LE SECTEUR PRIVE AU CŒUR DES ATTENTES
Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a réaffirmé, le vendredi 21 février, l’impératif de rationaliser les finances publiques et de consolider le rôle du secteur privé en tant que moteur du développement économique na
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Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a réaffirmé, le vendredi 21 février, l’impératif de rationaliser les finances publiques et de consolider le rôle du secteur privé en tant que moteur du développement économique national.
S’exprimant devant les députés lors de la séance « Questions d’actualité au gouvernement », le ministre a insisté sur le fait que l’État ne saurait assumer seul l’ensemble des responsabilités économiques. Son rôle primordial est de garantir le bon fonctionnement des services publics essentiels notamment l’éducation, la santé et les infrastructures – tout en facilitant et en accompagnant les initiatives des citoyens et des collectivités territoriales. Cette orientation s’inscrit dans le cadre du Plan 2005-2009, qui ambitionne de favoriser un développement logistique performant à travers des territoires compétitifs, véritables piliers de la souveraineté nationale.
Vers une souveraineté économique durable
Le ministre a mis en exergue l’importance d’une autonomie budgétaire accrue, soulignant que la souveraineté économique repose sur la capacité de l’État à financer ses déficits sans recourir à des dispositifs exceptionnels tels que l’aide du Fonds Monétaire International (FMI) ou des politiques d’austérité sévères.
Toutefois, il a tenu à préciser que l’approche prônée ne relève pas d’une logique d’austérité, mais plutôt de la mise en œuvre de réformes structurelles permettant de dégager des marges budgétaires suffisantes pour assurer une gestion plus efficace des finances publiques.
Réformes et modernisation de l’économie
Dans cette perspective, plusieurs réformes clés sont envisagées au nombre desquelles la refonte du Code des investissements, afin d’optimiser les dispositifs d’incitation économique ; la modernisation des procédures administratives, en vue de réduire les lourdeurs bureaucratiques ; et une meilleure gestion du budget de l’État, dans une logique d’efficience et de rationalisation des dépenses publiques. Ces réformes visent à accroître la compétitivité économique du Sénégal et à poser les bases d’un développement soutenu et inclusif.
Une redéfinition du rôle de l’état dans l’économie
Le ministre a plaidé également pour une restructuration du rôle de l’État, estimant que celui-ci doit avant tout se concentrer sur ses missions stratégiques, tout en mettant en place un environnement propice au développement du secteur privé. Il a par ailleurs suggéré que certains services publics pourraient être assumés par des acteurs privés, sous un cadre réglementaire strict garantissant leur efficacité et leur accessibilité.
Un secteur privé au cœur du référentiel “Sénégal 2050”
La concrétisation des ambitions du référentiel Sénégal 2050 ne repose pas uniquement sur l’action publique, a rappelé Abdourahmane Sarr. Le secteur privé doit jouer un rôle déterminant dans cette dynamique, à condition que les réformes nécessaires soient mises en œuvre pour améliorer le climat des affaires et encourager les investissements, tant publics que privés.
Une mobilisation collective pour un avenir prospère
Enfin, le ministre a lancé un appel à une mobilisation générale, soulignant que la réussite du programme économique du Sénégal passe par une gestion rigoureuse des finances publiques et une implication accrue du secteur privé dans la transformation économique du pays
L’adoption de ces réformes et la promotion d’un partenariat renforcé entre l’État et le secteur privé apparaissent ainsi comme les leviers essentiels d’une croissance économique durable et souveraine.