VIOLENCES ÉLECTORALES À SAINT-LOUIS, LE PROCUREUR REQUIERT DE LOURDES PEINES
Le procureur a requis cinq ans de prison ferme contre 23 personnes identifiées comme les auteurs directs des agressions et des actes de violence ayant perturbé l’ordre public à Sor.
Le procès des 80 personnes arrêtées à Saint-Louis pour violences électorales survenues au marché de Sor se poursuit ce lundi 2 décembre, avec un réquisitoire sévère du procureur. Cette affaire, qui a suscité une vive attention nationale, illustre la gravité des tensions qui ont marqué les récentes échéances politiques.
Le procureur a requis cinq ans de prison ferme contre 23 personnes identifiées comme les auteurs directs des agressions et des actes de violence ayant perturbé l’ordre public à Sor. Ces individus, décrits comme des acteurs majeurs des affrontements, sont accusés de multiples infractions, notamment d’agressions physiques et de destructions de biens publics et privés.
Pour un autre groupe de prévenus, poursuivis pour détention illégale d’armes et participation indirecte aux échauffourées, le procureur a demandé des peines de deux ans de prison, dont un an ferme. Ces accusés sont jugés comme ayant joué un rôle moindre dans les événements, mais leur implication reste problématique aux yeux de l’accusation.
Dans un geste de discernement, le procureur a demandé la relaxe pour plusieurs autres prévenus, principalement des communicants digitaux et influenceurs. Ceux-ci, bien qu’impliqués sur le plan médiatique, n’ont pas été identifiés comme ayant participé directement aux actes de violence. Leur libération montre une reconnaissance de leur rôle limité dans les affrontements.
Après ces réquisitoires, c’est au tour des avocats de la défense de plaider. Ces derniers entendent démontrer que les accusés n’ont pas tous eu des responsabilités égales dans les violences et espèrent obtenir des allégements de peines, voire des acquittements pour certains. La délibération est fixée au 06 janvier 2025.