aide humanitaire. Avant d’être nommée au Togo, Coumba Dieng Sow était représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Rwanda et à Djibouti. Avant ses fonctions de représentation, Mme Sow a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de la FAO, y compris Coordinatrice des urgences et de la résilience pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, ou encore Responsable pour l’Afrique au bureau du Directeur général de la FAO. Mme Sow a également travaillé sur les politiques de développement agricole et rural en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Elle est titulaire d’un Master en Gestion des politiques publiques de Sciences Po Paris, d’un diplôme d’études supérieures en économie agricole de l’Université de Londres et d’un diplôme en agro-industries de Montpellier. Le « Témoin » félicite le mari de l’heureuse promue, Dr Moussa Sow, enseignant à l’UGB et ancien directeur de la Communication du Port autonome de Dakar, pour cette brillante promotion dont vient de bénéficier sa douce moitié.
AMINATA TOURE
Le Mouvement pour l’Intégrité le Mérite et l’Indépendance (Mimi 2024) ne compte pas baisser les bras dans son combat pour une victoire éclatante de la majorité présidentielle lors des prochaines législatives. Ce, malgré l’absence de ses membres sur la listes des députés présentée par le parti Pastef. C’est du moins le message que sa Présidente Mme Aminata Touré a adressé à ses partisans. «Je voudrais tous vous inviter à nous concentrer sur l’objectif central qui est d’obtenir une large majorité parlementaire en vue de transformer le Sénégal pour lequel nous sommes tous engagés» peut-on lire dans son texte. Mme Aminata Touré avait accusé depuis le mois de juillet dernier le président Macky Sall d’être derrière les attaques des membres de son parti contre le nouveau régime. D’après elle, cela est fait dans le dessein de décourager les Sénégalais et de les mettre en mal avec les actuels dirigeants afin qu’il puisse en profiter pour rentrer au pays. Car, d’après l’ancienne Première ministre, Macky Sall ambitionne toujours de revenir aux affaires contrairement à ce qu’il veut faire croire. Poursuivant, Mimi Touré avait soutenu qu’elle ne serait pas surprise de le voir être parmi les têtes de liste lors des élections législatives. Après avoir eu raison sur toute la ligne, reste à Mimi de nous édifier si le désormais ex-envoyé spécial de Macron mettra les pieds au Sénégal pour battre campagne puisqu’elle le connait mieux que quiconque.
OPC DE LA CEDEAO : MODOU MBÈNE GUEYE, REELU A LA TÊTE DU RESEAU
L’Assemblée générale annuelle du Réseau des Organisations de Promotion du Commerce de la CEDEAO s’est tenue hier à Banjul, en Gambie. C’est à cette occasion que le Directeur Général de l’ASEPEX, M. Modou Mbène Guèye, a été reconduit à la tête du Réseau des Organisations de Promotion du Commerce de la CEDEAO. M. Oussainou Senghore, directeur général de l’Agence gambienne de promotion des investissements et des exportations (GIEPA) de la Gambie a été vice-président du Réseau. La Sierra Léone, qui avait déclaré sa candidature, l’a finalement retirée à la suite des interventions de la Guinée Bissau, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Nigéria qui ont tous félicité les membres du Bureau sortant pour l’excellent travail abattu durant leur mandat. C’est ainsi que l’Assemblée a décidé de réélire à l’unanimité le bureau sortant qui rempile ainsi sans passer par la formalité des votes.