MATAM, UN TITRE FONCIER AUX ENCHÈRES
Malgré les alliances qui continuent de se faire, dans une atmosphère époustouflante, en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, on ne connaîtra réellement la nouvelle dynamique politique de Matam, que dans les jours à venir
Sous l’effet des alliances qui continuent de se construire, dans une atmosphère époustouflante de pourparlers et de discussions, en lien aux élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, on ne connaîtra réellement la nouvelle dynamique politique de la région de Matam, que dans les jours à venir. Mais d'ores et déjà, sur le registre des candidatures annoncées (dont on attend la validation définitive par la direction des élections), dans les départements de Matam, Kanel et Ranérou, trois camps s’agitent pour disputer les cinq sièges de la région. A l’échelle régionale, comme au niveau national, c’est un combat entre Sonko, Macky Sall et Amadou Ba qui se profile.
A près d’une quarantaine de jours des élections législatives anticipées, c’est le branle-bas dans les états -majors politiques qui rivalisent d’ardeur dans la quête d’alliances à travers moult pourparlers. En perspective du scrutin en vue, la coalition Jamm ak Njarin, dirigée par l’ancien premier ministre Amadou Ba, se positionne comme un concurrent sérieux dans ces élections législatives face à la coalition Takku Wallu Sénégal (TWS) menée par Macky Sall, (l’ancien président du Sénégal, secrétaire général de l’Alliance Pour la République (APR)), qui s’est allié au Parti démocratique sénégalais (PDS) d'Abdoulaye Wade). Dans ce combat, des législatives, le parti Pastef, (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité), qui ambitionne de renverser la tendance du leadership des dignitaires politiques de l’ancien bloc ‘BBY’ dans la zone, multiplie les stratégies de conquête, en choisissant des jeunes pour capter la majorité des voix. A l’échelle régionale, comme au niveau national, c’est un combat de Sonko, Macky Sall, Amadou Ba qui se profile.
Dans le département de Matam, qui compte (02) deux sièges, la coalition Jamm ak Njarin qui a investi sur la liste nationale, Zahra Iyane Thiam, ancienne ministre de la Microfinance, ex-responsable politique de l’APR, a pris comme Candidat, Abou Diallo (Balel), l’actuel maire de la commune de Ogo, opérateur économique au Gabon qui a quitté la formation politique de Macky Sall en compagnie de Ndoumbé Diop qui est sa suppléante sur la liste départementale. En face d’eux, la coalition Takku Wallu Sénégal (TWS) menée par l’ancien président de la République Macky Sall, a porté son choix sur des figures comme le maire de Matam, Mamadou (Mory) Diaw, ancien député et ancien président du Conseil de surveillance de l’Agence de Gestion des Routes (Agéroute), Aissata Ousmane Diallo pour la majoritaire, et comme suppléants Kalidou Wagué, opérateur économique, ancien député, plus Maimouna Ba. Parmi les personnalités du département qui ont été investies, on trouve, Mouhamadou Ngom dit Farba, le député maire des Agnams, coordonnateur départemental de l’Apr, qui occupe la septième place surla liste nationale.
Le parti Pastef, (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité), qui ambitionne de renverser la tendance du leadership des Apéristes dans la zone a porté son choix pour la majorité départementale sur un jeune opérateur économique, Cheikh Oumar Basse qui est suppléé de Fatimata Diallo. Au niveau de cette formation politique, le coordonnateur départemental Banta Wagué est investi au 29ème rang sur la liste nationale dirigée par Ousmane Sonko.
KANEL : LE BATAILLE FARBA NGOM-HAROUNA DIA N’AURA PAS LIEU
Dans le département de Kanel, où deux (02) sièges sont convoités, la coalition Jamm ak Njarin, dirigée par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a jeté son dévolu sur d’éminents responsables qui ont démissionné de l’Apr de Macky Sall. Il s’agit pour la majoritaire, de Amadou Samba Kane le maire de Hamady Ounaré, ex directeur général de la Lonase et de Néné Mariame Kane ancienne responsable au sein du mouvement national des femmes républicaines. Au niveau des suppléants, on trouve Bocar Mamadou Daff, l’ancien directeur général de la CMU (Couverture Maladies Universelles) et Coumba Sadio Dia. Par la force des choses, ces sommités politiques croiseront le fer avec leurs désormais ex camarades de partis que sont : Daouda Dia, ancien questeur, ancien ministre et Raky Diallo investis par la coalition de Macky Sall.
Dans le département de Kanel, l’ancien ministre, maire de Mbao, Abdou Karim Sall, qui a démissionné de l’Alliance Pour la République (APR), roule désormais pour ses propres intérêts. Même s’il n’a pas de liste au niveau de la circonscription, le leader politique dirige une liste nationale sous la bannière d’une coalition dénommée "And ci Koolutè Nguir Sénégal (AKS).. A Kanel, le parti Pastef, (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité), a jeté son dévolu sur un enseignant du nom de Mallé Sylla qui est suppléé de Sokhna Sow une commerçante, deux espoirs de la formation que dirige Ousmane Sonko, dans ce département stratégique très convoité.
AMADOU DAWA DIALLO EN ROUE LIBRE
Dans le département de Ranérou–Ferlo, qui compte un (01) seul siège, la formation politique du premier ministre Ousmane Sonko, a choisi Samba Camara, un entrepreneur sur la liste majoritaire et Fatou Faye Dianka sur la liste des suppléants pour contrer les assauts de Ousmane Ba et Diouma Kalidou Diallo investis par la coalition d’Amadou Ba.
Du côté de la coalition Takku Wallu Sénégal (TWS), Amadou (Dawa) Diallo, l’actuel président du conseil départemental, tentera de conserver sa suprématie politique. Le responsable politique qui est pour l’heure, le seul candidat à avoir vulgarisé ses électeurs, durant une réunion de partage, salue, l’unité et l’engagement de toutes les forces de la circonscription.
Après avoir bénéficié du soutien de ses pairs, responsables politiques du département comme le député sortant Aliou Dembourou Sow, l’ancien Maire de Ranérou, M. Harouna Ba, le Président du Conseil départemental, par-delà secrétaire général du parti de la Réforme (PR), décrypte sa candidature par la ferme volonté de vouloir défendre les intérêts des populations de son département qui fait face à de nombreux défis. Notamment, dans le domaine socio-économique, la carte sanitaire, le secteur éducatif, l’emploi des jeunes et le soutien aux femmes. Cristallisant l’espoir « qu’avec les retrouvailles et l’unité des membres de l’ancien bloc Benno Bokk Yaakaar, aujourd’hui élargi au PDS dans le cadre de l’inter coalition «Takku Wallu Sénégal», les leaders politiques batailleront hardiment pour gagner l’unique siège réservé au département ».