L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI 4 DECEMBRE 2024

KEEMTAAN GI - «POUVOIR PASTEFIEN»
Comme on aime s’amuser avec les mots dans ce pays des paradoxes. On entend du tout et le verbe vole haut partout et dans tous les sens. Mais voilà que depuis quelque temps, on entend l’expression tant galvaudée d’un pouvoir Pastéfien. Il faut dire que ça ne sort que de la bouche de gens aigris et qui semblent avoir des comptes à régler avec les nouveaux princes du pays. Mais rassurez –vous. Ce n’est point pour les caresser, mais ouvrir le feu à la mitrailleuse sur ces vilains « aventuriers » que l’on accuse de tous les maux par tous les mots. A l’instar de ce vilain PM aux jambes arquées qui les regarde de haut et qui serait partout et nulle part. Il serait à l’origine des turpitudes de toutes ces personnes tortueuses en maille avec la Justice. Tout le mal du pays viendrait également de lui. Le pauvre! On en arrive même à oublier que le Président de ce charmant pays se nomme Faye. Un quidam d’une tortuosité démoniaque est mis aux arrêts. Sa douce et tendre moitié se fend d’un post rageur pour accuser la « gendarmerie de Sonko ». Il faut dire qu’elle n’a fait qu’emprunter la belle formule à un néo- opposant renvoyé sur les cordes depuis le 17 novembre et qui peine à se relever de cette suprême humiliation. Lui et tant d’autres hâbleurs de son acabit. Tout de même ! N’est-il pas venu le temps de faire une pause et se mettre au travail ? Surtout pour un pays qui revient de loin après avoir échappé à un cataclysme. Du pouvoir qui rend souvent si grisé, les nouveaux venus ne semblent pas encore être ivres. Ils restent conscients de l’immense tâche de construction. Ils gouvernent, la famille hors des cercles de décisions. Et c’est déjà ça aussi un signe de rupture. Nullement enivrés par l’exercice du pouvoir. Surtout sur ce que l’on sait du pouvoir qui est comme cette femme que l’on cherche à conquérir le cœur. Mais quelle femme ! Ni tout à fait la même. Ni tout à fait une autre. Elle est unique, lascive et d’une volupté changeante. Quand elle vous prend et vous fait découvrir des plaisirs jusque – là insoupçonnés, impossible de lâcher l’étreinte qui vous mène à chaque instant au septième ciel. Le Nirvana ! Et ça vous rend souvent si irascible. Souhaitons que le trio garde le cap et reste imperturbable face aux avalanches de critiques malvenues. Particulièrement celles venant de toutes ces personnes qui nous promettent la géhenne avec un pouvoir totalitaire. Pardon, pastefien ! En fait, c’est ce que la pudeur leur interdit de dire. Tant pis pour eux !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
DIOMAYE LE SENEGAL ENGAGE UNE PHASE CRUCIALE DE SA GOUVERNANCE
Profitant de l’installation de la 15ème législature et du léger remaniement, le président de la République a indiqué hier en Conseil des ministres que l’’Etat engage une phase cruciale de la gouvernance du Sénégal. « Cette période de redressement et de reconstruction nationale, nécessite écoute, proximité, pragmatisme, efficacité, efficience, transparence et exemplarité dans la conduite de l’action publique, à la lumière des objectifs temporels de l’agenda national de Transformation à l’horizon 2050 » dira Bassirou Diomaye Faye. Le Président de la République a, dès lors, exhorté le Gouvernement à se concentrer sur l’essentiel, à rester un Gouvernement de solutions, de consensus et de résultats dans la prise en charge des besoins et aspirations des populations, notamment des jeunes, cibles prioritaires des programmes et projets publics.
UN LIVRE BLANC SUR THIAROYE 44
Le gouvernement compte présenter au plus tard en avril 2025 un livre blanc sur Thiaroye 44. L’information a été révélée hier par le Premier ministre. Le livre blanc qui sera présenté au chef de l’Etat sur le fruit du travail du Comité de commémoration du Massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye le 1er décembre1944. Par ailleurs, le Chef de l’Etat est revenu sur les cérémonies marquant la commémoration du 80ème anniversaire du « Massacre de Thiaroye », qui ont connu un succès national et international exceptionnel. Il a adressé ses remerciements aux Chefs d’Etat et aux délégations étrangères ayant participé aux manifestations. Il a félicité le Premier Ministre et son Gouvernement, le Comité de commémoration dirigé par le Professeur Mamadou DIOUF et les membres dudit Comité, les Forces armées et toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont réalisé un travail remarquable. Ce qui a contribué à la réussite de l’organisation de cette première commémoration. Cet évènement douloureux nous rappelle une exigence de restauration de la vérité historique sur les faits désormais consacrés par le terme consensuel : « Massacre de Thiaroye ». Pour vivifier la mémoire de ces vaillants tirailleurs africains, il a rappelé au Gouvernement, sa décision d’instituer dans le calendrier républicain, la date du 1er décembre de chaque année, journée de commémoration du « Massacre des Tirailleurs de Thiaroye 44 ». Dans le même esprit, il a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Forces armées de proposer un cadre réglementaire relatif au Musée-Mémoire-Cimetière de Thiaroye. Il a également invité le Gouvernement à renforcer le rôle du Comité de commémoration dans ses missions de recherche et de vulgarisation scolaire et universitaire de la mémoire collective sur cette séquence majeure de l’histoire du continent.
AGENDA 2050 DE TRANSFORMATION SYSTEMIQUE
Lors du Conseil des ministres de ce mardi 03 décembre 2024, le Premier Ministre a remercié le Président de la République pour sa confiance renouvelée à son endroit et aux membres du Gouvernement. Ce qui constitue un témoignage éloquent de la qualité du travail réalisé, sous ses orientations, durant ces huit premiers mois de son magistère. Il a souhaité plein succès au nouveau Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions. Après avoir relevé l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement d’être en permanence guidé par la culture de la gestion axée sur les résultats, le Premier Ministre a appelé les Ministres et Secrétaires d’Etat à prendre en charge les défis immenses attachés à la mise en œuvre de l’Agenda 2050 de transformation systémique du Sénégal.
ACCUSE D’ESCROQUERIE : BIRIMA MANGARA REPART LIBRE DE SON AUDITION
Le nouveau député Birima Mangara accusé d’escroquerie par son mandataire Mohamed Diallo pour une affaire de terrain est reparti libre de son audition hier au niveau de la Brigade de Recherches de Faidherbe. Assisté de son avocat, il a battu en brèche les accusations de l’auteur de la plainte déposée contre lui. «J’ai financé personnellement ma campagne électorale. Je n’ai pas mis en gage mon terrain auprès de Mohamed Diallo» selon Seneweb. Après avoir nié les accusations de son mandataire, Birima Mangara a brandi ses «preuves». « Le terrain m’appartient, mais j’avais demandé à Mohamed Diallo de le vendre», a-t-il expliqué. Après son face-à-face avec les enquêteurs, M. Mangara est ressorti libre. Dans la foulée, il a tenu à briser le silence et surtout à dire qu’il ne se réfugie pas derrière son immunité parlementaire pour ne pas répondre à la justice. « Chers compatriotes. À la date d’aujourd’hui, 03 décembre 2024, j’ai répondu à la convocation servie par la Brigade de recherches de Faidherbe, suite à une plainte contre ma personne, pour ainsi marquer ma foi en la justice de notre pays et le respect dû à ce service. Je ne suis nullement tenté de me réfugier derrière une immunité parlementaire » dira le nouveau député élu sur la liste de la coalition Kiraay Ak Natangué. « Mon sentiment est de contribuer à l’éclatement de la vérité et mon honneur et celui des miens ne sauraient être ternis. Par ailleurs, j’attire l’attention de l’opinion que les réponses fournies aux enquêteurs resteront, pour ma part, sous le sceau du strict secret. Le reste n’est que manipulation et diversion » dira l’ancien ministre du Budget.
BRAS DE FER MINISTERE ET CEDEPS LE SYNPICS APPELLE A LA SERENITE
Le Syndicat Professionnels Information Communication du Sénégal (Synpics) a appelé hier à la sérénité sur ce qui tend vers un dialogue de sourds entre le ministère de la Communication et le CEDEPS suite à la sortie du ministre de la communication qui a publié ce mardi, la liste provisoire des médias reconnus par l’Etat. Après le CEDEPS, qui a tenu une conférence de presse en réplique à la décision du ministre, le Syndicat Professionnels Information Communication du Sénégal (Sympics) annonce via une note qu’il se prononcera dans les jours à venir sur la situation. « Soucieux du respect des droits des travailleurs des médias, et des principes légaux en cours dans notre pays, le Sénégal, le Synpics - Syndicat Professionnels Information Communication Sénégal, après analyse par ses conseils juridiques, se prononcera sur la situation actuelle des médias au Sénégal. En attendant le Syndicat en appel à la sérénité des acteurs et au sens élevé des responsabilités des uns et des autres », lit-on sur la note.
GUINEE : L’EX-PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE AMADOU DAMARO CAMARA CONDAMNE A 4 ANS DE PRISON
Amadou Damaro Camara, l’ex-président de l’Assemblée nationale sous Alpha Condé a été reconnu coupable de détournement de deniers publics et de corruption par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Il écope de 4 ans de prison ferme et d’une amende de 5 milliards de francs guinéens. Dans cette affaire impliquant Amadou Damaro Camara et cinq autres personnes le procureur près la Cour de répression des infractions économiques et financières Aly Touré est satisfait du verdict rendu après plusieurs mois de procédure : « C’est un sentiment de satisfaction pour le ministère public au niveau de la Crief par ce que simplement, nous avons estimé que les éléments que nous avons développés devant la cour étaient des faits qui sont vraiment en rapport avec nos textes le détournement de deniers public est avéré et le fait de corruption également est avéré. Nous avons demandé cinq et la cour a compressé et a ramené à 4 ans d’emprisonnement. C’est tout au moins un sentiment de satisfaction et ça renvoie clairement aux objectifs de la Crief qui dit que tout agent public qui blague avec les biens de l’état doit dans les conditions normales répondre de ces faits et payer de sa forfaiture ». Satisfaction d’un côté, frustration de l’autre. Me Lancéi Doumbouya, avocat d’Amadou Damaro Camara est mécontent. « Le fait que la cour ait retenu le président Amadou Damaro Camara dans les liens de la prévention des délits de détournement de deniers publics et corruption. En réalité, il n’y a aucun élément sur la base desquels on pouvait retenir Amadou Damaro Camara pour des faits de détournements et de corruption ». Si Amadou Damaro Camara a écopé de quatre ans de prison ferme, l’État doit restituer certains biens qui lui ont été confisqués. Les débats vont certainement reprendre en cour d’appel, promet l’un des avocats de la défense. Dans ce même procès, Michel Kamano, ancien trésorier du Parlement, absent du pays et jugé par contumace, a écopé de cinq ans de prison et au paiement d’une amende 4 milliards de francs guinéens. Un mandat d’arrêt a également été décerné contre lui.