LE NOUVEAU PRESIDENT DU HCDS MAMADOU LAMINE DIANTE APPELLE A LA PACIFICATION DU FRONT SOCIAL
Dans le cadre de ses tournées de consultation avec les mandants tripartites, le nouveau Président du Haut Conseil du Dialogue sociale, Mamadou Lamine Dianté, a tenu une séance de discussion avec les centrales syndicales au siège de la Cnts.

Dans le cadre de ses tournées de consultation avec les mandants tripartites, le nouveau Président du Haut Conseil du Dialogue sociale, Mamadou Lamine Dianté, a tenu une séance de discussion avec les centrales syndicales au siège de la Cnts. L’objectif est de faire une évaluation du Pacte de stabilité en vigueur afin de décliner une vision et l’élargir aux syndicats de base. M. Dianté promet de faire un travail de veille sur les engagements entre les parties prenantes. En outre, il prône la pacification du front social pour permettre aux nouvelles autorités de mettre en pratique le référentiel
Les doléances des centrales syndicales préoccupent beaucoup les nouvelles autorités du pays. Dès son arrivée au pouvoir, le Président de la République, M. Bassirou Diomaye Faye, a appelé les acteurs à un Pacte de stabilité sociale. Le Gouvernement semble rester dans cette dynamique. Les syndicats, les centrales regroupant la Confédération des travailleurs peuvent se réjouir d’avoir comme intermédiaire auprès des autorités, un homme issu du milieu en la personne du nouveau Président du Haut Conseil du Dialogue social pour relever les défis. « C’est une visite de courtoisie que nous saluons, venant du Président du Haut Conseil du Dialogue Social, Mamadou Lamine Dianté. Il n’est pas en terrain inconnu. Il connaît très bien les réalités du mouvement syndical. Nous avons bon espoir qu’il sera à la hauteur de la mission que lui a confiée le Président de la République. C’était une occasion d’échanger avec lui sur les réformes qu’il envisage de mener au niveau du Haut Conseil du Dialogue social, les chantiers notamment : la modernisation sur les questions d’anticipation et de la communication. La collaboration avec les centrales syndicales », a magnifié le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal, Mody Guiro. Selon qui l’environnement est difficile pour le travailleur sénégalais en ce qui concerne l’Etat et le secteur privé, notamment la situation dans les entreprises privées avec la dette intérieure. « Les difficultés que vivent ces travailleurs dans les entreprises, les violations des droits, des retards de salaire, la vie chère. Autant de questions qui ne militent pas souvent pour l’apaisement….C’est une mission importante et difficile… Nous sommes dans l’attente pour rencontrer le Premier ministre, découvrir ensemble ce pacte qui sera proposé» a dit M. Guiro.
Les assurances du Président Dianté aux syndicats pour relever les défis !
Le Président du Haut Conseil du Dialogue Social, Mamadou Lamine Dianté, se réjouit des échanges fructueux qu’il a eus avec les travailleurs. Au-delà de l’évaluation du Pacte de stabilité sociale, il a insisté pour son élargissement aux syndicats de base pour une cohésion entre les acteurs. Parmi des réformes qu’il compte apporter au niveau de l’instance qu’il dirige, une plateforme revendicative sera créée pour enregistrer des plaintes des travailleurs. L’objectif est de continuer à œuvrer pour l’apaisement du climat social dans le monde du travail. « Nous avons surtout discuté dans le prolongement de l’audience que M. le Président de la République a accordé aux centrales syndicales les plus représentatives portant sur le pacte de stabilité sociale et d’émergence économique. Nous avons estimé aujourd’hui dans ce contexte où les nouvelles autorités ont présenté le nouveau Référentiel de Politique Publique. Il est important d’observer une pause dans le monde du travail. Et cela passe nécessairement par la signature du nouveau pacte de stabilité sociale. Mais il faudrait dans un premier temps penser à l’évaluation du pacte de stabilité qui était là. Une évaluation qui doit être conduite par M. le Premier ministre. Nous avons pris des engagements et nous lui transmettrons le compte rendu de cette audience. Au-delà de l’évaluation de ce pacte de stabilité, nous avons la conviction qu’il faut l’élargir aux syndicats de base. Parce qu’aujourd’hui, ce pacte de stabilité engage les centrales syndicales. Mais on constate que les syndicats de base continuent à engager des mouvements de grève. Comment faudrait-il les impliquer sur le pacte que nous allons signer pour permettre aux nouvelles autorités de disposer d’un temps raisonnable enfin de mettre en œuvre sa politique », a souligné le Président du Haut Conseil du Dialogue Social. Pour le Président Dianté, il s’agit de faire un travail de veille sur les engagements entre les parties prenantes dans la durabilité. « Nous avons décliné notre vision du pacte de stabilité. Il ne s’agit pas pour nous de demander aux travailleurs de renoncer à leurs revendications encore moins de demander au Gouvernement ou au Patronat de faire dans la rétention. Mais il nous reviendra, lorsque les engagements seront pris de part et d’autre, de faire un travail de veille pour que chaque partie puisse respecter ses engagements pour une durabilité de stabilité. Évidemment, les nouvelles autorités auront le temps de mettre en pratique la politique de l’Agenda Sénégal 2050, mais également les travailleurs et les employeurs pourront se retrouver. Dans ce cas, le Sénégal ne se portera que mieux », a rassuré M. Mamadou Lamine Dianté.
La CSA promet d’accompagner le HCDS dans sa mission !
Après la Cnts, le nouveau Président du Haut Conseil du Dialogue sociale s’est entretenu avec la Confédération des Syndicats autonomes du Sénégal, la CSA à son siège sis aux Parcelles Assainies. Les travailleurs promettent d’accompagner le Président du Haut Conseil dans sa mission de Pacte de stabilité Sociale. « Nous avons à travers cette rencontre de prise de contact, salué la disponibilité. Parce qu’il a pris les choses en main à un moment très difficile, la fin d’année. Il faut non seulement évaluer ce qui a été fait et tracer des perspectives. Nous avons vu à moins d’un mois, ils ont déjà une feuille de route. Je pense que notre engagement à la CSA, c’est de travailler nous-mêmes pour l’accompagner. Le Haut Conseil du Dialogue Social, sa mission c’est effectivement d’anticiper ou aider les parties à trouver des solutions, que cela soit travailleur ou employeur, justes et acceptables et réalisables de part et d’autre. C’est dans ce sens là que nous saluons cette initiative et restons ouverts à leur disposition à chaque fois que ça soit possible pour faciliter les rencontres avec les travailleurs, les négociations entre l’État et le Patronat », a salué le Secrétaire général de la Confédération des Syndicats autonomes du Sénégal. Le Secrétaire général, Elimane Diouf, note une ouverture du Haut Conseil qui devra prendre en compte le nouveau Référentiel et les politiques économiques qui doivent guider le pays dans les 25 prochaines années. « Nous réaffirmons notre volonté à travailler main dans la main pour le Pacte social qui existe depuis des années qui nécessite d’être évalué et voir maintenant dans le cadre des actions futures comment aller vers un nouveau pacte plus ouvert à tous les travailleurs » a conclu le Secrétariat général des Syndicats autonomes du Sénégal (CSA), Elimane Diouf.