UN PEUPLE, UN BUT...2050
Le PSE a vécu. maintenant, c'est le Sénégal 2050 qui va sous-tendre les politiques publiques pour les 25 prochaines années.
Le PSE a vécu. maintenant, c'est le Sénégal 2050 qui va sous-tendre les politiques publiques pour les 25 prochaines années. Rehaussant hier la cérémonie de présentation de ce nouveau référentiel, le président de la République Bassirou diomaye faye a fait savoir ainsi que ce ''projet collectif, audelà des clivages politiques, appelle l'engagement de chaque sénégalais''.
Et si le Projet, qui suscite tant de réactions et fait couler beaucoup d'encre depuis l'accession à la magistrature suprême du président Bassirou Diomaye , ne sera-ce finalement que ce que toutes les forces vives de la nation en feront . En tout cas, si le Sénégal 2050 remplace le PSE en vue d'un changement structurel du Sénégal, force est de constater que c'est les mêmes composantes socio-economiques qui etaient à l'écoute du ''PSE'', qui sont pendues aujourd'hui aux lèvres du tandem Diomaye-Sonko et de leur référentiels. Le CICAD a refusé du monde hier pour la présentation de Sénégal 2050. Mais, à part les membres du gouvernement qui dirige ce pays depuis mars, on constate qu'il y a la même masse critique qui a voulu la concretisation du PSE . C'est en effet le même secteur privé, les mêmes brillants hauts fonctionnaires, la même très incisive société civile. Les même défis. Donc est-ce qu' un changement de referentiel suffit-il à engager un développement durable pour le Sénégal? Pour le chef de l'Etat Bassirou Diomaye, il faut plus, et il faut tout le monde. Dans son allocution empreinte de solennité et d'humilité, il a défini leur projet de transformation du pays traduit dans le Sénégal 2050 comme un ''projet politique inédit qui trouve sa source dans les valeurs séculaires de notre nation, bâtie sur l'honneur et la dignité''.
Conscient visiblement du caractère inclusif qui doit accompagner ce nouveau document, le président Bassirou Diomaye Faye soutient:'' C'est le temps de la transcendance, du consensus, et du sursaut du don de soi pour asseoir notre souveraineté et libérer les énergies, les talents et les potentiels de notre nation''. Et pour montrer toute sa volonté à asseoir les bases d'un dialogue solide avec tous les acteurs de la vie économique et sociale, il rappelle que ce projet est un projet collectif, au-delà des clivages politiques, qui appelle l'engagement de chaque sénégalaise et chaque sénégalais. ''D'où mon attachement particulier à son appropriation, à son enrichissement et à sa vulgarisation par une communication adaptée'', prône-t-il avant d'ajouter ce qui sonne comme un mantra, un appel à la nation : '' Nous devons être fier de notre nation parce que nous sommes le Sénégal''. Le ton est donné. Connu pour sa furie verbale et sa fougue, le Premier ministre Ousmane Sonko semble néanmoins être en phase avec le chef de l'Etat dans la manière de construire le Sénégal 2050.
«CE NOUVEAU REFERENTIEL DOIT ETRE PORTE PAR TOUS LES SENEGALAIS»
A l'en croire ce nouveau référentiel des politiques publiques doit être porté par tous les sénégalais. ''On planifie pour le peuple et c'est le peuple qui doit porter ce nouveau document '', note le PM non sans indiquer que le président Bassirou Diomaye Faye veut que ce document soit un rapport provisoire. Pour permettre, d'après le chef du gouvernement, d'avoir des avis sur le nouveau référentiel. ''Donc la démarche a été inclusive et elle le sera jusqu'au bout'', rassure-t-il .Dans le même ordre d'idées, il faut dire que la démarche inclusive qui doit sous-tendre le Sénégal 2050 entre en droite ligne avec les revendications de certains membres de la société civile comme le directeur de Legs Africa.
INCLURE LES INITIES PROACTIFS DE LA SOCIETE CIVILE
Pour Elimane Kane en effet, beaucoup d'universitaires et de membres de la société civile ont déjà enclenché des initiatives proactives. ''Et nous sommes prêts à travailler avec vous et à vous soumettre ces travaux de longue haleine qui pourront étoffer le nouveau référentiel'', renseigne Elimane Kane. Poursuivant son analyse en tant que paneliste, il ajoute avec véhémence : ''Quand on parle de souveraineté, d'économie endogène, de refondation, ça demande un travail en profondeur’’. Pour sa part le président d'OPTIC Antoine Ngom estime qu'il faut une alliance stratégique entre l'Etat et le secteur privé. Par ailleurs, si le président Bassirou Diomaye Faye admet que le choix qu'ils ont emprunté par le truchement du Sénégal 2050 est exigeant, une chose est sûre et ce nouveau gouvernement semble en être conscient, pour réussir la mise en œuvre efficace et efficiente de ce nouveau référentiel pour une prospérité en 2050, il faut se débarrasser de l'obsolète et de tout ce qui a été improductif par le PSE. S'il est vrai que les sénégalais ont élu des politiques, il faudra un élan national pour gouverner et pour réussir cette nouvelle dynamique. La bonne nouvelle, c'est que beaucoup de sénégalais sont conscients des soubresauts qui ont précédé l'avènement de ce nouveau régime et ne veulent plus revivre ces genres de crises. Donc si comme le souligne le président de la République, ce document est le fruit d'une réflexion collective et ouverte sur l'avenir, il pourra compter sur toutes les forces vives de la nation pour arriver enfin à sortir d'une ''gouvernance de confort '' et aller vers un véritable développement. Nonobstant les divergences politiques.