Ousseynou Faye et le député Cheikh Ndiaye recadrent le débat
ELECTION DES MAIRES ET PCR AU SUFFRAGE UNIVERSEL DIRECT
Le débat autour de l'élection des maires et Présidents de Conseils ruraux et régionaux n'est pas prêt de connaître son épilogue. Après que des acteurs de la scène politique ont fait une sortie dans la presse pour dire leur opposition au projet susnommé, l'initiateur de la proposition, Ousseynou Faye, président du Mouvement pour la renaissance républicaine (M2r), et le député Cheikh Ndiaye du Rsd/Tds, qui fait partie des trois parlementaires qui ont déposé une proposition de loi dans ce sens, sont montés au créneau, hier, à la faveur de communiqués pour recadrer le débat.
Selon Ousseynou Faye, son idée est de «combattre une injustice» et de «faire avancer la démocratie».
Pour lui, «l'élection des maires et des Pcr au suffrage universel direct sera une révolution et une avancée démocratique de haute portée politique pour notre pays. Aujourd'hui, le processus vers la concrétisation de cette proposition historique semble irréversible. Pour la bonne et simple raison que cette initiative a fini d'emporter l'adhésion de la majorité des Sénégalais. N'en déplaise aux oiseaux de mauvais augure et autres nains politiques qui veulent la saper». «A travers des micro-trottoirs et des sondages de différents médias de la place (radios et télévisions), les Sénégalais ont avalisé cette proposition. D'ailleurs, nous envisageons de faire une tournée nationale et internationale pour expliquer davantage aux populations des localités les plus reculées du Sénégal et de la diaspora l'intérêt d'une telle initiative», lit-on dans le communiqué rendu public, hier, par le leader du M2r.
Une tournée nationale et internationale d'explications en vue
A en croire Ousseynou Faye, «avec le vote de cette proposition de loi, le suffrage des Sénégalais ne sera plus dévoyé et les chantages des braconniers politiques ne seront plus que de mauvais souvenirs». «Les députés, de la majorité, comme de l'opposition, ont, aujourd'hui, l'opportunité, d'écrire une nouvelle page glorieuse de l'histoire politique, déjà très riche de notre pays, que l'on ne présente plus sur le plan mondial, parce qu'étant une vitrine de la démocratie. Ils doivent, au nom du peuple sénégalais qu'ils représentent à l'hémicycle, démontrer leur patriotisme. Le Sénégal, notre pays, est à la croisée des chemins. On n'arrête pas la mer avec ses bras. On n'arrête pas le progrès».
Quant au député Cheikh Ndiaye, il indique dans le communiqué qu'il a sorti, hier, que, «dans la société sénégalaise, où la tendance actuelle est au regain de la démocratie, il devient utile, sinon nécessaire de réformer le mode de scrutin, lorsqu'il s'agit notamment d'élire les maires et les Conseillers municipaux, ruraux et régionaux». Et d'ajouter : «Il faut seulement rappeler que le mode de désignation des élus locaux tel que disposé par le Code électoral en vigueur ne peut plus s'adapter avec le système démocratique sénégalais où il faut mettre un terme définitif à la corruption, aux intérêts individuels».
Dans cette perspective, il s'avère nécessaire, selon le camarade de parti de Robert Sagna. que «l'inspiration portée par les députés sur le choix de la désignation des élus locaux à un tour soit au rendez-vous des aspirations du peuple sénégalais. Il s'agit, ici, d'une pétition faite par les Sénégalais à 80%, démontrée par les dernières statistiques». «Dès lors, cette proposition de loi constitue pour le peuple une invitation à réformer efficacement le Code électoral qui peut prendre, néanmoins, comme effet, le recul des Locales jusqu'à une date ultérieure, même s'il le faut», conclut le député Cheikh Ndiaye.