L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI 11 OCTOBRE 2024
KEEMTAAN GI - AU PAYS DE LA PALABRE ETERNELLE
S’il y a une médaille olympique que pourrait remporter sans coup férir le Sénégal, ce serait bien celle de la parole improductive. Ça jacasse partout et n’importe où comme des pies et sur n’importe quel sujet. A suivre les réseaux sociaux, on pourrait penser que tout le monde est scotché 24h/24h à son smartphone. Ça publie sur X, « post » sur Facebook et sur d’autres plateformes où l’on risque de se crétiniser plutôt que de se cultiver. Au niveau de nos télévisions et radios locales, c’est le comble. Tout se déroule entre quatre murs avec des bavardages de grands-places. Au micro, on trouve des nanas outrageusement maquillées qui ne débitent que des âneries. Aucune production extérieure pour ces télévisions. C’est d’ailleurs trop leur demander. Des palabres, rien que des palabres à longueur de journée et de nuit. On y entend tout sauf des choses qui peuvent éduquer et, par exemple, aider la jeunesse à se forger de bons modèles pas ces malfrats des challenges « glou glou » ! Toujours les mêmes têtes dont l’activité principale est de propager de fausses rumeurs en se pavanant d’une télévision à une autre. Ils ne savent rien mais parlent avec une telle assurance qu’on pourrait leur donner le bon Dieu sans confession. Les gens sont devenus experts en tout si bien que ceux qui sont rompus à la tâche, c’est-à-dire les vrais sachants, préfèrent la fermer en restant loin des médias. Ce charmant pays est le seul au monde où l’on peut voir des émissions qui durent plus de trois heures et durant lesquelles les invités passent leur temps à se chamailler. Dans un pays où tout est à refaire, de prétendus influenceurs ou journalistes sont toujours prompts à porter des accusations plus farfelues les unes que les autres sur d’honnêtes citoyens sans pour autant avoir une once de vérité sur ce qu’ils avancent. Et ça publie sur X à une vitesse vertigineuse. Vite démentis, les auteurs de ces fake news s’empressent de nous fourguer autre chose. Gare à celui qui les rappellera à l’ordre. Ils abusent de la liberté de presse qui hélas ne les autorise pas à dire n’importe quoi. Mais voilà, ils se prévalent de cette liberté pour faire ce que bon leur semble. C’est d’ailleurs ça qui fait le charme de Galsen
KACCOOR BI - LE TEMOIN
LEGISLATIVES SONKO EST BEL ET BIEN ELIGIBLE ET CONDUIRA LA LISTE DE PASTEF
Le Premier ministre Ousmane Sonko conduira bel et bien la liste Pastef lors des législatives du mois prochain. Le Conseil Constitutionnel a rejeté pour irrecevabilité hier les deux recours introduits par le mandataire de la coalition Takku Wallu Sénégal sur l’inéligibilité d’Ousmane Sonko et sur la liste des suppléants de Pastef pour défaut de respect de la parité. Sur la question de l’inéligibilité d’Ousmane Sonko, les 7 Sages estiment que le mandataire de Takku Wallu Sénégal, Maguette Sy, n’a pas qualité à agir pour contester l’inéligibilité d’un candidat. Les 7 Sages convoquent l’art LO. 182 du Code électoral qui est une disposition spécifique aux élections législatives et régit la question de l’inéligibilité des candidats à ce scrutin. Selon le Conseil Constitutionnel, ce texte attribue exclusivement au Ministre chargé des Elections le pouvoir de le saisir, le cas échéant, pour statuer sur l’inéligibilité. A défaut d’une telle saisine par l’autorité compétente dans le délai prévu par la loi, la candidature est reçue. En conséquence, le recours introduit par le mandataire de la coalition Takku Wallu Sénégal est irrecevable. Sur le second recours pour invalider la liste des suppléants de Pastef pour défaut de parité, les 7 Sages écrivent qu’il ressort de l’instruction du dossier, notamment de la photocopie de la carte d’identité biométrique CEDEAO transmise au Conseil Constitutionnel par la Direction générale des élections que Hady GAYE investie au 26è rang de la liste des suppléants présentée par le parti politique Pastef est de sexe féminin, qu’il s’ensuit que la parité homme femme prévue par l’art L. 149 précité est respectée, que la requête est rejetée.
BARTHELEMY DIAS CONFIRME PAR LE CC TETE DE LISTE DE SAMM SA KADDU
Barthélémy Dias participera lui aussi aux législatives comme tête de liste de Samm Sa Kaddu. Comme dans le cas Ousmane Sonko, le Conseil Constitutionnel a estimé que le mandataire de la coalition And Liguey Sunu Rew/A.L.S.R, Serigne Modou Lèye, n’a pas qualité à agir pour contester l’inéligibilité d’un candidat. En conséquence, Barthélémy Dias reste candidat aux législatives.
ESCROQUERIE SUPPOSEE SUR LES DENIERS PUBLICS DIEGUY DIOP PLACEE EN GARDE A VUE
L’ex-directrice de la Promotion de l’économie sociale et solidaire, Diéguy Diop, a été placée en garde à vue ce jeudi, dans les locaux de la Division des Investigations Criminelles après son interrogatoire. Elle sera présentée au procureur ce vendredi. Elle est poursuivie pour escroquerie sur les deniers publics. Cette convocation entre dans le cadre de son différend avec son ancien ministre de tutelle, Alioune Dione, avec qui elle a eu des bisbilles. Pour rappel, Alioune Dione, le ministre de la Microfinance, avait annoncé des poursuites judiciaires contre Dieguy Diop. Il l’accusait de «détournement de plus de 30 millions de francs CFA». Devant les enquêteurs, la mise en cause a indiqué qu’elle était directrice d’une structure et qu’elle ne gérait pas de budget. Qu’elle dépendait de son ministère de tutelle. A en croire Dieguy Diop, elle avait juste un budget de fonctionnement qui ne dépassait pas 70 millions de FCFA. Cet argent était destiné à payer, selon elle, les salaires du personnel de sa structure, les fournitures de bureau, les dotations en carburant. Sur toutes les questions posées, l’ex-directrice a orienté les enquêteurs vers son ex DAGE. Affaire à suivre.
LEGISLATIVES L’AFP DE NIASSE EN COLERE CONTRE AMADOU BA ET LA COALITION JAMM AK NJARIN
Ce n’est pas seulement l’APR qui est mécontente d’Amadou Ba et de la coalition Jammak njarin. Le Comité électoral de l’Alliance des forces du progrès (Afp), qui faisait hier le bilan des investitures dans la perspective des élections législatives du 17 Novembre, a déploré le sort réservé aux compagnons du président Moustapha Niasse par la coalition Jamm ak njarin. «Le Comité électoral national a exprimé son désaccord profond par rapport à la composition cavalière et non inclusive de la Commission d’investiture, dont les membres, à une exception près, appartenaient à la Nouvelle responsabilité. Cette option a entraîné une démarche solitaire, suivie de choix dont l’opacité le dispute à l’irrationalité», soutiennent-ils selon Emedia. Dans un communiqué, les Progressistes soulignent que «le cas le plus spectaculaire est celui du département de Nioro, où le maire de la plus grande commune, Porokhane, l’honorable Alassane Mbaye, ne figure même pas sur les listes, alors qu’un accord avait été scellé entre le Président Niasse et le Premier ministre Amadou Ba pour que ce camarade soit tête de liste dans ledit département», hautement convoité par Niasse. «Inutile de revenir sur les cas de substitutions inqualifiables, dans les locaux de la Direction générale des élections, avant le dépôt des listes», a vitupéré le Comité électoral de l’Alliance des forces du progrès(Afp).
GENDARMERIE NATIONALE L’ETAT OUVRE UNE ENQUETE SUR LE CONTRAT D’ARMEMENT DE 78 MILLIARDS
Le fameux contrat de 120 millions d’euros (78 milliards de frs) pour la modernisation et l’équipement de la gendarmerie nationale signé sous l’ère du président Macky Sall fera l’objet d’une enquête du Gouvernement. L’information est donnée par le site d’investigation africaintelligence.fr. Le Premier ministre Ousmane Sonko, qui a initié une enquête profonde sur ce dossier, soupçonnerait un manque de transparence présumé, mais surtout de possibles irrégularités. Selon Senego qui cite le site d’investigation africaintelligence.fr, cette affaire capte l’attention du public et des autorités, car de nombreux détails demeurent secrets. Des sources indiquent que l’attribution du contrat et l’utilisation des fonds sont actuellement sous enquête, laissant entrevoir de possibles irrégularités financières. Cette situation rappelle un autre contrat controversé, où l’État avait invoqué le secret défense pour justifier un marché d’armement conclu avec une entreprise dirigée par Petit Boubé, un homme d’affaires nigérien.
BANQUES SENEGALAISES LES ENCOURS DE CREDITS EN HAUSSE DE 8,8% EN JUIN
Le directeur de cabinet du ministre des Finances et du Budget, Bassirou Sarr, s’est félicité jeudi de “la bonne tenue” des principaux indicateurs d’activité et de rentabilité des banques et structures de microfinance sénégalaises, qui selon lui se sont traduits par “une progression de 8,8%”. “Les encours de crédits des banques ont progressé de 8,8%en glissement annuel pour s’établir à 7.496,8 milliards FCFA à fin juin 2024”, a-t-il déclaré lors de la cérémonie d’ouverture de la 41ᵉ session du Conseil national du crédit. “La qualité du portefeuille s’est améliorée, le taux des créances en souffrance nette des provisions ressortant à 4,6%du total des crédits”, a-t-il expliqué. Concernant le secteur de la microfinance, Bassirou Sarr a informé que “l’encours des crédits distribués aux sociétaires et clients a progressé de 20% en glissement annuel, en s’établissant à 780 milliards à fin juin 2024”.
DISTINCTION LE PR SOULEYMANE BACHIR DIAGNE HONORE DU PRIX DE LA PRINCIPAUTE DE MONACO 2024
Notre compatriote, le brillant professeur de Philosophie Souleymane Bachir Diagne vient encore une fois d’être honoré sur le plan international. Il a reçu le Prix de la Principauté de Monaco 2024. La distinction est l’œuvre des organisations Les Rencontres Philosophiques et la Fondation Prince Pierre de Monaco sur proposition des Membres Fondateurs des Rencontres Philosophiques de Monaco Charlotte Casiraghi, Robert Maggiori et Raphael Zagury-Orly. Depuis le 17 février 1966, la Fondation Prince Pierre et les Membres Fondateurs des Rencontres Philosophiques ont pris ensemble l’engagement de décerner chaque année le Prix de la Principauté à un auteur pour l’ensemble de son œuvre philosophique. Est ainsi honorée une vie d’écriture en philosophie, une œuvre singulière qui a ouvert des voies inédites dans le domaine de la philosophie et engagé des approches différentes de la science, de la politique, de la théologie, de l’histoire, de l’anthropologie, de l’éthique ou de la psychanalyse. Le Pr Souleymane Bachir Diagne, qui enseigne à l’Université de Columbia, coche toutes ces cases. Le lauréat du Prix de la Principauté est invité à donner une conférence dans l’année qui suit la remise du Prix. Nous adressons toutes nos félicitations à ce très brillant compatriote.