LES PLANTES OUBLIEES, UNE SOLUTION DURABLE POUR LA SECURITE ALIMENTAIRE
SOS Sahel a souligné l'importance de ces cultures anciennes qui, bien que délaissées au profit de céréales comme le riz, le maïs et le blé, présentent des avantages nutritionnels, environnementaux, ainsi qu’un lien profond avec notre patrimoine culturel.
À l'occasion de la Journée Internationale de l'Alimentation célébrée hier, mercredi, sous le thème : « Le droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleurs », l'Organisation Non Gouvernementale (ONG) SOS Sahel a mis à l'honneur les plantes oubliées, véritables trésors des terroirs et solutions clés pour une sécurité alimentaire durable.
Lors d'un déjeuner de presse organisé à Dakar hier, mercredi, SOS Sahel a souligné l'importance de ces cultures anciennes qui, bien que délaissées au profit de céréales comme le riz, le maïs et le blé, présentent des avantages nutritionnels, environnementaux, ainsi qu’un lien profond avec notre patrimoine culturel.
Madame Ange Grenier, responsable du plaidoyer de l’ONG, a rappelé dans ce cadre que le fonio, l'une des plantes mises à l'honneur, est une céréale sans gluten, riche en fer, et adaptée aux sols secs. Le fonio, longtemps négligé, est aujourd'hui cultivé par plus de 1 200 producteurs dans les régions de Kolda, Tambacounda et Kédougou, majoritairement des femmes qui ont hérité cette pratique de leurs ancêtres. « Ce que nous voulons aujourd'hui, c'est promouvoir la consommation de ces plantes oubliées et mobiliser les acteurs pour soutenir leur production. Le fonio, par exemple, représente une source essentielle de revenus pour des milliers de producteurs et productrices, tout en contribuant à la préservation des écosystèmes fragiles du Sahel », a déclaré Madame Grenier.
Grâce à des partenariats solides avec des organisations locales, des communes et des partenaires financiers tels que l'Agence Française de Développement, SOS Sahel œuvre depuis près de 50 ans pour restaurer durablement les écosystèmes et soutenir les filières agricoles. À travers ses actions, l'ONG vise à transformer le secteur agricole sahélien en un levier de croissance inclusive, de prospérité partagée et de résilience culturelle. Depuis trois ans, l'organisation a redynamisé la filière du fonio, contribuant ainsi à la valorisation des savoirs endogènes et à la professionnalisation de cette filière. Cette initiative s'inscrit dans une stratégie globale visant à promouvoir les plantes oubliées, notamment via le lancement de l'Alliance des Cultures Africaines, une coalition de partenaires publics et privés mise en place en juin dernier. SOS Sahel appelle à un engagement accru des partenaires locaux et internationaux pour renforcer les actions en faveur de la sécurité alimentaire et de la durabilité environnementale.