LE NAVIRE WILLEM VAN RUBROECK MARQUE LE COUP D’ENVOI DU FUTUR PORT DE NDAYANE
Porté par DP World en collaboration avec l’État du Sénégal, ce projet stratégique, situé à 70 kilomètres au sud de Dakar, vise à désengorger le Port autonome de Dakar et à renforcer les infrastructures logistiques du pays.

Le navire dragueur Willem Van Rubroeck a accosté à Ndayane, symbolisant le début des travaux d’un port ambitieux de 1,2 milliard de dollars. Porté par DP World en collaboration avec l’État du Sénégal, ce projet stratégique, situé à 70 kilomètres au sud de Dakar, vise à désengorger le Port autonome de Dakar et à renforcer les infrastructures logistiques du pays.
Deux ans après la pose de la première pierre en 2022 et le démarrage timide de quelques travaux préliminaires, notamment la construction d’infrastructures maritimes communes et du terminal à conteneurs, les travaux de construction du futur port de Ndayane sont désormais effectifs.
Les premiers ouvrages terminés, la phase de construction démarre avec l’arrivée dans les eaux sénégalaises du navire dragueur Willem Van Rubroeck. A ce jour les travaux ont porté sur une digue de protection de 575 m sur 2 500 m linéaires pour une largeur de 10 m et un terminal de 300 hectares.
Après le lancement, le Port Autonome de Dakar et le concessionnaire présentent le début des travaux. D’une part, sur terre, le terminal occupera un espace de 300 hectares. D’autre part, en mer, les premiers coups de drague commencent pour approfondir le chenal d’accès. Ce chantier évalué à 1,2 milliard de dollars doit se réaliser en deux phases. La première se terminera en décembre 2027. Elle prévoit la livraison du terminal à conteneurs. La seconde comprendra plusieurs terminaux. Sa date de livraison n’est pas encore dévoilée.
De plus, il est aussi prévu une zone économique située à proximité de l’aéroport. Cette zone permettra de réaliser des opérations conjointes air-mer. Le port en eau profonde de Ndayane est prévu pour répondre à la croissance soutenue du trafic sur la plateforme dakaroise.
Les travaux maritimes incluront le dragage d’un chenal de 5 kilomètres, essentiel pour accueillir les plus grands navires porte-conteneurs au monde. La première phase prévoit la construction d’un quai de 840 mètres et une capacité de gestion annuelle de 1,2 million d’EVP (équivalant vingt pieds).
Une seconde phase ajoutera un quai de 410 mètres, positionnant ainsi Ndayane comme un hub commercial incontournable en Afrique de l’Ouest. DP World s’appuie sur son expertise au Port autonome de Dakar, où le trafic annuel est passé de 300 000 EVP en 2008 à 800 000 en 2023. Cependant, les limites d’expansion de l’actuel port, enclavé dans une zone urbaine dense, rendent indispensable la création de cette nouvelle infrastructure pour répondre aux besoins croissants du commerce sénégalais et international.
Selon Ahmed Bin Sulayem, président directeur général de DP World, ce projet positionnera le pays comme un acteur clé du commerce régional. En partenariat avec British International Investment (BII), l’agence britannique de financement du développement, DP World estime que le port de Ndayane pourrait augmenter le PIB du Sénégal de 3% d’ici 2035, générant une valeur commerciale de 15 milliards de dollars.
La phase de construction devrait créer plus de 1 800 emplois directs, tandis que l’exploitation du port soutiendra 2,3 millions d’emplois, dont 22 000 directement liés à l’intensification des activités commerciales. Pour rappel, le 22 novembre 2024, la société RMO, en charge du recrutement, a organisé une session à la mairie de Yenne pour répondre aux besoins en main d’œuvre. Les postes proposés incluent des métiers techniques (topographes, soudeurs, conducteurs d’engins), des fonctions de supervision (chefs d’équipe, superviseurs RH) et des emplois accessibles sans qualifications spécifiques.